Ayrault: la bataille de l’emploi repoussée
Il faut évidemment une grille de lecture pour comprendre la dialectique alambiquée des politiques et d’Ayrault en particulier sur le chômage. Quand il affirme que désormais la bataille de l’emploi ‘s’inscrit dans la durée, c’est qu’il acte que le pari idiot de Hollande sur l’inversion en 2013 est perdu. Sur les chiffres du chômage, on ne parle plus de réduction mais de moindre augmentation des sans emploi. Nuance de taille. Le chômage augmente mais moins qu’avant. Enfin sur la baisse du coût du travail Ayrault oublie de préciser que cela a surtout profité aux entreprises (type supermarchés) qui n’étaient pas soumise à la concurrence infranationale alors qu’évidemment les allégements auraient du concerner en priorité ces sociétés. Bref encore un discours d’Ayrault qui mélange tout, se contredit, des propos dignes d’un président de conseil général mais pas d’un Premier ministre. Accompagné du ministre du Travail, Michel Sapin, le chef du gouvernement, Jean-Marc Ayrault, s’est rendu ce vendredi 27 décembre à l’agence Pôle emploi de Lorient (Morbihan). Au lendemain de la publication de chiffre du chômage en hausse pour le mois de novembre, Jean-Marc Ayrault a affirmé que la « tendance est à la diminution du nombre de demandeurs d’emploi. « La bataille contre le chômage, nous sommes totalement déterminés à la gagner et nous allons la gagner ». Il a reconnu « une hausse du nombre de chômeurs de la catégorie A » en novembre, mais « notre bataille s’inscrit dans la durée, nous sommes convaincus que la situation de l’emploi va s’améliorer ». A l’issue d’une rencontre avec des « personnes concernées par des parcours de retour à l’emploi », il assure avoir pris conscience de « l’utilité et de la performance des mesures que nous avons engagées pour les personnes qui en bénéficient ». Sur la question des emplois non-pourvus, qui suscite des « jugements hâtifs » alors que c’est « pourtant une réalité », il considère que le gouvernement a avancé. Il a mené un « inventaire des besoins, terminé en août », qui a donné lieu à « 30.000 formations réalisées », un « vrai succès ». Jean-Marc Ayrault rappelle que le nombre de demandeurs d’emplois augmentait de 30.000 au premier trimestre, de 18.000 au deuxième trimestre, soit une baisse « progressive ». Pour les jeunes, les « emplois d’avenir » ont fait leur preuve. Ce sont « de vrais emplois utiles, qui ouvrent une perspective professionnelle durable ». D’ailleurs la courbe du chômage des moins de 25 ans s’est bien retournée, elle, depuis six mois maintenant. « Cette tendance n’est pas le fruit du hasard », elle est due à « la politique économique cohérente », notamment la « politique volontariste de l’emploi » menée par le gouvernement « que nous revendiquons, pour aider les jeunes et les moins jeunes ». « Ceux qui nous reprochent d’avoir financé des emplois aidés ont tort, il s’agit de ne pas laisser tomber les gens », a indiqué le Premier ministre. « Une des grandes mesures que nous avons prise, c’est la baisse du coût du travail, de 4% début 2014″, s’est-t-il félicité, en reconnaissant qu’il fallait encore « poursuivre et amplifier le travail », a souligné le chef du gouvernement, en particulier sur « le coût du travail, le financement des entreprises, le financement de l’investissement, leur accompagnement à l’export ». « Il faut redonner à nos entreprises des marges de manœuvre ». »La France a pris du retard sur le chemin de l’innovation, comme l’a montré le rapport Gallois, il s’agit de rattraper dix ans de retard », a-t-il admis. « Après cinq ans de croissance zéro en moyenne, les perspectives sont là ».
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