Chômage : toujours pas d’inversion
On voit mal comment (sauf à truquer les chiffres comme sait très bien le faire Pôle emploi en rayant les chômeurs), le chômage pourrait diminuer avec une croissance complètement à plat. Selon l’Unédic, il ne faut pas attendre de baisse dans l’immédiat. Dans ses prévisions publiées la semaine dernière, l’organisme qui gère l’assurance chômage table sur une poursuite de la hausse, mais à un rythme ralenti, avec 103.200 demandeurs d’emploi sans activité supplémentaires en 2014 et 60.000 en 2015. François Rebsamen affiche malgré tout son optimiste : « On va y arriver, j’en suis sûr, je suis confiant même si ça ne se fait pas du jour au lendemain avec une baguette magique. » Le gouvernement, qui a jusqu’à présent mis l’accent sur le chômage des jeunes, doit présenter d’ici la mi-juin un plan pour l’emploi des seniors. « L’alternance sera comprise dedans mais il y aura aussi des mesures que Pôle emploi devra mettre en œuvre pour faciliter l’accueil, l’accompagnement, le suivi des seniors », a dévoilé Rebsamen. Tous âges confondus, l’exécutif mise sur le pacte de responsabilité, et ses 30 milliards d’euros de crédits d’impôt (CICE) et d’exonérations de cotisations patronales, pour créer jusqu’à 500.000 emplois à l’horizon 2017. Mais le ministre du Travail a concédé à la mi-mai qu’une croissance nulle ne permettrait pas de créer des emplois, après que l’Insee eut annoncé une stabilité du PIB au premier trimestre alors que Bercy tablait sur une croissance de 0,1%. A plus long terme, François Rebsamen s’est fixé l’objectif de ramener le nombre de chômeurs sans activité « le plus près possible des trois millions » d’ici la fin du quinquennat de François Hollande en mai 2017. Mon obsession, mon combat François Hollande La baisse du chômage est « mon obsession, mon combat », a pour sa part déclaré début mai le président de la République, estimant qu’il n’aurait pas la crédibilité nécessaire pour briguer un deuxième mandat si le chômage ne baissait pas d’ici 2017. Depuis son élection en mai 2012, près de 425.000 nouveaux demandeurs d’emploi sans activité ont poussé la porte de Pôle emploi. L’établissement n’a plus enregistré de baisse des inscriptions depuis octobre 2013.
0 Réponses à “Chômage : toujours pas d’inversion”