Sondages: la chute de Valls

Sondages: la chute de Valls

 

 

Valls était la seule personnalité à demeurer populaire mais sa chute de popularité semble désormais nettement engagée. En cause sans doute le fait qu’il parle beaucoup mais agit finalement peu, témoin la montée de la criminalité et des cambriolages. Vals est aussi victime de sa suffisance voire parfois de son arrogance. On lui reproche de jouer perso et de se mêler de tout. Exemple dernièrement sur la PMA. En outre il politise sa fonction en participant activement à la campagne électorale des municipales. Il  subit évidemment la perte globale de crédibilité d’un gouvernement aux abois,   il s’est aussi largement discrédité en attaquant des débordements de la manif pour tous, débordements qui n’ont pas eu lieu. Il s’est enfin  ridiculisé en annonçant seulement 80 000 manifestants alors qu’il y en avait environ 200 000 ‘( 400 000 pour les organisateurs). « Le ministre de l’Intérieur tire la couverture à lui, pour des ambitions, on le sait tous, (…) il occupe décidément trop l’avant-scène. » Ainsi parlait, en janvier 2004, un certain Manuel Valls au sujet de l’un de ses illustres prédécesseurs Place Beauvau, Nicolas Sarkozy.  Le parallèle reste tentant avec l’ancien président qui avait pourtant estimé avoir « tué le job pour dix ans » au ministère de l’Intérieur. Comme lui, du temps de ses passages Place Beauvau lors des gouvernements Raffarin et Villepin, Manuel Valls est régulièrement accusé, par la majorité comme par l’opposition, d’empiéter sur les autres domaines gouvernementaux.   »Je ne savais pas que la PMA (procréation médicalement assistée, ndlr) et la GPA (gestation pour autrui) étaient des sujets de sécurité publique », a ironisé mardi le député écologiste François de Rugy, après que Manuel Valls a annoncé que le gouvernement refuserait tout amendement sur ces sujets lors de l’examen de la loi famille, finalement reportée sine die.  Comme Nicolas Sarkozy, Manuel Valls est régulièrement accusé de jouer le rôle de « ministre de l’actualité », rôle tenu au mois de décembre dans son bras de fer à distance avec l’humoriste controversé Dieudonné. Sa mise en garde solennelle, dans les colonnes du Journal du Dimanche, contre « l’émergence d’un Tea Party à la Française » avant le nouveau rassemblement de la Manif pour tous, qui s’est finalement déroulé dans le calme, lui a également été vertement reprochée. « C’est à se demander même s’il ne souhaitait pas ces débordements », a même insisté Jérôme Lavrilleux, bras droit du président de l’UMP Jean-François Copé.  Et comme Nicolas Sarkozy, Manuel Valls est le ministre le plus populaire de son gouvernement, et ravit régulièrement la vedette au Premier ministre. « Dans les commentaires, ce que je sens, c’est qu’il n’y a pas photo entre lui et le Premier ministre quand il s’exprime à l’Assemblée nationale. Le Premier ministre a moins de puissance, de carrure », commente Malek Boutih, très critique envers Jean-Marc Ayrault.   »Il n’échappe plus au clivage gauche-droite »  Populaire depuis sa prise de fonction, Manuel Valls n’en enregistre pas moins une chute chez plusieurs instituts de sondages en ce début d’année: -9 points à 48% d’opinions positives chez Harris Interactive, moins 6 pts (49%) dans le baromètre mensuel BVA (20 janvier), -7 pts (31%) pour l’institut YouGov. Il cède la tête du tableau de bord mensuel des personnalités (-7 pts, 61%) Ifop pour Paris-Match, publié le 14 janvier, enregistrant même une chute de 24 points chez les moins de 25 ans.   »C’est une chute, mais ce n’est pas un effondrement comme on avait pu le constater, par exemple, pour François Fillon et Jean-François Copé lors de l’élection interne à l’UMP », relève Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop.  Surtout, « Manuel Valls tient bien à gauche, il est stable chez les sympathisants socialistes à 80%, mais il perd surtout chez les sympathisants UMP. C’est la première fois depuis le début du quinquennat qu’il n’échappe plus au clivage gauche-droite », explique M. Dabi, pour qui « il y a peut-être un effet Dieudonné chez les jeunes, mais il convient de rester prudent, au regard de la marge d’erreur » des sondages.   »Sur Dieudonné, il y a eu une vraie prise de risque de sa part, mais il pensait que c’était indispensable », estime-t-on dans son entourage, qui relativise ces baisses dans l’opinion, insiste sur le « socle très important de sympathisants PS » qui forge sa popularité et attribue ce « correctif » à l’approche des élections municipales, période forcément « clivante ».  Manuel Valls entend d’ailleurs être en première ligne dans la campagne et son cabinet dit avoir reçu « 50 à 60 demandes de déplacements » de la part de candidats PS. Le ministre de l’Intérieur est déjà à l??uvre, ayant défendu la « solidarité » et la « nation » le 26 janvier à Hénin-Beaumont, ville fortement convoitée par le Front national, avant un retour programmé dans le Pas-de-Calais.

 

0 Réponses à “Sondages: la chute de Valls”


  • Aucun commentaire

Laisser un Commentaire




L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol