Emploi à domicile : nouveau recul
L’emploi à domicile, la fameuse « filière d’avenir », recule encore ; En cause le matraquage fiscal, la baisse du pouvoir d’achat de certains ménages, l’attentisme et le développement du travail au noir. Des conséquences largement prévisibles mais non prise en compte par le gouvernement. L’emploi à domicile perd donc encore du terrain et la Fédération des particuliers-employeurs (Fepem) s’en alarme, ce mercredi 2 avril. Selon les chiffres qu’elle a compilés, la baisse du nombre de particuliers employeurs, entamée en 2012 (-1,8%), s’est accentuée en 2013, à 3%. Les nounous, employés de ménages, jardiniers et autres auxiliaires de vie ont non seulement été moins nombreux (-6%), mais ils ont également travaillé moins longtemps (-5% d’heures travaillées). Même les assistantes maternelles, profession traditionnellement moins sujette aux fluctuations, ont vu leur masse stagner sur l’année écoulée. Peut-être même reculer. Ce serait une première. Le secteur de l’emploi à domicile connaissait une belle croissance depuis le début des années 2000. Il a commencé à stagner en 2010-2011 avant de reculer, depuis 2012. En cause: la crise, bien sûr, qui pèse sur les budgets des ménages. Mais aussi, l’alourdissement des charges sur l’emploi à domicile. Ce secteur connaît depuis 2012 un détricotage de ses avantages fiscaux: suppression de l’abattement sur les cotisations des employeurs particuliers, de la possibilité de déclarer le salarié « au forfait », et hausse de la TVA…La réintroduction d’un abattement de 75 centimes par heure travaillée, en janvier 2013, n’a pas permis de relancer la machine. L’Acoss publiera ses statistiques officielles ce vendredi. Elles devraient confirmer cette tendance. La Fepem dénonce, elle, une généralisation du travail au noir et réclame des mesures pour relancer l’emploi déclaré. La Fédération estime que 50.000 postes pourraient être créés.
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