Chiffres du chômage: le bidouillage méthodologique
Les chiffres du chômage sont faux , en tout cas très approximatifs du faiast des bidouillages méthodologiques, ceux de Pôle emploi qui peut radier 50 000 à 150 000 chômeurs par mois pour des motifs administratifs plus ou moins établis, ceux de l’INSEE qui ne prend pas en compte les chômeurs qui ne recherchent « pas vraiment un emploi » ; autant dire un grand nombre de chômeurs qui n’espèrent plus rien compte tenu de leur qualification, de leur CV, de leur âge etc. Affirmer que le chômage a baissé est donc une escroquerie d’autant qu’au cours de l’année 2013, plus de 60 000 emplois ont été détruits et que la démographie des candidats à l’emploi progresse. Mais la réponse est oui, si l’on en croit l’Insee, qui mesure le chômage selon les normes du Bureau international du Travail (BIT). Selon les chiffres publiés ce 6 mars, le taux de chômage aurait atteint 9,8% en métropole (10,2% avec l’Outre-mer) au quatrième trimestre, en baisse de 0,1 point par rapport au trimestre précédent. Aucune de ces deux mesures ne retranscrit fidèlement l’état de santé du marché du travail. Par exemple, le nombre d’inscrits à Pôle emploi est impacté par tout un tas de variables non économiques comme les radiations administratives. Le taux de chômage selon l’Insee, de son côté, peut baisser pour des raisons tout aussi artificielles. Pour être chômeur au sens de l’Insee, il faut, en effet, rechercher activement un emploi. Or beaucoup de seniors découragés, qui ont abandonné leurs recherches, ne figurent pas dans ses statistiques. En fait, le meilleur indicateur de la santé du marché du travail, c’est de loin le nombre d’emplois créés chaque trimestre. Souvent, cet indicateur passe inaperçu car il est publié le même jour que le PIB qui attire davantage les feux des projecteurs. Que disent les chiffres publiées mi-février? Sur l’ensemble de l’année, la tendance est restée négative avec 65.500 emplois détruits, selon l’Insee. Mais au quatrième trimestre, 14.700 créations d’emplois nettes ont été enregistrées, première hausse depuis le début de l’année 2012.Cette amélioration est due essentiellement au regain d’embauches dans l’intérim, qui a enregistré une forte progression (+23.900 postes) sur les trois derniers mois de 2013. Au final, ce faisceau de statistiques dessine un marché du travail encore fragile, sur lequel on peut quand même parler de stabilisation du chômage. Et c’est déjà une bonne nouvelle, parce que cette stabilisation est toujours une étape incontournable du retour à la confiance des ménages.
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