Braderie d’Alstom : les enchères montent
L’allemand Siemens et le japonais Mitsubishi ont annoncé une amélioration de leur offre sur le français Alstom, dans un communiqué publié ce vendredi 20 juin 2014. »Après des discussions intensives ces derniers jours avec toutes les parties », le tandem germano-nippon explique avoir « décidé de simplifier la structure de l’offre, à l’avantage de tous ». L’offre en numéraire augmente de 1,2 milliard d’euros à 8,2 milliards d’euros et l’évaluation des activités énergie d’Alstom croît de 400 millions d’euros à 14,6 milliards d’euros. Dans le détail : Siemens offre 400 millions d’euros de plus que prévu, soit 4,3 milliards d’euros, pour les turbines à gaz d’Alstom. MHI pour sa part prendrait 40% dans une holding commune avec Alstom, qui chapeauterait les activités turbines à vapeur, hydraulique et réseaux. Siemens propose également « une co-entreprise dans le management de la mobilité, incluant les activités de signalisation ». Dans la première proposition, la structure était plus compliquée avec trois co-entreprises distinctes. Cette nouvelle architecture se traduit par un investissement de 3,9 milliards d’euros pour le japonais, contre 3,1 milliards dans la première mouture. Dans cette course à l’aquisition, General Electric a lui présenté une offre améliorée d’achat d’Alstom jeudi, qui fait une concession de taille au gouvernement en donnant des assurances sur le nucléaire pour tenter de l’emporter face à Siemens-Mitsubishi. Son offre initiale était de 12,35 milliards d’euros ainsi que trois co-entreprises, dont une dans les turbines à vapeur avec un droit de veto pour l’Etat français. L’américain est également prêt à céder à Alstom ses activités de signalisation ferroviaire, ce qui a contraint Siemens à faire de même. Ce vendredi, François Hollande recevra successivement les dirigeants de General Electric et de Siemens/Mitsubishi en début d’après-midi à l’Elysée. Quant à Alstom, le groupe français a annoncé ce vendredi que son conseil d’administration se réunirait d’ici lundi pour statuer sur l’offre actualisée de General Electric et la proposition du tandem germano-nippon Siemens-Mitsubishi Heavy Industries (MHI). D’ici là, Alstom n’a pas l’intention de communiquer plus avant sur le processus en cours », a déclaré l’entreprise dans un communiqué. La bataille pour l’industriel français, dans laquelle le gouvernement français joue un rôle majeur, va se jouer dans les prochains jours : l’offre de GE expire lundi 20 juin, celle de Siemens et MHI vendredi 27.
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