Ayrault: adieu à la grande réforme fiscale
Ni soutenu par Bercy, ni par Hollande, Ayrault rétropédale sur la grande remise à plat de la fiscalité ; En fait Hollande a repris la main et ne veut pas aouter l’ instabilité fiscale au manque général de confiance. Sans parler du flou relatif au fameux pacte de responsabilité dont les contraintes pourraient se terminer par un grand flop. Du coup Ayrault remet sa réforme dans sa poche. En fait la grande réforme fiscale pourrait se limiter à la suppression de petites fiscalités accessoires mais pesante. Jean-Marc Ayrault défend la politique de l’exécutif. Dans une interview au Monde daté du samedi 25 janvier, le Premier ministre estime qu’il « est temps de sortir des confrontations stériles », se défendant ainsi de tendre la main au Medef. « Notre politique ne consiste pas à faire des ‘cadeaux’ aux patrons mais à soutenir les entreprises », affirme Jean-Marc Ayrault, qui évoque également la baisse des impôts et les contreparties au pacte de responsabilité. Abordant les contreparties du pacte de responsabilité, Jean-Marc Ayrault évoque « un certain nombre de thèmes précis : la création d’emplois pour les jeunes et les seniors et la réduction de la précarité ». « Dans les branches, il est possible de faire évoluer les qualifications professionnelles. A l’intérieur de chaque entreprise, il faut laisser la négociation jouer », affirme-t-il. Jean-Marc Ayrault répète qu’ « outre la suppression des cotisations familiales nous devons nous attaquer à la multiplication des petites taxes qui, additionnées, finissent par peser lourd ». « L’autre chantier est de rapprocher la fiscalité des entreprises de celle de nos voisins allemands à l’horizon 2020″, ajoute-t-il, précisant quelque peu les propos de François Hollande qui, mardi, évoquait « une harmonisation avec nos grands voisins européens ». Evoquant les avancées de la remise à plat de la fiscalité, Jean-Marc Ayrault affirme que « l’objectif n’est pas le grand soir fiscal, mais d’abord de rendre l’impôt plus transparent et plus juste ». « Les contestations fiscales de la fin de l’année dernière ont montré que l’acceptation de l’impôt était en jeu. Il faut garantir au citoyen la transparence sur ce qu’il paie et sur la manière dont ses impôts sont utilisés ». Le Premier ministre rappelle les conditions requises pour baisser les impôts. Le gouvernement doit effectuer 50 milliards d’euros d’économies sur 2015-2017. « Si nous parvenons à faire davantage et si le contexte économique le permet, nous pourrons baisser les impôts plus vite », précise-t-il. Concernant, par ailleurs, d’éventuelles mesures à destination des ménages modestes il rappelle que « nous avons réindexé le barème de l’impôt sur le revenu et ajouté des mesures pour les revenus modestes. Nous le confirmons pour 2015″, indique-t-il. Il assure par ailleurs que « l’universalité des prestations familiales sera préservée ». Jean-Marc Ayrault affirme que « la politique de rabot » est terminée, assurant vouloir « mener des réformes structurelles qui engagent tous les acteurs sur plusieurs années ». Il donne comme exemple « la stratégie nationale de santé ». « Si nous parvenons à réorganiser l’hôpital avec la médecine de ville, à revoir notre politique du médicament, nous réduirons substantiellement les coûts sans nuire à la qualité des soins, avance-t-il
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