La France va exporter les 35heures en Allemagne
La France n’exporte pas ses biens mais elle exporte ses lois sociétales et sociales. La preuve, les salariés allemands veulent auusi une durée de 35 heures. De quoi réjouir sans doute les salariés des pays en voie de développement qui eux travaillent 70 heures pour 500 euros. Il y a sûrement du souci à se faire pour l’économie européenne. En effet les Allemands « veulent un nouvel équilibre entre travail et vie privée » puisque près de 70% des personnes interrogées souhaitent travailler 35 heures ou moins. Près de 70% des salariés allemands souhaitent travailler 35 heures ou moins par semaine, selon une enquête réalisée par IG Metall auprès de 500.000 personnes, membres ou non du syndicat, et dont le résultat a été dévoilé mardi 20 mai.
Selon ce sondage, 45% des personnes interrogées souhaitent une semaine de travail de 35 heures, 18,5% entre 21 et 34 heures et 4,8% encore moins, alors qu’actuellement 17,9% d’entre elles travaillent 35 heures et quelque 9% moins. La durée hebdomadaire officielle du travail en Allemagne est de 40 heures. »Les gens veulent un nouvel équilibre entre travail et vie privée », a commenté le patron du syndicat, Detlef Wetzel lors d’une conférence réunissant près d’un millier d’adhérents pour leur présenter ces chiffres à Francfort (ouest). Estimant que cela sera l’un des « sujets de société des prochaines années », il a demandé que « le travail s’adapte à la vie des gens et pas seulement le contraire ». La ministre du Travail Andrea Nahles, invitée de la conférence, s’est étonnée de l’ampleur du chiffre mais en a conclu que les Allemands souhaitaient « davantage de flexibilité » pour pouvoir se consacrer à leurs enfants ou leurs parents. La flexibilité réclamée aux salariés, qui sous-entend en particulier qu’ils peuvent être amenés à être joignables ou travailler en dehors de leurs horaires de travail, ne doit pas être « une route à sens unique », a réclamé IG Metall. Si l’enquête montre que 78% des personnes interrogées disent pouvoir s’adapter à la flexibilité réclamée par leurs employeurs, elles réclament aussi une plus grande flexibilité en retour. Selon une autre enquête publiée mardi 20 mai en France, près de sept salariés européens sur dix (67%) disent être sollicités par leur travail en dehors des heures de bureau. Selon ce baromètre Edenred-Ipsos, mené en ligne en janvier auprès de 8.800 salariés européens de huit pays (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Italie, Portugal, Suède et Grande-Bretagne), parmi leurs principales préoccupations professionnelles figurent le niveau de salaire (40%), le maintien de l’emploi (38%), mais aussi le temps consacré au travail (22%). Et ce dernier sujet est une préoccupation croissante dans certains pays comme l’Allemagne (+12 points en un an).
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