Kerviel : la scandale du bouc émissaire du krach financier

Kerviel : la scandale du bouc émissaire du krach financier

 

 

Des dizaines et des dizaines de milliards partis en fumée à cause de la spéculation des banques françaises mais curieusement aucun responsable n’a été puni ; sauf le lampiste kerviel qui il est vrai a fait beaucoup de zèle  mais il n’a fait que ce qu’ont fait tous les autres traders sur une plus grande échelle ; pas un patron de banque inquiété, pire la plupart se sont enrichis en s’octroyant actions, salaires démentiels et retraites chapeaux ;  ils ont même réussi à imposer à Moscovici une mini réforme bancaire pour continuer à spéculer avec de l’argent qui ne leur appartient pas. Pour kerviel, la raison est simple kerviel n’appartient pas à l’élite, il n’a pas fait polytechnique, ni sciences Po, ni HEC. Cette oligarchie là protège les siens pas les pouilleux comme Kerviel ( en plus qui ne s’est même pas enrichi !). Un kerviel certes irresponsable mais qui ne mérité pas d’être condamné à rembourser 5 milliard (avec 5 ans de prison). Le Floch Prigent , ancien patron de ELF a été condamné pour les mêmes raisons, il n’appartenait pas à cette oligarchie alors qu’on sait bien qu’Elf a toujours traficoté notamment avec les partis politiques. Kerviel est une chèvre qu’il faut sacrifier afin que le sacrifice du sang d’un « couillon » lave les fautes de l’ensemble de la faune financière.  Condamné en première instance puis en appel à la même peine, cinq ans d’emprisonnement dont trois ferme et 4,91 milliards d’euros de dommages et intérêts, il reconnaît une part de responsabilité mais réfute avoir agi en secret. « J’ai fait ce que la banque m’a appris à faire et je n’ai volé personne », martèle-t-il. La banque savait ou aurait dû savoir ce qui se tramait dans cette salle de marchés d’une tour de La Défense et ne peut donc se prétendre victime, plaide Jérôme Kerviel, dont la présence à l’audience jeudi restait encore incertaine la veille.  Des défauts de contrôle importants ont notamment été pointés par le régulateur des banques, la Commission bancaire devenue l’Autorité de contrôle prudentiel (ACP), qui a condamné la Société Générale à 4 millions d’euros d’amende pour ces manquements. Mais dans son avis écrit, l’avocat général près la Cour de cassation, Yves Le Baut, rétorque qu’une « victime négligente n’est pas pour autant une victime consentante ». Selon le magistrat, « on ne peut tirer pour conséquence du défaut de vigilance » de la banque « son adhésion à la commission des agissements qui lui ont porté préjudice ».  Dans sa bataille, qu’il a cherché à porter sur le terrain politique, l’ancien trader de 37 ans s’est trouvé cette semaine une nouvelle alliée. Après le co-président du Parti de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, Jérôme Kerviel a reçu le soutien de la député européenne EELV Eva Joly.  L’ancienne juge a donné deux entretiens pour défendre l’ancien opérateur de marché, critiquant l’instruction du dossier qui ne s’est basé, selon elle, que sur les éléments fournis par la banque, sans expertise indépendante. Cette expertise, Jérôme Kerviel la réclame, mais elle lui a toujours été refusée.  La défense de Jérôme Kerviel conteste également les dommages et intérêts attribués à la banque, ces 4,91 milliards d’euros dont il ne pourrait sans doute payer qu’une infime partie si la condamnation devenait définitive. Ce montant correspond à la perte constatée par l’établissement bancaire après s’être défait de toutes les positions accumulées par le jeune homme, qui avaient atteint 49 milliards d’euros environ début janvier 2008.  L’ancien trader rappelle notamment qu’il n’a tiré aucun profit personnel des opérations incriminées et accuse la banque d’avoir matérialisé cette perte en soldant son exposition sans discernement. Parmi les exemples comparables, très rares sont les cas où le trader est condamné à rembourser la somme perdue par la banque. Hors de France, seul l’Américain John Rusnak a été contraint par la justice de rembourser les 691 millions de dollars qu’il avait fait perdre en 2002 à une filiale américaine de l’Allied Irish Bank, une banque irlandaise.  Pour autant, l’avocat général s’inscrit dans la lignée des deux premières décisions de justice, qui ont suivi la jurisprudence imposant une réparation intégrale du préjudice. Une fois le préjudice évalué, il ne peut être indemnisé qu’en totalité et non partiellement, selon lui, même si le montant est colossal.  Quelle que soit la décision de la Cour, d’autres procédures se poursuivront, notamment aux prud’hommes, où l’ancien trader conteste les conditions de son licenciement. Une audience est prévue le 24 mars. La défense de Jérôme Kerviel a, par ailleurs, déposé deux plaintes contre la Société Générale, l’une pour faux et usage de faux, l’autre pour escroquerie au jugement, respectivement en juin et juillet 2013.  Mais en cas de rejet du pourvoi examiné jeudi par la plus haute juridiction française, Jérôme Kerviel, qui a effectué 37 jours de détention provisoire en 2008, sera incarcéré, sans doute dans un délai rapproché. Il ne pourra pas bénéficier d’un aménagement de peine, qui n’est ouvert que pour les condamnations inférieures à deux ans d’emprisonnement (pour les primo-délinquants).

 

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