Panthéon : des honneurs un peu politiciens
Plusieurs personnages pourraient enter en même temps au panthéon, du jamais vu. Certes ces hommes et ces femmes sont tous méritants pour avoir servi le pays mais il est curieux que ce « paquet » de héros soit désigné à la veille d’élections. Le symbole n’est plus national il devient politique et surtout politicien ; »Aux grands hommes la patrie reconnaissante ». Voici la devise inscrite au fronton du Panthéon. Le président François Hollande doit annoncer vendredi les noms des personnalités qui y entreront. Selon plusieurs sources concordantes, quatre figures héroïques de la résistance ont été choisies par le chef de l’Etat, qui fera son annonce officielle lors d’un discours vendredi au Mont-Valérien où furent fusillés 22 membres du groupe Manouchian il y a 70 ans. Germaine Tillion d’abord. Décédée en 2008, pilier d’un des premiers réseaux de résistance, active dans la libération des prisonniers français et anglais, elle est dénoncée et déportée à Ravensbrück. Ethnologue de formation, spécialiste de l’Algérie, Germaine Tillion dénonce les tortures pendant la guerre. Elle est l’une des rares femmes élevées à la dignité de grand-croix de la Légion d’honneur, décoration qu’elle reçoit de Geneviève Anthonioz-de Gaulle, autre figure de la résistance française. La nièce du Général rencontre Germaine Tillion en déportation. Elle est connue pour son engagement en faveur des droits de l’Homme, longtemps présidente d’ATD Quart Monde. Pierre Brossolette, lui, décède dans les quartiers généraux de la Gestapo à Paris. Son entrée au Panthéon est un peu polémique, certains y voyant un affront à Jean Moulin, les deux résistants s’opposant sur la vision de la France d’après-guerre. Enfin, Jean Zay, ministre avant la guerre. Il sera condamné pour désertion sous Vichy puis fusillé par des miliciens en 1944 avant d’être réhabilité à titre posthume.
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