« Non à l’ingérence permanente de Bruxelles » (Cameron)
Non aux Etats-Unis d’Europe a écrit Cameron dans le Sunday Telegraph (proche des Conservateurs). Énumérant en sept points les changements qu’il réclame, le Premier ministre a exprimé sa volonté de ne plus voir le Royaume-Uni soumis au principe d’ »une union sans cesse plus étroite » (entre les peuples européens) contenu dans le traité de Rome. Il a de nouveau appelé à donner la capacité aux parlements nationaux de bloquer des propositions de lois européennes, et veut voir la police et la justice britannique « débarrassées de l’ingérence inutile des institutions européennes comme la Cour européenne des droits de l’Homme ». Le dirigeant conservateur s’est dit en faveur d’une libre circulation des personnes « pour travailler, pas pour toucher gratuitement des allocations sociales » et exigé de « nouveaux mécanismes pour empêcher des grands mouvements de migration à travers le continent » quand de nouveaux pays entrent dans l’UE. »Oui au marché unique. Oui pour mettre le turbo sur le libre-échange », a-t-il lancé. Mais « non à une union sans cesse plus étroite. Non à un flux constant de compétences vers Bruxelles. Non à l’ingérence inutile. Et non, cela va sans dire, à l’euro, à la participation aux plans de sauvetage de la zone euro, ou à des notions telles qu’une armée européenne », énonce-t-il. Le chef du gouvernement britannique, qui est sous la pression des eurosceptiques de son camp ainsi que du succès attendu aux élections européennes du parti anti-UE Ukip, a toutefois averti qu’obtenir ces changements allait requérir du « temps et de la patience ». »Cela va requérir une négociation avec nos partenaires européens », a-t-il dit, affirmant que certaines réformes allaient devoir entraîner « un changement dans les traités mais que d’autres pouvaient se faire par d’autres moyens ». Lors d’une visite fin février à Londres, la chancelière allemande Angela Merkel avait plaidé en faveur du maintien « d’un Royaume-Uni fort au sein de l’UE » mais en évitant de trop s’engager sur les réformes envisagées par David Cameron. Le président français François Hollande avait quant à lui estimé fin janvier que la révision des traités voulue par le Premier ministre britannique n’était « pas la priorité ».
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