Economies à l’Hôpital : » difficile » (Martin Hirsch)
Hirsch a raison les économies à l’hôpital seront difficiles par contre il a tort quand il affirme que cela peut se faire mais sans atteinte à l’emploi. Il faut en effet distinguer le personnel nécessaire aux soins (parfois en sous effectifs notamment aux urgences) et le personnel d’administration en sureffectifs (dans certains hôpitaux autant de directeurs et sous-directeurs que de chirurgiens !). Dépenser moins pour l’hôpital, c’est « possible« , estime en effet Martin Hirsch mais « on doit faire des économies sans que ce soit au détriment des malades », poursuit-il. Il s’agit de « faire des économies sans rentrer dans le rationnement« , insiste le directeur général de l’APHP et « sans que ce soit (non plus) au détriment de l’emploi« , ajoute-t-il. « On est à la fois débordé et parfois on ne l’est pas. On a certaines activités avec des taux d’occupation de 75%« , souligne-t-il. C’est donc notamment dans ces endroits que les coûts de fonctionnement pourraient être réduits. En permettant aux patients d’être « hospitalisés moins longtemps« , répond martin Hirsch. En concentrant par exemple tous les examens la même journée plutôt que de faire revenir les gens le lendemain ou de les garder à l’hôpital. « Tout faire le même jour plutôt que passer trois jours à l’hôpital c’est mieux« , explique-t-il. Sur 100 opérations faites à l’APHP, 22 le sont dans la journée. Le gouvernement table sur une opération sur deux. « Cela fait une énorme différence« , reconnaît Martin Hirsch. Mais « on a une possibilité d’utiliser l’hospitalisation à domicile« , explique-t-il, persuadé »qu’on peut être au rendez-vous de dépenser un peu moins et d’avoir un meilleur service pour les patients« . Récemment une patiente est décédée aux urgences de l’hôpital Cochin à Paris avant même d’avoir pu être prise en charge. « On a remédié aux dysfonctionnements« , assure Martin Hirsch. « A Cochin, il n’est plus possible qu’un patient soit en dehors de l’œil du radar de ceux qui sont là pour le soigner« , affirme-t-il.
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