Massacre à la tronçonneuse pour la gauche (Cambadélis)

Massacre à la tronçonneuse pour la gauche (Cambadélis)

Massacre à la tronçonneuse pour la gauche pour Cambadélis (PS) au vu du climat hostile qui pèse sur notre vie politique. Le débat national tourne au « massacre à la tronçonneuse « , écrit celui qui fait office aujourd’hui de Premier secrétaire-bis au PS. Mention spéciale pour les hebdos, qui ont tiré à vue, à partir de dossiers très documentés, sur un exécutif taxé d’amateurisme. Matignon y est décrit comme une citadelle assiégée au bord de l’implosion. Pour Cambadélis, le pays est «  dans une spirale dangereuse. L’overdose guette, et les Français vont tirer le rideau.  Le trouble a gagné les rangs du gouvernement et d’un Parti Socialiste qui semble rejouer sa primaire à l’infini, avec Arnaud Montebourg passé de la démondialisation à la Nation, Manuel Valls en précampagne présidentielle dans son coin, Harlem Désir aspiré dans un trou noir électoral et Martine Aubry qui donne des cours de vraie gauche, en mode nostalgie, à la tête de son Think tank baptisé Renaissance. Et pendant ce temps, le président n’arbitre toujours pas, tout en se cherchant de nouveaux modèles quelque part entre l’Allemagne et les Etats-Unis. Son Conseil stratégique de l’attractivité ce matin est un rendez-vous louable, mais « un rendez-vous de plus« , regrette un poids lourd de la majorité. « François fait tout bien, mais ce n’est qu’une succession de coups, qui se perdent dans les sables ». Le tournant social-démocrate méritait peut-être un appel à la mobilisation générale de toute la gauche, jusqu’au centre. Voire une main tendue à ceux qui ont eu le courage de dire « chiche » à droite. Non, cela reste un concept « nouvelle cuisine » tant qu’il n’y aura aucun résultat tangible. La société française, du sommet à la base, s’est installée dans une atonie durable, doublée de symptômes maniaco-dépressifs inquiétants. Nous sommes capables de nous enthousiasmer, à juste titre, de l’exploit de Renaud Lavillénie, et de son magnifique record à la perche. C’est la France capable de sauter le plus haut possible. Et dans la minute qui suit, nous retombons dans une phase dépressive prolongée, c’est la France qui a la sensation de ne plus pouvoir rebondir. Un traitement s’impose, contre cette forme de déprime collective, et surtout contre la violence du débat. Sinon, prévient Jean-Christophe Cambadélis : « On finira par trouver ce qu’on cherche : le crash« . Même si son « stop, le massacre » risque fort de ne pas être entendu,  ça ne fait pas de mal de se dire qu’il faudrait peut-être ranger la tronçonneuse au placard…

 

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