L’insignifiance du débat politique : Pourquoi ?
Badinter s’indigne de la dégénérescence du début politique, il n’a pas tort mais n’identifie pas les responsabilités ; En fait la Com. a pris le dessus sur la réflexion un peu approfondi ; l’enflure sémantique, les slogans, les projets élaborés à la hâte font office de vision, de stratégie et même de conviction. Exemple le gouvernement a empilé les réformes sociétales sans prendre le soin d’organiser une véritable confrontation des points de vue et permettre le dépassement de certaines contradictions. Cela sans doute pour masquer son indigence sur les problématiques économiques et sociales. Sur ces derneirs terrains, il est passé d’une approche socialiste, à une approche pseudo sociale démocrate à une approche libérale. La fameuse théorie de l’offre par exemple qui doit prendre le pas sur la théorie de la demande. Une confusion évidemment car on ne peut dissocier les besoins, (la demande) de l’offre, ces deux éléments sont interactifs. Il faut à la fois une économie compétitive mais aussi une capacité d’achat des consommateurs. Autrement dit une économie performante par son offre mais également un dynamisme de la consommation et une confiance. L’austérité de ce point de vue est une impasse comme est une impasse un système productif plombé par la fiscalité. Les chocs de com. ne cessent de se succéder, d’abord c’était le choc relatif à la réduction des déficits, ensuite celui de la compétitivité (rapport Gallois, vite enterré en tout cas en grande partie), puis le choc de simplification, puis l’inversion du chômage maintenant le pacte de responsabilité. Des mots, des formules sans véritable analyse, sans contenu non plus et sans résultat. Exemple, la simplification des structures administratives, un jour lors de sa conférence Hollande annonce la suppresion des départements, le regroupement des régions, le lendemain à Tulle il se contredit en réaffirmant la nécessité du département. Tout cela sans expliquer l’enjeu : le nombre d’élus, le nombre de structure, le nombre de fonctionnaires, le nombre de procédures. Confusion, incompétence, contradiction, cynisme aussi car les responsables méprisent.les réalités économiques et sociales. On objectera que le déclin de la France n’a pas commencé en 2012 avec Hollande, ce qui est fort juste. Force est de constater que la gravité de la crise en France exigerait pourtant aujourd’hui un débat d’une autre hauteur et d’un autre sérieux. Il n’ya pas donc à être surpris du discrédit total de la classe politique.
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