Baisse des impôts et suppresion du sénat….en Italie

Baisse des impôts et suppresion du sénat….en Italie

 

Non ce n’est pas en France mais en Italie. Baisse des impôts pour les plus pauvres et pour les PME, abolition du Sénat: le nouveau chef du gouvernement italien Matteo Renzi a présenté mercredi une série de mesures coup de poing pour faire prendre à l’Italie « le bon tournant ». Fidèle à son image de battant, il a affirmé qu’il jouait son avenir sur cette réforme constitutionnelle: « si je n’y arrive pas, je considèrerai non seulement mon expérience gouvernementale comme terminée mais aussi ma carrière politique ». Selon son mantra, la classe politique « doit donner l’exemple » et cette réforme signifierait « 315 parlementaires et autant de salaires en moins ».  Autre geste (plus immédiat) pour réduire les coûts de la politique, l’Etat vendra aux enchères d’ici la mi-avril 100 voitures de fonction de ministères.  Mais la mesure qui a le plus frappé les esprits a été l’annonce à grand renfort de « slides » (fiches projetées sur un écran) d’une baisse de l’impôt sur le revenu pour 10 millions de personnes, qui représentera un coût de 10 milliards d’euros pour l’Etat, « entièrement financé », selon M. Renzi.   »Pour nous, il est évident que mettre dans les poches des Italiens 1.000 euros nets en plus (sur un an) aidera à la consommation: c’est une mesure d’attention, d’équité, une mesure de portée historique », a annoncé le Premier ministre, en précisant que ces mesures bénéficieront aux plus pauvres et à la classe moyenne.  Critiquant les « polémiques » sur le financement de ces mesures, il a assuré que l’Italie respecterait le critère européen de 3% pour le rapport entre déficit et PIB. Les 10 milliards seront couverts par « des économies sur les dépenses (publiques), les conditions macroéconomiques générales (baisse des intérêts que doit payer l’Italie sur sa dette, ndlr), sans aucune augmentation des taxes », a-t-il garanti.  Matteo Renzi a confirmé vouloir faire prendre un « tournant » à l’Italie, dont le PIB a connu un léger mieux au dernier trimestre 2013 (+0,1%), après neuf trimestres consécutifs de récession, mais dont la reprise est encore fragile.  Des mesures sont aussi prévues pour les entreprises: abaissement de 10% de la taxe professionnelle (Irap) financé par une hausse de la taxation des rentes financières (passant de 20 à 26%), des fonds supplémentaires pour garantir les crédits aux PME, qui souffrent énormément de la crise, une baisse du coût de l’énergie pour les entreprises.  Le gouvernement injectera aussi de l’argent sonnant et trébuchant (68 milliards d’euros d’ici juillet) en accélérant le remboursement des dettes des administrations publiques à leurs fournisseurs privés.  Parallèlement, Matteo Renzi a annoncé des mesures pour relancer le marché de l’emploi alors que l’Italie a l’un des taux de chômage les plus importants en Europe (12,9%), notamment chez les jeunes actifs de 15-24 ans, avec un record de 42,4% en janvier.  Le gouvernement va réorganiser tout le système des aides sociales sur le principe d’une généralisation de l’indemnité chômage. Les contrats à durée déterminée pourront être prolongés jusqu’à 3 ans (actuellement un an au maximum) et l’apprentissage sera encouragé.  Autre mesure phare: 3,5 milliards d’euros budgétés et « à dépenser immédiatement » pour la rénovation des écoles dont beaucoup sont en très mauvais état. « L’école est l’endroit d’où on doit collectivement repartir pour sortir de la crise », a-t–il dit.

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