« L’UMP mourra » (Lavrilleux)
L’ancien bras droit de Jean-François Copé, qui doit être exclu de l’UMP et sert de victime expiatoire prédit au parti un sort funeste, dans un article paru dans Le Parisien, mercredi 25 juin. Cette sanction, prise après deux heures de bureaux politique de l’UMP, ne passe toujours pas pour l’ancien collaborateur de Jean-François Copé. Il n’a pas du tout l’intention de « servir de fusible » et se dit même prêt à contester l’exclusion « en allant, s’il le faut, devant les tribunaux ». Jérôme Lavrilleux est considéré comme un des éléments centraux de l’affaire Bygmalion, ce système de double facturation mis en place pour masquer les dépenses de l’UMP à la présidentielle de 2012. Voulant faire table rase de ce passé décrié, le parti serait en mission pour « purger les années Copé », estime Lavrilleux. Selon lui, il s’agirait même d’un « procès politique ». Fort de cette implication dans le parti, le tout nouveau député européen ne demande pourtant « aucun traitement de faveur », mais souhaite simplement être « traité comme les autres ». « Les autres » sont tout désignés : Alain Juppé, d’abord. Il « était resté président de l’UMP jusqu’en juillet 2004, c’est-à-dire à la date de sa condamnation définitive après appel » dans l’affaire des emplois fictifs de la Ville de Paris. Edouard Balladur, ensuite. « Alors qu’on vient d’apprendre que la Cour de justice de la République va enquêter sur le financement de sa campagne en 1995″, il ne fait pour l’instant pas l’objet d’une procédure d’exclusion du parti. Il ne s’agit plus là du Jérôme Lavrilleux les larmes aux yeux qu’on avait découvert lors de ses déclarations fracassantes à la télévision en mai dernier. Pour lui, il ne s’agissait d’ailleurs pas là d’ »aveux ». Résolument combatif, il attend même d’être mis en examen « pour avoir accès aux pièces du dossier ». Une attitude qui ne passe pas inaperçue auprès de ses anciens collaborateurs. À l’instar de Jean-François Copé : mardi midi, selon Le Parisien, lors d’un entretien avec quelques parlementaires à l’Assemblée, il s’est presque amusé de la situation. »Si vous le virez, faites gaffe. C’est une grenade dégoupillée qu’il faut manier avec précaution », aurait ainsi déclaré le député-maire de Meaux.
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