« Incertitude » sur la santé des banques européennes (Lagarde-FMI)
Christine Lagarde s‘inquiète de la santé des banques européennes. Elle a sans doute raison car en fait pas grand-chose n’a été retenu de la crise financière de 2008. En effet la politique accommodante de la BCE n’a pas réellement servi au soutien de l’économie et la véritable union bancaire n’interviendra pas avant 2025. Les banques ont surtout continué à bénéficié des liquidités pour continuer à spéculer (exemple BNP détient 48 milliards de produits dérives, la Société générale 19 milliards, Crédit Agricole 17 milliards). En France par exemple, on s’est limité à une mini réforme de la séparation bancaire. Du coup personne n’est capable d’apprécier l’ampleur des actifs toxiques. Tandis qu’aux Etats-Unis, la FED ne cesse de racheter des actifs pour soutenir activité et emploi (ce qi permet aussi de dévaluer le dollar par rapport à l’euro). »Une des zones d’incertitude pour l’Europe réside dans l’état de santé de ses banques », a déclaré Mme Lagarde dans une tribune publiée sur le site d’expertise économique Project Syndicate. La crise financière et celle de la dette ont mis à rude épreuve le secteur bancaire européen, nécessitant de vastes recapitalisations en Irlande, Grèce, Chypre ou Espagne. Dans sa tribune, Mme Lagarde a salué les prochains tests de résistance bancaires que la Banque centrale européenne (BCE) doit mener cette année, parallèlement à un examen de la qualité des actifs financiers dans l’UE. La dirigeante a toutefois assuré que ces tests ne pourraient « rétablir la confiance » qu’à la condition « qu’ils soient bien faits ». Plus globalement, Mme Lagarde a recensé certains signes d’amélioration économique sur le globe après avoir annoncé mardi que le FMI relèverait ses prévisions de croissance mondiale, dont la publication est prévue pour le 21 janvier. « Il reste encore du travail », a-t-elle toutefois souligné, assurant que l’actuelle prévision de croissance pour l’économie mondiale (3,6% en 2014) restait « inférieure à son potentiel » qui se situerait, selon elle, « autour de 4% » par an. Mme Lagarde a notamment estimé qu’il était « vital » que les Etats-Unis mettent un terme définitif aux « querelles politiques » sur l’avenir budgétaire du pays après le récent compromis conclu entre républicains et démocrates.
0 Réponses à “« Incertitude » sur la santé des banques européennes (Lagarde-FMI)”