BNP : lourdement sanctionnée par les Etats-Unis
BNP sera très lourdement sanctionnée, les clients et le personnel paieront la note. Une sanction logique car BNP connaissait l’interdiction notamment à l’égard des transactions avec le Soudan (interdites à cause du génocide par les Etats-Unis). Pour autant les Etats –Unis s’arroge un droit international de manière unilatérale qu’i faudra auusi leur faire payer par exemple quand leurs firmes s’exonèrent de l’impôt en Europe grâce à l’ingénierie fiscale (en clair l’évasion) ou encore ignorent les normes environnementales. BNP Paribas devrait verser 8 à 9 milliards de dollars (5,9 à 6,6 milliards d’euros) dans le cadre d’un projet de règlement avec les autorités américaines qui soupçonnent la banque française d’avoir traité avec des pays faisant l’objet de sanctions de la part des Etats-Unis, apprend-on de source proche du dossier. Les autorités américaines enquêtent pour savoir si BNP Paribas a pu se soustraire au régime des sanctions instaurées par les Etats-Unis contre divers pays et notamment le Soudan, entre 2002 et 2009. Les enquêteurs cherchent aussi à savoir si BNP a supprimé des éléments d’identification sur certains virements bancaires de façon à ce qu’ils passent par le système financier américain sans déclencher d’alerte. Une sanction d’environ 10 milliards de dollars, voire de 16 milliards de dollars, avait un moment été évoquée. Mais, la semaine dernière, le ministre français des Finances, Michel Sapin, indiquait que des progrès avaient été faits « vers des sanctions plus équitables ». Les négociations, qui durent depuis des semaines entre BNP Paribas et les autorités américaines, sont quasi quotidiennes. D’après une source interrogée dimanche par Reuters, le montant des transactions illégales concernant le Soudan, l’Iran et Cuba représenterait plus de 100 milliards de dollars dans les livres de comptes de la BNP. L’accord en négociation pourrait comprendre un plaider coupable de nature pénale pour infraction à la loi dite de l’ »International Emergency Economic Powers Act », qui permet à l’exécutif américain de réglementer les transactions avec des pays tiers, rapporte une autre source. L’information a été en premier révélée par le Wall Street Journal. Les enquêtes sont menées notamment par le département américain de la Justice, le bureau du procureur général à Manhattan, le département du Trésor et le département des Services financiers de New York. Cette dernière autorité, qui supervise certaines banques à New York, a dit qu’elle ne révoquerait pas la licence de BNP Paribas lui permettant de travailler à New York si la banque accepte d’autres sanctions importantes, explique-t-on. L’arrangement conclu avec les autorités pourrait s’accompagner du départ d’une trentaine d’employés de la banque. Certains auraient déjà quitté la banque. Une porte-parole de BNP Paribas s’est refusée à tout commentaire. La BNP avait déclaré être en discussions avec les autorités américaines au sujet de « certains paiements en dollars US impliquant des Etats ou des personnes morales ou physiques qui pouvaient être soumises à des sanctions économiques édictées par les lois des Etats-Unis ». La banque a déclaré que la pénalité qu’elle pourrait devoir payer pourrait « excéder très significativement » la provision de 1,1 milliard de dollars déjà constituée dans ses comptes fin 2013. Elle a également précisé avoir fait évoluer son dispositif de contrôle afin de s’assurer qu’une telle situation ne se reproduise pas.
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