Crise économique en Russie
La croissance cale en Russie (seulement 1.5% en 2013), guère plus en 2014, ce qui est peu pour un pays en développement. Le gouvernement russe a admis pour la première fois lundi que son économie était en crise, contredisant des déclarations antérieures assurant qu’une croissance même ralentie pourrait absorber le choc de sanctions consécutives au référendum en Crimée. A Moscou, les marchés, qui ont vu ces dernières semaines s’évaporer des milliards de dollars, attendent de connaître l’ampleur exacte des sanctions occidentales après le référendum de dimanche plébiscitant le retour de la Crimée dans le giron russe. Sans évoquer directement de l’impact de la crise en Ukraine, le ministre adjoint de l’Economie, Sergueï Beliakov, a reconnu lundi que l’économie russe était en difficulté. « La situation économique montre clairement des signes de crise », a-t-il dit lors d’un séminaire d’entreprises. Les ministres européens des Affaires étrangères réunis à Bruxelles se sont entendus lundi sur la deuxième phase de la « riposte graduée » aux actions russes en Ukraine en sanctionnant une vingtaine de personnalités impliquées dans le rattachement de la Crimée à la Russie. L’administration américaine a imposé pour sa part un gel des avoirs et une interdiction de voyage à onze responsables ukrainiens et russes impliqués dans la crise en Crimée, dont deux sont de proches collaborateurs de Vladimir Poutine. Les Etats-Unis se tiennent prêts a imposer de nouvelles sanctions contre la Russie mais la diplomatie peut encore permettre de résoudre la crise, a dit lundi Barack Obama lors d’une brève déclaration. En attendant d’en savoir plus, les acteurs de l’économie russe sont nerveux.
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