Ukraine : la France et l’Allemagne surtout de bonnes paroles
La France et l’Allemagne se sont surtout contentées de bonnes paroles pour condamner la situation en Ukraine. Pas étonnant quand on sait que nombre de grands groupes français et allemands ont des intérêts économiques manifestes en Russie. Alors que le risque d’une division de l’Ukraine n’a jamais été aussi visible, le président français et la chancelière allemande se sont contentés d’hausser un peu le ton. Plaidant pour une résolution politique à la crise qui embrase la région depuis le rattachement en mars dernier de la Crimée à la Russie, dénoncé comme une annexion par Kiev. Dans une déclaration commune adoptée lors de la visite informelle de François Hollande dans le fief électoral d’Angela Merkel, les deux dirigeants européens ont prévenu Moscou qu’ils tireraient les « conséquences appropriées » d’un échec des élections présidentielles anticipées prévues le 25 mai en Ukraine. L’importance de ce scrutin est jugée « capitale » par Paris et Berlin, alors que les séparatistes pro-russes préparent, eux, le referendum d’auto-détermination prévu demain dans plusieurs villes de l’est du pays. Des référendums qualifiés d’ »illégaux » par le couple franco-allemand et « qui n’ont aucune portée », a dit François Hollande dans une déclaration à la presse. « Nous avons des relations avec Vladimir Poutine et nous les utilisons afin qu’il puisse bien prendre en considération l’enjeu de ces prochaines semaines en Ukraine », a par ailleurs déclaré le président français. Dans ce contexte de grande tension, renforcé par la démonstration de force vendredi du président russe qui avait fait le déplacement en Crimée, un affront pour Kiev, le couple franco-allemand appelle à la désescalade. D’une même voix, François Hollande et Angela Merkel demande une réduction « visible » des forces russes à la frontière ukrainienne. Mais ils invitent aussi les forces de sécurité ukrainiennes à « s’abstenir de conduire des actions offensives avant les élections ». « L’usage légitime de la force pour protéger les personnes et les infrastructures doit être proportionné », ont-ils estimé dans un texte diffusé à Stralsund à l’issue de leur rencontre.
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