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Archive mensuelle de novembre 2013

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Ecotaxe-Bretagne : ultimatum des « Bonnets rouges »

Ecotaxe-Bretagne : ultimatum des « Bonnets rouges »

« Nous demandons pour demain midi une annonce officielle de la suppression de l’écotaxe pour la Bretagne », a annoncé à l’issue d’une réunion à la préfecture de Bretagne à Rennes, Christian Troadec, maire DVG de Carhaix (Finistère) et un des responsables du mouvement breton, prévenant que, sinon, « il y aura sans doute de nouvelles actions ».   »La proposition que le préfet nous a faite, c’est le fameux ‘Pacte d’avenir’ « , a expliqué à l’issue de la réunion Thierry Merret, patron de la FDSEA du Finistère et membre du collectif organisateur de la manifestation, mais, « pour nous, s’il n’y a pas la suppression de l’écotaxe pour la Bretagne, il est hors de question que nous participions à quelque réunion que ce soit ».  Arrivés mardi soir avec leurs bonnets rouges à la main, les initiateurs du mouvement contre l’écotaxe ont participé à une première réunion en préfecture avant toute une série d’autres rencontres prévues à partir de mercredi pour mettre en place le « Pacte d’avenir pour la Bretagne » lancé par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. « L’objet de la réunion est de préciser aujourd’hui dans quelles conditions nous allons élaborer le ‘Pacte pour l’avenir de la Bretagne’ « , a expliqué avant la réunion de mardi le préfet de Bretagne, Patrick Strzoda, rappelant que ce pacte, auquel doivent contribuer les « acteurs politiques, économiques et sociaux », « doit permettre à la Bretagne de relever les difficultés qu’elle rencontre actuellement, de trouver un nouveau souffle ».

Rémunération des dirigeants : encore en hausse

Rémunération des dirigeants : encore en hausse

Ça baigne pour les grands patrons (quand la plupart des patrons de PME tirent la langue) ; +2,4% selon l’étude du cabinet Proxinvest parue ce 5 novembre, soit  une moyenne de 2.839.000 euros. Et même de 6,3% si l’on « retraite » les éléments exceptionnels tels que les indemnités de départ. Sachant que leurs émoluments avaient déjà retrouvé en 2011 leur niveau d’avant-crise. Le cabinet, qui procède à cette enquête sur la rémunération des dirigeants des 120 plus grandes entreprises de France depuis 15 ans, constate qu’en cette année électorale, les patrons de géants du CAC 40 sont restés plutôt raisonnables. Si bien que leur rémunération moyenne a baissé de 6,3%, passant sous les 4 millions d’euros. En revanche, leurs homologues du SBF 80 (ceux du SBF 120 retranchés des 40 du CAC 40) se sont laissés aller à augmenter les leurs de 9,3%. Une augmentation qualifiée de « significative » par le cabinet. Les dirigeants les mieux payés en 2012 sont Bernard Charlès, DG chez Dassault Systèmes, avec une rémunération totale de près de 15 millions d’euros, en hausse de 36%. Vient ensuite Carlos Ghosn, patron de l’alliance Renault-Nissan, qui a touché 13,4 millions d’euros. Et enfin le propriétaire de LVMH, Bernard Arnault, avec 9,5 millions d’euros. Ces trois rémunérations se situent largement au-dessus des 4,7 millions d’euros. Ce seuil, qui équivaut à 240 Smic, est le seuil défini comme « maximum socialement acceptable » par Proxinvest. Les auteurs de l’enquête regrettent par ailleurs que seuls 9% du total des rémunérations des dirigeants d’entreprise soient liés à leur performance, contre 12% en 2011. Or en 2012, les bénéfices nets cumulés des groupes étudiés se sont repliés de 27%, selon Investir. Dans le même temps, les dividendes versés aux actionnaires ont augmenté, en moyenne, de 7% au sein du SBF 120.

Bercy- Immobilier : service d’estimations, encore une cathédrale administrative !

Bercy- Immobilier : service d’estimations, encore une cathédrale administrative !

 

Encore une cathédrale administrative bâtie à des fins fiscale et qui ne rendra compte de pas grand-chose tellement la diversité des biens immobiliers est grande. Avec aussi le danger d’être à nouveau fiché. Bercy lance ce 6 novembre un nouveau service en ligne pour les particuliers concernés par l’immobilier. Patrim, c’est son nom, met à leur disposition des informations sur les transactions immobilières destinées à les aider à estimer la valeur vénale de leurs biens immobiliers pour des utilisations administratives et fiscales. Comme par exemple remplir sa déclaration d’ISF ou estimer une plus-value.Il sera disposnible sur le site impôts.gouv.fr dès ce 6 novembre pour Paris et la région Limousin. Il le sera ailleurs d’ici à la fin de l’année.Ce service  « répond exclusivement à des finalités fiscales (…) ou à un besoin d’évaluation lié à une procédure d’expropriation », prévient le ministère de l’Economie. Il nécessitera de s’identifier avec son numéro de télédéclaration de revenu.Concrètement, les particuliers pourront accéder à une évaluation de leur bien immobilier, en fonction des dernières ventes semblables dans leur quartier, et après avoir rempli une batterie de critères concernant leur logement. Mais attention, prévient Bercy, les données seront fournies à simple titre indicatif pour le particulier. Ce qui signifie qu’elles n’engageront pas forcement le fisc en cas de contestation ou de contrôle.Avant même la mise en ligne de Patrim, les professionnels de l’immobilier ont critiqué un système imprécis qui ne tient pas compte de l’ensemble des paramètres d’un logement. Selon eux, il est en effet difficile d’estimer une valeur immobilière à partir de biens semblables.Jean-François Buet, le président de la Fnaim, critiquait ainsi « un réel risque de mauvaise estimation », dans Le Parisien du mercredi 21 août. « Je crains que le particulier ne puisse à l’avenir bénéficier de remise de pénalités », ajoutait le président de la Fédération des agents immobiliers.

Ecomouv’: un contrat très avantageux !

Ecomouv’: un contrat très avantageux !

 

Environ 1millaird de recettes fiscales mais 20% pour Ecomouv’ soit 200 millions par an, la justification : un investissement de 500 millions et des « risques financiers ». On se demande bien lesquels puisque la rentrée fiscale aurait été assurée. Un bel exemple de l’incompétence de l’Etat en matière de gestion et surtout de l’incompétence de sa superstructure. La polémique autour de l’écotaxe continue donc. Pierre Moscovici a évoqué sur BFMTV, le 5 novembre,  des manquements de la société Ecomouv’ pour négocier avec elle l’allégement de la facture de l’Etat. Quant au Sénat, il va mettre en place une commission d’enquête parlementaire pour faire la lumière sur les conditions de passation du contrat en 2012.Mais Ecomouv’ a-t-elle bien bénéficié de conditions avantageuses? C’est à relativiser. La société est censée percevoir environ 20% des recettes totales. Mais un rapport sénatorial n°338 datant de février 2013 cite, lui, des propos tenus il y a deux ans par le Directeur général des infrastructures du ministère des Transports. L’homme qui allait officiellement signer le contrat quelques mois plus tard, après accord écrit du ministère de l’écologie. Il affirme que « 20% est un coût assez proche de ce que l’on a constaté en Allemagne. Et que, à cet égard l’entreprise retenue a été la moins chère. Il justifie aussi ce taux de 20% en expliquant que le groupe privé a dû engager près de 550 millions d’euros au titre de l’investissement. Mais que surtout il n’est pas rémunéré avant la mise à disposition du système. Il supporte donc un risque financier d’autant plus lourd ».Et le Sénat a gobé cela !

 

Alstom : 1.300 postes menacés

Alstom : 1.300 postes menacés

Encore un plan social, celui d’Alstom qui a annoncé, ce mercredi 6 novembre, une « accélération » de ses économies. 1.300 postes devraient être supprimés essentiellement en Europe, a annoncé Patrick Krong, le pdg du groupe. »Nous accélérons notre plan de performance et anticipons la génération progressive d’1,5 milliard d’euros d’économies de coûts par an à l’horizon d’avril 2016″, poursuit-il, avec des charges de restructuration évaluées entre 150 et 200 millions d’euros par an. Afin de « retrouver de la mobilité stratégique », Alstom a « lancé un programme de cession d’actifs visant à générer 1 à 2 milliards d’euros par la cession envisagée d’une participation minoritaire dans Alstom Transport et la vente d’actifs non-stratégiques », indique son patron Patrick Kron. En revanche, le groupe n’envisage pas d’augmentation de capital, parce qu’il n’en a pas besoin, selon son PDG. Alstom justifie ce « plan d’action global » par un « scénario de faible croissance » qui se matérialise sur ses marchés avec notamment « une croissance de certains marchés (qui) se révèle plus faible qu’anticipé il y a 18 mois ». Cette activité morose se traduit dans les commandes, qui affichaient à fin septembre une chute de 22% par rapport à la même période l’an dernier. Au cours de son premier semestre décalé (mars-septembre), le constructeur français de centrales, d’équipements électriques et de matériel ferroviaire a vu son bénéfice net reculer de 3% à 375 millions d’euros, tandis que le chiffre d’affaires est resté stable à 9,73 milliards, indique-t-il dans un communiqué. Soit des résultats légèrement meilleurs qu’attendu.

 

Suisse : vers la fin du secret bancaire ?

Suisse : vers la fin du secret bancaire ?

 

Peut-être bientôt la fin du décret bancaire en Suisse davantage par peur des représailles des Etats-Unis et de l’Europe. Mais sans secret bancaire, on comprend mal pourquoi les clients mettraient encore autant d’argent en Suisse ! Près des deux tiers des banquiers helvétiques pensent que la Suisse partagera les informations sur ses clients étrangers avec ses voisins européens d’ici à 2016, montre une étude publiée mardi. L’Union européenne et les Etats-Unis font pression sur la Suisse, où sont placés plus de 1.500 milliards d’euros, afin qu’elle renonce au secret bancaire pour faciliter la lutte contre l’évasion fiscale. L’étude, réalisée auprès de 49 banques privées et gestionnaires d’actifs indépendants, illustre la résignation croissante des banques helvétiques face à la levée du secret bancaire depuis la menace proférée par la justice américaine de retirer leur licence à plusieurs d’entre elles et l’amende de 780 millions de dollars (580 millions d’euros) infligée à UBS. En juin, un comité d’experts nommés par Berne a appelé le gouvernement à se préparer à partager avec l’Union européenne des données sur ses clients étrangers mais une telle mesure suscite encore des réticences au sein du gouvernement comme du Parlement. « La stratégie du ‘plus blanc que blanc’ du gouvernement et du Parlement suisses est peut-être dépassée dans la mesure où une majorité de personnes interrogées pensent que des échanges automatiques d’informations auront été mis en place dans les trois prochaines années », soulignent les auteurs de l’étude. Le mois dernier, Berne s’est dite prêt à signer la convention de l’OCDE et du Conseil de l’Europe sur « l’assistance administrative mutuelle en matière fiscale », en clair l’échange – volontaire et pas forcément automatique – d’informations sur les contribuables étrangers disposant d’avoirs en Suisse.

 

EUROPE : prévisions de croissance en baisse en 2014 à 1.1%

EUROPE : prévisions de croissance en baisse en 2014 à 1.1%

Reprise économique en 2014 plus lente qu’estimé au printemps en raison de la faiblesse de la demande privée comme de l’investissement ;  l’inflation restera nettement inférieure à l’objectif de la Banque centrale européenne (BCE) au cours des deux prochaines années, estime la Commission européenne. Les nouvelles prévisions économiques d’automne de l’exécutif communautaire fournissent de nouveaux arguments aux partisans d’une baisse des taux d’intérêt de la BCE, à 48 heures de sa réunion mensuelle. Le scénario d’un assouplissement de la politique monétaire dans la zone euro s’est considérablement renforcé depuis l’annonce jeudi dernier d’une hausse des prix de 0,7% seulement sur un an en octobre, son plus bas niveau depuis près de quatre ans, qui a fait ressurgir les craintes d’une spirale déflationniste. Les professionnels des marchés monétaires interrogés par Reuters ces derniers jours s’attendent toutefois à des taux inchangés jeudi. La Commission a revu en légère baisse sa prévision de croissance 2014 pour les 18 pays qui utiliseront la monnaie unique (la Lettonie l’adoptera le 1er janvier), à 1,1% contre 1,2% attendu il y a six mois, après une contraction de 0,4% cette année. Pour 2015, elle anticipe une accélération à 1,7%.Depuis les prévisions de printemps présentées début mai, La zone euro a annoncé avoir renoué avec la croissance au deuxième trimestre, et le rythme de la reprise devrait s’accélérer au fil des trimestres. Mais les services de la CE ont dû revoir en baisse leurs hypothèses en matière de demande privée et d’investissement, alors que leurs prévisions de demande publique demeurent inchangées.

 

Economie, politique, société: infos les plus lues 5 novembre 2013

Economie, politique, société: infos les plus lues  5  novembre 2013

 

Consommation des ménages : nouveau recul en septembre

 

Espagne: ça va mieux, le chômage progresse !

Espagne: ça va mieux, le chômage progresse !

D’après les organismes internationaux (FMI, Commission européenne etc.) l’Espagne va mieux, la preuve le chômage augmente encore ! Sans doute des visions différentes de l’amélioration économique et sociale. La quatrième économie de la zone euro, une fois passés les effets de la saison touristique, a enregistré sur le mois 87.028 demandeurs d’emploi en plus, tandis que le taux de chômage atteint 25,98% selon l’Institut national de la statistique (INE), qui utilise une méthode de calcul différente et sert de référence. Le ministère de l’Emploi se félicite dans un communiqué de « la première baisse interannuelle du chiffre du chômage enregistrée depuis mai 2007″ et souligne que « le chômage enregistré au mois d’octobre a diminué de 22.128 personnes par rapport au même mois de 2012″. L’INE de son côté, qui comptabilise l’ensemble de la population qui recherche activement un emploi, a constaté une légère baisse du chômage, passé de 26,26% des actifs au deuxième trimestre à 25,98% au troisième trimestre. Pourtant, les perspectives restent sombres alors que le pays, après deux années de récession, vient de renouer avec une très faible croissance, de 0,1% au troisième trimestre, insuffisante pour créer de l’emploi. Le gouvernement de droite, engagé dans une politique d’austérité draconienne pour redresser les comptes publics, prévoit un chômage à 26,6% en 2013 puis à 25,9% en 2014.

Ecotaxe: « coût de la collecte aberrant » (Copé)

Ecotaxe: «  coût de la collecte  aberrant » (Copé)

 

« Ce qui est surtout critiquable, c’est le montage. De tels coûts de gestion sont aberrants. (…) On ne peut pas imaginer dans un pays moderne un tel coût de collecte d’impôt quel qu’il soit », a déclaré M. Copé sur iTélé. Le président de l’UMP, Jean-François Copé, a jugé « aberrant » mardi le coût de collecte de l’écotaxe prévu par le contrat pourtant passé entre l’Etat et la société Ecomouv’ sous la précédente majorité. « Ce qui est surtout critiquable, c’est le montage. De tels coûts de gestion sont aberrants. (…) On ne peut pas imaginer dans un pays moderne un tel coût de collecte d’impôt quel qu’il soit », a déclaré M. Copé sur i>TELE. L’écotaxe, suspendue la semaine dernière par le gouvernement Ayrault, était censée rapporter 1,15 milliard d’euros par ans, dont 20%, soit 250 millions d’euros pour Ecomouv, société appartenant à 70% au groupe italien Autostrade per l’Italia. Interrogé sur la responsabilité de la précédente majorité, le député-maire de Meaux (Seine-et-Marne) a répondu: « Je rappelle que l’écotaxe, que nous avions décidée dans son principe en 2008-2009, nous l’avions reportée pour des raisons qui tenaient à la crise financière. En 2012, rien n’empêchait François Hollande s’il n’y croyait pas — c’est l’époque où il défaisait tout ce que nous avions fait — de le supprimer », a souligné M. Copé

 

Bretagne-Le branchu : « le gouvernement comprend mal »

Bretagne-Le branchu : «  le gouvernement comprend mal »

 

Un véritable aveu d’impuissance et d’incompréhension de la part de Marylise Lebranchu, ministre qui avoue que le gouvernement a des difficultés à saisir la nature de la révolte bretonne et au-delà sans doute le matraquage fiscal qui étouffe l’économie.   »On n’a pas peur des manifestants bretons mais c’est extrêmement compliqué dans des grandes manifestations comme celle de Quimper », indique Marylise Lebranchu, ministre de la Fonction publique et invitée ce mardi de RTL.  « Le gouvernement prend acte de la détresse des salariés. Il comprend mal ou lit mal ces rassemblements où l’on trouve des commerçants, des artisans, des entrepreneurs, des chefs d’entreprises et leurs salariés, des salariés licenciés… », ajoute l’ancienne députée PS du Finistère.

 

Fronde TVA : après les bonnets rouges, les bonnets verts

Fronde TVA : après les bonnets rouges, les bonnets verts

 

Alors que les couvre-chefs fournis par Armor-Lux aux détracteurs bretons de l’écotaxe sont devenus le symbole de la révolte de la filière agroalimentaire, les bonnets verts surfent sur leur succès. Utilisés par les opposants à la hausse de TVA des transports publics, ils cherchent à faire reculer le gouvernement sur cette question, tout comme celui-ci l’a fait sur l’écotaxe. Dans un post Facebook publié sur leur groupe, les bonnets verts réclament «la suspension de la TVA à 10%» au motif que «les transports en commun sont des services publics de première nécessité». La TVA sur les transports publics doit pâtir au 1er janvier de la révision des taux, passant de 7 à 10%. «Cette décision touche les revenus les plus modestes, les plus fragiles», s’offusquent les bonnets verts. Qui se font même menaçants lorsqu’ils demandent s’il faut que «les usagers de ces transports collectifs en viennent à des actions musclées ou de blocage pour faire reculer le gouvernement sur une mesure qui s’apparente à une injustice sociale».Soutenus par 560 personnes sur Facebook et suivis par un peu plus de 770 internautes sur Twitter, les bonnets verts se disent pourtant être les porte-parole de tous les utilisateurs des transports publics, soit plusieurs millions de Français. La pétition qu’ils ont lancée ce lundi n’a pour l’instant recueilli que 250 signatures mais ce nouveau groupe contestataire compte sur l’effet boule de neige pour donner de l’écho à sa cause.

 

Ecotaxe : un scandale d’Etat ?

Ecotaxe : un scandale d’Etat ?

L’affaire de l’écotaxe pourrait bien cacher un scandale d’Etat concernant Ecomouv, la société qui devait se charger de la collecte de l’écotaxe. Ardents défenseurs de la philosophie du « pollueur-payeur », les écologistes ont tiré à boulets rouges lundi contre les modalités de mise en ?œuvre de cette taxe, qui a soulevé la Bretagne. Leur ex-candidate à l’élection présidentielle, l’eurodéputée Eva Joly, a jugé qu’il « faut dénoncer ce contrat et il faut faire une enquête ». Le député EELV des Bouches-du-Rhône François-Michel Lambert, n’a pas hésité à décrire les germes d’un « scandale d’Etat » derrière le partenariat public-privé (PPP) avec Ecomouv’, société montée spécifiquement pour mettre en ?uvre et collecter l’écotaxe. Le principe de cette fiscalité écologique, imposée au transport routier en vue de financer des grands projets d’infrastructures, avait été adopté largement par la classe politique lors du Grenelle de l’environnement, sous le gouvernement Fillon. Les conditions du contrat liant Ecomouv’ à l’Etat sont également connues: le dispositif doit rapporter 1,15 milliard d’euros par an, dont 20% pour Ecomouv’, soit 250 millions d’euros annuels.  Ecomouv’ appartient à 70% à la compagnie italienne Autostrade per l’Italia. Le reste de son capital est partagé entre le groupe français d’électronique et de défense Thales, Geodis (filiale de la SNCF), l’opérateur de télécommunications SFR et Steria, société d’ingénierie informatique. « Les 20% qu’ils touchent eux, c’est énorme (par un rapport à un partenariat public-privé classique) », estime-t-on dans l’entourage de l’actuel ministre des Transports Frédéric Cuvillier. « Il n’y a pas de dogme anti-PPP, on en a signé plusieurs depuis qu’on est là, mais est-ce que celui-ci a été signé dans des conditions acceptables? », s’interroge la même source, pointant vers le gouvernement Fillon.  Le pouvoir socialiste a seulement suspendu l’écotaxe et n’entend pas y renoncer, arguant qu’un abandon coûterait 800 millions d’euros payables sans délai, et 200 millions supplémentaires sur un an, soit un milliard d’euros au total. A quatre mois des municipales, la candidate socialiste à la mairie de Paris, Anne Hidalgo a fustigé un « marché ruineux » sur lequel sa rivale UMP Nathalie Kosciusko-Morizet, ex-ministre de l’Ecologie, « doit rendre des comptes ».  Certains anciens responsables de droite n’ont pas été en reste pour se désolidariser: Rachida Dati et Xavier Bertrand se sont étonnés « qu’une entreprise privée et étrangère soit en charge de collecter l’impôt en France ».   »Il y a une différence fondamentale en matière de fiscalité entre un impôt et une taxe », corrige Dominique Bussereau, joint par l’AFP. L’ancien ministre des Transports, qui a vécu le début la procédure, souligne que de nombreux organismes privés comme les chambres d’agriculture ou de commerce assurent aujourd’hui la perception de certaines taxes.   »La somme reversée pour gérer la complexité du système ne me paraît pas folle », plaide M. Bussereau.  Le PDG de Steria, François Enaud, a défendu une rémunération, calculée selon lui « au cordeau ». « N’importe quelle entreprise vous dira que pour maintenir un système il faut à peu près 10% de ses coûts de construction et ensuite pour amortir un système qui a été financé par les sociétés privées il faut bien, sur une durée de 10 ou 15 ans, rajouter 10% », a-t-il plaidé sur LCI.  Plus largement, les conditions d’attribution à la société Ecomouv’ refont surface. Le choix du gouvernement avait été contesté par Alvia, l’un des concurrents à l’appel d’offres, devant le tribunal administratif. Le juge avait alors invalidé la candidature d’Ecomouv’, arguant notamment que le conseiller de l’Etat sur le dossier écotaxe, le cabinet suisse Rapp Trans AG, ne pouvait être impartial car il travaillait également avec Autostrade.  Cette décision avait ensuite été cassée par le Conseil d’Etat, qui « a considéré que les griefs qui étaient formulés ne concernaient pas le contrat en cours de signature », se défend Ecomouv’, jointe par l’AFP.  Dans l’entourage de François Fillon, on adopte la même ligne. De source proche de l’ancien Premier ministre, le contrat entre Ecomouv’ et l’Etat est « totalement inattaquable », car le gouvernement a procédé au « lancement d’un appel d’offres » et a ensuite choisi la société en mesure de mettre ?uvre l’écotaxe le plus rapidement possible.  Sollicitée par l’AFP, Nathalie Kosciusko-Morizet, elle, n’a pu être jointe lundi mais elle avait balayé de la même manière la semaine passée des critiques de Stéphane Le Foll.

 

Des dossiers sociaux explosifs

Des dossiers sociaux explosifs

 

 

On attend toujours la fameuse inversion de la courbe du chômage ; une inversion-si elle se produit- ne changera rien car le chômage peut se stabiliser pendant que les  mois mais structurellement il repartira à la hausse courant 2014 faute de croissance suffisante (moins de 1% pour augmentation du PIB).  Si quelques rares  signaux positifs apparaissent au niveau macroéconomique, les effets peinent à se faire sentir sur le terrain.  Les plans sociaux et les dépôts de bilan continuent ainsi de mettre le gouvernement sous pression, et les prochains jours ne seront pas de nature à lui remettre du baume au coeur. Tour d’horizon des dossiers qui pourraient se révéler explosifs lors de la semaine à venir.

> Tilly-Sabco

Les salariés de l’entreprise agroalimentaire Tilly-Sabco sont à bout. Lundi 4 novembre, une manifestation devant la sous-préfecture de Morlaix (Finistère) a même dégénéré, se traduidant par l’occupation de la cour de la sous-préfecture durant plusieurs heures.

C’est dans ce climat de tension extrême que Daniel Sauvaget, le PDG de l’entreprise, va s’adresser mardi 5 novembre, à ses salariés lors de la pause déjeuner. Il avait annoncé, la semaine dernière, la suspension à partir du 4 janvier de sa production de poulets pour l’exportation, soit 90% du chiffre d’affaires de la société. Ce qui menace, selon le dirigeant, un millier d’emplois « à très court terme ».

> FagorBrandt

Un comité d’entreprise extraordinaire se tiendra, mercredi 6 novembre, au siège de FagorBrandt (Vedette, Brandt, Sauter, De Dietrich).

L’entreprise emploie 1.870 personnes en France. Problème: sa maison mère, la coopérative basque espagnole Mondragon, a annoncé la semaine dernière qu’elle renonçait à renflouer le groupe d’électroménager espagnol Fagor, menaçant la survie de la filiale française.

Les salariés du fabricant d’électroménager ont d’ailleurs été reçus, lundi 4 novembre, à Bercy, afin de réclamer l’aide de l’Etat en faveur d’une entreprise qu’ils jugent « viable ».

> L’écotaxe

Une réunion sur le « Pacte d’Avenir pour la Bretagne » se tiendra mercredi à la préfecture de région, à Rennes. Le préfet y a convié les acteurs économiques et sociaux de la région, dont des représentants de la manifestation de Quimper samedi dernier. Le tout alors que la fronde contre l’écotaxe ne faiblit pas dans la région.

> Nexans

Le fabricant de câbles Nexans, qui veut s’adapter à une conjoncture difficile, doit informer, mercredi 6 novembre, les représentants du personnel d’un plan de suppression de 206 postes en France. La direction avait annoncé ce plan d’économies le 15 octobre dernier.

> La Redoute

Des salariés de La Redoute ont voté le 31 octobre le principe d’une « grande manifestation » à Lille, jeudi 7 novembre, pour protester contre un probable plan social.Le directeur financier de Kering (ex-PPR), actionnaire de La Redoute, a annoncé le 29 octobre aux syndicats la perte potentielle d’au moins 700 emplois dans l’entreprise, en France et à l’étranger, lors d’une cession prochaine. En France, La Redoute emploie environ 2.400 personnes.

> France Télévisions

Les syndicats de France Télévisions (CGT, CFDT, FO, SNJ, CGC) ont appelé les salariés à faire grève, jeudi, contre un plan de départs volontaires portant sur 361 postes, qu’ils qualifient de plan social déguisé. Ils dénoncent notamment la volonté de la direction de cibler certains services, en particulier l’AITV (Agence internationale d’images, qui couvre l’actualité africaine) et les postes de monteurs sur France 3.

> Goodyear

Les représentants du personnel de Goodyear devront se prononcer jeudi sur le projet de fermeture de l’usine d’Amiens-Nord, et la suppression de 1.173 postes. Le tout à l’occasion de l’ultime comité centrale d’entreprise portant sur le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) et les mesures d’accompagnement de ce plan.Le PDG du fabricant américain de pneus agricoles Titan International, Maurice Taylor, dit vouloir reprendre l’usine « avec zéro employé », pour réembaucher sur de nouvelles bases une partie du personnel.

> Natixis

Le groupe BPCE (Banque populaire-Caisse d’Epargne) doit dévoiler jeudi 7 novembre aux représentants du personnel son plan stratégique pour la période 2014-2017, à l’occasion d’un comité central d’entreprise. Mi-octobre, la direction de sa filiale Natixis avait annoncé la suppression d’environ 700 postes en France d’ici à 2015, sans licenciements contraints.

 

« on a étouffé l’économie » Jean-Louis Beffa

« on a étouffé l’économie » Jean-Louis Beffa

Le président d’honneur de Saint-Gobain et visiteur régulier de François Hollande n’a pas été tendre avec l’exécutif en place. »J’ai été déçu par les actions menées jusqu’à présent », a-t-il notamment déclaré. « J’attends maintenant un changement de cap, c’est-à-dire une politique beaucoup plus tournée vers la réforme. »Selon lui, « on a voulu aller trop vite vers la réduction du déficit, en mettant en péril l’économie. Il faut continuer à viser le 3% (l’objectif imposé par Bruxelles, ndlr), mais il ne faut pas étouffer l’économie. On est allé trop vite, et on a étouffé l’économie. »"Au lieu de faire des réformes et d’agir sur la dépense, on est allé vers la sursaturation fiscale », a-t-il poursuivi. « C’est la deuxième grande erreur. » L’ancien dirigeant de Saint-Gobain est ensuite revenu sur la fameuse écotaxe, à la base d’un mouvement de contestation de grande ampleur, notamment en Bretagne.   »Le texte est mal conçu », a-t-il affirmé. « D’abord parce que cela vise des petits camions. En Allemagne, on vise les gros camions. Je crois qu’il faut arrêter le système, digérer les conséquences extrêmement coûteuses de ce très mauvais contrat passé par le précédent gouvernement (l’écomouv’). Le plus raisonnable, pour moi, serait de mettre une sorte de vignette, de façon à ce que les gros camions payent. » Puis il a glissé un tacle appuyé aux services de Bercy, et en premier lieu leur patron. « Il y a un poids trop fort de la technocratie. Il n’y a donc plus de filtrage politique, celui du terrain. A Bercy, il n’y a pas eu un filtrage suffisant du terrain. Evidemment, le terrain réagit, et on doit revenir en arrière. Il fallait faire le filtrage avant ! », a-t-il lancé. Avant de s’en prendre directement à Pierre Moscovici: « je trouve que le ministre de l’Economie et des Finances ne donne pas un poids suffisant au terrain par rapport à ce que lui propose son administration. »Un remaniement est-il donc nécessaire? « Pierre Moscovici a de grandes qualités », a répondu Jean-Louis Beffa. « Il a été un très bon ministre des Affaires européennes, mais il m’a déçu comme ministre de l’Economie et des Finances. Mais l’important n’est pas de changer les hommes, c’est de changer de politique. »

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