Hollande : Quitte ou double ?

Hollande : Quitte ou double ?

Dernier atout pour Hollande : Valls. Une sorte de quitte ou double s’il veut sauver ce qui reste de son quinquennat. En réalité ce sont les sondages qui ont préparé ce changement et la débâcle aux municipale qui l’a imposé. .Depuis la débâcle des élections municipales, le chef de l’Etat a compris qu’il devait se faire violence en se séparant du loyal Jean-Marc Ayrault. Impossible d’expliquer aux Français : « Je ne change pas de politique, je garde le même Premier ministre et tout ira mieux l’année prochaine. » François Hollande espérait bien à l’instar de ses prédécesseurs éviter ce changement de Premier ministre sous la contrainte. C’est d’ailleurs la première fois qu’intervient un changement de locataire à Matignon après des municipales perdues. Dans la même situation, Valéry Giscard d’Estaing en 1977 ou encore François Mitterrand en 1983 avaient refusé d’agir de la sorte. De même Jacques Chirac après les régionales en 2004, puis Nicolas Sarkozy à l’issu du même type de scrutin en 2010 n’avaient pas « sacrifié » leur Premier ministre. C’est donc une première qui montre que François Hollande n’est plus le maître du temps. Signe de tension supplémentaire et de mauvaise humeur évidente, Jean-Marc Ayrault a « grillé » l’Elysée en annonçant lui-même sa démission et en faisant porter sa lettre de départ par porteur interposé. Au-delà de l’anecdote, François Hollande a dû passer en force. Car les « forces anti-Valls » ont été nombreuses depuis la fin de semaine dernière pour faire pression sur le Président : les écolos, l’aile gauche du PS, certains ministres hollandais et même quelques syndicalistes très écoutés. Mais le besoin d’efficacité dans la machine gouvernementale, l’absolue nécessité d’une meilleure communication plus le soutien des Français (via les sondages), tout ça mis bout à bout, François Hollande a fini par se résigner. Un choix d’évidence sans enthousiasme. Car Manuel Valls est un homme politique qui clive surtout à gauche. Si sa nomination va sûrement plaire aux Français (au moins dans un premier temps), elle va provoquer ou aggraver la fracture dans la majorité. Opposante déclarée à la nomination de Manuel Valls, Cécile Duflot est allée trop loin pour rester dans le gouvernement de son meilleur ennemi. Très organisé, le ministre de l’Intérieur a préparé son arrivée en passant des alliances avec Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, deux des ténors de la gauche du Parti socialiste. La nomination de Valls constitue cependant un danger pour Hollande;  si Valls réussit c’est lui qui sera le vainqueur pas nécessairement Hollande et si Valls échoue, Valls et Hollande couleront tous les deux.

 

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