UIMM: l’ex-patron Denis Gautier-Sauvagnac condamné à un an ferme pour l’instant !
Pour l’instant la justice a frappé et l’ex patron de l’UIMM écope d’un an de prison ferme ( avec aménagement de peine). Résumons, environ 15 millions ont été retirées des caisses du syndicat patronal « pour fluidifier les relations sociales », en faiat une utilisation non expliquée, avec sans doute un arrosage de certains syndicats mais aussi des détournements. Comme intéressé a fait appel tout cela pourrait finir en eau de boudin et se terminer peut-être avec seulement du suris. Pour une telle somme, un petit voyou ordinaire aurait certainement pris 10 ans de prison. L’ancien leader patronal, reconnu coupable « d’abus de confiance et de travail dissimulé » a également été condamné à verser une amende de 375.000 euros. La présidente a précisé que M. Gautier-Sauvagnac pourra « bénéficier d’un aménagement de peine ». Le procureur avait requis une peine de 2 ans de prison avec sursis et 250.000 euros d’amende à son encontre. Le tribunal a également condamné Dominique de Calan, délégué général de l’UIMM, à 1 an avec sursis et 150.000 euros d’amende, la chef comptable Dominique Renaud à 8 mois avec sursis et l’ex-directeur administratif, Bernard Adam, à 2 mois avec sursis. L’UIMM en tant que personne morale a été condamnée à 150.000 euros d’amende. Enfin, un ex-cadre, Jacques Gagliardi, qui avait bénéficié de 100.000 F (15.000 euros) par an pendant 10 ans après son départ à la retraite pour « qu’il garde un bon souvenir de la maison », a été condamné à 6 mois de prison avec sursis. Les quatre derniers prévenus ont été relaxés. Dans ses réquisitions, la procureur avait réclamé une peine de 8 mois avec sursis contre de Calan et 6 mois à l’encontre de Dominique Renaud et Bernard Adam et 150.000 d’amende pour l’UIMM. La défense avait plaidé la relaxe des dix prévenus. Dans ses attendus, le tribunal a notamment estimé que M. Gautier-Sauvagnac avait eu « une participation centrale, en connaissance de cause et pendant des années », au « fonctionnement d’un système occulte de distribution d’importants fonds en espèces ». Pour les juges, ces pratiques, contrairement à ce qu’a soutenu à l’audience M. Gautier-Sauvagnac, « ne concourraient pas à une meilleure régulation de la vie sociale mais concourraient à alimenter des soupçons de financement occulte de partis politiques, d’achats de parlementaires, d’achat de la paix sociale, d’enrichissement personnel, à jeter le discrédit sur tous les décideurs de la vie politique et économique du pays, de telle sorte qu’elles sont extrêmement négatives pour l’intérêt général ». Me Jean-Yves Le Borgne, avocat de M. Gautier-Sauvagnac, a dénoncé « une peine démesurée, un jugement d’une sévérité sans pareil » et annoncé son intention de faire appel. L’UIMM a aussi décidé de faire appel de sa condamnation. La justice reprochait notamment aux prévenus d’avoir détourné ou bénéficié de quelque 16 millions d’euros retirés en liquide entre 2000 et 2007 des caisses de l’Epim, une structure d’entraide créée en 1972 par l’UIMM pour apporter « un appui moral et matériel » à ses adhérents subissant un conflit du travail. Si le procès a permis de confirmer qu’une partie des sommes incriminées avait servi à des compléments de salaire, la destination de la plus grosse part, estimée à plus de 15 millions d’euros par le tribunal, n’a jamais été clairement identifiée. Selon certains témoins, l’argent aurait servi à « fluidifier les relations sociales », pour d’autres, contribué « au rayonnement » de la fédération patronale, en pointe dans les négociations sociales. Les uns ont parlé des syndicats, d’autres ont évoqué des partis politiques, parlementaires, intellectuels ou journalistes… Après six années de silence, Denis Gautier-Sauvagnac a créé la surprise en désignant à la barre les syndicats comme les vrais bénéficiaires de ces enveloppes. »Le patronat avait besoin de syndicats solides. Quand on a des grèves avec séquestration, on est bien content d’avoir un syndicat capable de canaliser ces débordements et de favoriser une reprise du travail », avait-il expliqué.
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