Sarko : OK pour une primaire à l’UMP
Nicolas Sarkozy devait s’imposer naturellement comme l’unique candidat. Sauf que le message n’a pas pris. Ni politiquement, ni médiatiquement. Alors les sarkozystes ajustent leur communication. Brice Hortefeux, celui qui ne parle jamais sans l’aval de Nicolas Sarkozy, l’expliquait début juin au Monde : » Une primaire est utile lorsqu’il y a incertitude. Elle devient inutile lorsqu’un choix s’impose naturellement car elle encourage des combats stériles. » Sous-entendu : Nicolas Sarkozy n’est pas de ce niveau-là. Ultra-sarkozyste et co-fondateur de la Droite forte, Geoffroy Didier, quelques jours plus tôt, était sur la même longueur d’onde : « Tout exercice démocratique est salutaire mais si Nicolas Sarkozy décidait librement de revenir à la politique à l’occasion du Congrès UMP, il s’imposerait naturellement comme le prochain candidat à la présidentielle. Les primaires sont saines par principe mais elles peuvent devenir superflues du fait des circonstances politiques. » Mais leur message n’a pas entraîné une vague de soutien parmi les cadres de l’UMP. Au contraire, Bruno Le Maire s’est lancé dans une campagne pour la présidence du parti. Même le très sarkozyste Christian Estrosi s’est déclaré candidat pour la primaire de 2016, sauf si son ami se présente. Roger Karoutchi, proche de l’ancien chef d’Etat et fervent partisan de la primaire, n’a pas changé d’avis. Les « prises de guerre » de Nicolas Sarkozy comme François Baroin ou Gérald Darmanin continuent de rouler pour leur champion, François Fillon et Xavier Bertrand. Du coup, le message a changé. Invité de RTL dimanche, Brice Hortefeux a dit ne pas être « opposé au principe » d’une primaire. « J’ai souvent exprimé des réserves » mais « jamais d’hostilité ». « Si cela permet d’aider à ce qu’il y ait une candidature » unique « de l’opposition, je pense qu’il ne faut rien écarter », a-t-il déclaré. Il y a trois jours, au Talk du Figaro, Geoffroy Didier assurait que la primaire devait « avoir lieu ». En privé, d’autres sarkozyste encore assurent que leur patron devra passer par cette étape, devenue obligatoire. Reste à convaincre Nicolas Sarkozy lui-même.
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