Conférence Hollande : une intervention, fleuve, vague et fourre-tout
Une intervention fleuve de près de 40 minutes, le double du temps habituel pour une allocation de cette nature. Intervention caractérisée par un grand flou et un balayage type inventaire à la Prévert de l’actualité. Un aveu quand même tout d’abord « nous avons sous-estimé la crise ». Sans doute ! Mais plus d’allusion à la promesse d’inversion du chômage ; juste le constat que la stabilité se dessinerait (ce qui est faux, l’Unedic annonçant aujourd’hui des chômeurs en plus pour 2014). La solution miracle : le pacte de responsabilité pour agir sur l’offre via l’allégement de charges. Une seule précision la fin prochaine du financement de la protection sociale par les entreprises. Un allégement des charges entreprises qui imposera doute de revoir le CICE, le financement de la protection sociale. Hollande reconnait que les marges des entreprises sont à u bas niveau historique, il veut définir une trajectoire pour les prélèvements obligatoire (laquelle ?). L’allégement des charges s’accompagnera d’un nouveau choc de simplification. Le tout avec des contreparties sociales (embauches, formation, dialogue etc.). Ce pacte de responsabilité sera lancé dès le 21 janvier. Pour mesurer l’efficacité du pacte un observatoire (un de plus) des contreparties sera mis en place. Une loi de programmation des dépenses publiques sera adoptée pour 2015-2017. Elle intégrera la baisse des dépenses publiques, nécessaires, Hollande dixit, pour que les charges allégées sur les entreprises ne retombent pas sur les ménages. (Comme en 2014 ?°Et on finance comment les 30 milliards?). . Hollande n’a plus peur des mots et emploie la formule concernant la nécessaire mise en œuvre de reformes structurelles avec là encore une nouvelle structure : le conseil stratégique de la dépense publique. Hollande a aussi parlé très vaguement d’organisations territoriales en souhaitant une clarification de compétences et en souhaitant des regroupements (y compris de régions). Pour les départements il a indiqué que c’était à eux de redéfinir leur avenir, une manière d’évacuer le sujet. Hollande a souhaite par ailleurs des économies su la protection sociale, le principal poste des dépenses publique (600 milliards pour la protection sociale, 300 pour l’Etat et 100 pour les collectivités locales). Mais sans plus de précision. Il a évoqué les principes républicains et a justifié son intervention récente concernant Dieudonné (sans le nommer) mais sans trop, insister se rendant sans doute compte que le gouvernement en avait fait beaucoup trop sur le sujet. Le président a parlé du Mali, de la Centrafrique, en se félicitant évidemment de ses initiatives. Il a terminé avec l’Europe en souhaitant des convergences économiques et sociales avec Allemagne, aussi sur le terrain de la transition énergétique (avec la création d’une entreprise type Aur Bus, sur quoi ? On ne le sait pas), enfin un couple franco allemand sur la défense (en réponse sans doute au refus de l’Allemagne de s’engager sous quelque forme que ce soit en Centrafrique). La première question posée à Hollande a concerné Trierweiler et son maintien comme première Dame. Réponse classique type Hollandaise, on botte en touche. « On verra plus tard c’est du domaine du privé. En conclusion une curieuse impression, mélange de vieux et de nouveau dans les éléments de langage, pris ici dans le vieux discours socialiste, dans l’opinion ou dans les entreprises. Une sorte de cocktail, synthèse caractéristique du style Hollandais qui parle de tout sans rien préciser, qui promet mais oublie ensuite ses promesses (la croissance en Europe, l’inversion du chômage etc.). Bref encore un nouveau virage qui donne l’impression de tourner en rond même si la sémantique intègre désormais des mots précédemment interdits comme allégement des charges simplification, économies de la dépense publique, simplification des procédures, stratégie de l’offre).
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