Les affaires politiques ou la préhistoire de la démocratie
Coups bas, intrigues, corruptions, délations caractérisent le fonctionnement de notre système démocratique. De quoi s’interroger sur la nature de notre démocratie. En cause sans doute la crise qui contraint nombre de responsables à utiliser des subterfuges pour se maintenir au pouvoir. D’une certaine manière nous sommes encore dans l’ère de la préhistoire de la démocratie. Une démocratie qui se réduit pour l’essentiel au dépôt d’un bulletin dans les urnes et qui perpétue en fait une monarchie républicaine où les citoyens sont ignorés sitôt les élections passées. Le pouvoir est accaparé par une oligarchie qui se partage postes et privilèges et emploie tous les moyens pour y parvenir y compris les plus condamnables. On pourra objecter que ces phénomènes n’affectent pas seulement la France, ce qui ne constitue pas une raison pour admettre de telles pratiques. En fait le pays manquent d’hommes d’Etat et les partis sont surtout constitués de politiciens professionnels ; tous ne sont pas corrompus, loin s’en faut, mais la plupart faute de compréhension de la nature de la crise naviguent au gré des vents, des modes, des intérêts, des alliances de circonstances. La seule conquête du pouvoir constitue une objectif en soi quand la vision, le courage, la stratégie font défaut. A chaque élection, on promet tout et n’importe quoi, c’est la condition pour être élu. Passé échéance électorale, c’est évidemment la déception voire la colère. L’atmosphère nauséabonde actuelle va encore amplifier le discrédit qui affecte toute la classe politique et se traduire par l’abstention et le vote des extrêmes. Avec un pays encore davantage ingouvernable aujourd’hui tellement sont nombreuse les contradictions à surmonter. La crise politique prend se racines dans la crise économique mais elle est tout autant culturelle car il faudra bien un jour réfléchir sérieusement sur le concept de démocratie, sur ses modalités, sur son évaluation. En attendant, et pendant encore un long moment, il faudra se satisfaire de cette démocratie obsolète et de se perversités inévitables.
0 Réponses à “Les « affaires » politiques ou la préhistoire de la démocratie”