Réforme pénale : on remet le couvert avec une reforme sociétale pour cacher le chômage,
De grandes idées à nouveau sur la prison de part de Taubira légitimées par le suivi des condamnés alors que la justice ne possède strictement aucun moyen pour ce suivi et pour la réinsertion. (Quand on a été visiteur de prison comme moi, on sait de quoi on parle). Un moyen auusi pour Hollande de cacher la misère du chômage avec cette nouvelle réforme de société déconnectée des réalités. La suppression des peines planchers. C’est un principe fondateur de l’esprit du projet de loi : l’individualisation de la peine. C’est pour cette raison que Christiane Taubira s’oppose aux peines planchers, mesure prise en 2007 par Nicolas Sarkozy, puisqu’elles sont par définitions automatiques. Le projet de loi prévoit que l’examen de mesures d’aménagement des peines soit obligatoire pour les peines de moins de un an de prison (contre deux actuellement) et en cas de récidive de six mois (contre un an actuellement). La mise en place d’une contrainte pénale. Christiane Taubira ne considère pas la prison comme la seule et unique solution et part du constat suivant : « La prison porte sa part dans la récidive. » Il s’agit de proposer une nouvelle peine, qui ne se substitue pas aux autres peines déjà existantes mais s’ajoute à la « palette » de peines offerte au juge. « Évidemment, et contrairement à ce qui est dit, ce projet de loi ne vise pas à supprimer ni à remplacer la prison. L’échelle des peines est là. Il s’agit d’enrichir l’arsenal répressif qui est mis à la disposition des juges. Concrètement, la contrainte pénale est une peine en milieu ouvert, restrictive de liberté. Elle peut, par exemple, prendre la forme d’un travail d’intérêt général (TIG), d’une obligation de soins ou d’autres obligations imposées par le juge de l’application des peines (JAP). Le projet de loi prévoit qu’elle puisse être prononcée pour tous les délits passibles d’un maximum de cinq ans de prison. Mais le rapporteur PS du texte Domnique Raimbourg a obtenu le feu vert pour élargir la contrainte pénale à tous les auteurs de délits. Pour lutter contre la récidive, Christiane Taubira entend mettre fin aux sorties de prison sans aucun suivi, dite « sorties sèches ». »Les récidivistes plus que les autres doivent sortir avec un contrôle et des contraintes », expliquait-elle en août dernier, à La Rochelle. Depuis le début, la Garde des Sceaux plaide pour « un retour progressif à la liberté » qui pourrait passer par plusieurs obligations pour le condamné, comme c’est le cas par exemple au Canada, attaché à l’accompagnement des condamnés. « La sortie sèche » de prison est le terreau de l’aggravation des récidives », a également déclaré la ministre en rappelant que la nouvelle loi entendait instaurer un rendez-vous judiciaire une fois les deux-tiers de la peine exécutée pour permettre au juge d’application des peines de travailler sur l’avenir du détenu et se prononcer sur une éventuelle libération conditionnelle ou un maintien en prison.
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