Le président chinois en France: les enjeux
Pour la France, c’est de réduire le déficit commercial de 26 milliards avec la Chine. Pour la Chine, c’est de trouver des accords de coopération pour mieux maîtriser certaines technologies. Dans ce cadre, il y a d’abord l’accord sur l’entrée au capital du groupe PSA Peugeot Citroën de l’État français et du constructeur Dongfeng. Au chapitre des contrats, une commande de quelques dizaines de court-courriers A320 et le déblocage de celle de 27 A330, gelée en raison d’un différend commercial entre Pékin et Bruxelles, devraient être annoncés. Les présidents français et chinois devraient également lancer « un partenariat industriel renforcé pour la fabrication en commun d’hélicoptères civils de type EC175″ d’Airbus Helicopters, indique une source industrielle. « Ce partenariat pourrait concerner jusqu’à 1.000 appareils sur une vingtaine d’années », précise-t-elle. L’aéronautique mais également le nucléaire civil, l’agroalimentaire, la santé, les énergies renouvelables, l’automobile, les transports et le « développement urbain durable » font partie des secteurs à fort potentiel dans cette relation commerciale franco-chinoise. Le patron du groupe nucléaire français Areva, Luc Oursel, escompte pour sa part « la signature d’un certain nombre d’accords », alors que des discussions sont en cours pour la construction en Chine d’une usine de retraitement de déchets nucléaires. Sur le plan diplomatique, l’Iran, la Syrie, la Corée du Nord et l’Afrique feront partie des grands dossiers évoqués. Mais au surlendemain de la réunion des grandes puissances du G7 à La Haye, la crise ukrainienne devrait également donner lieu à de nouvelles « discussions approfondies entre les présidents Hollande et Xi Jinping » autour d’un dossier qui, selon Paris, ne suscite « aucun motif de désaccord ». La Chine affiche cependant une bienveillante neutralité à l’égard de Moscou. Elle s’est abstenue lors du vote au Conseil de sécurité de l’ONU condamnant le référendum en Crimée, tandis que la Russie opposait son veto et que les autres membres du Conseil l’approuvaient.
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