Taxe à 75% : une fumisterie de Hollande
La fameuse taxe à 75% qui devait faire payer les riches et surtout donner un vernis socialiste à Hollande finit en eau de boudin. Certes elle sera appliquée mais son rendement sera ridicule : autour de 200 millions ; Elle sera en outre détournée de son objet puisque ce ne sont pas les riches salairiés qui seront taxés mais les entreprises. Hollande a été élu en grande partie sur cette promesse bidon, comme le rappelle le Monde. Ce fut l’une des promesses les plus symboliques de François Hollande pendant la campagne présidentielle. Voire la plus emblématique. Le candidat socialiste s’était engagé à créer une nouvelle tranche d’imposition à 75 % pour la part des revenus dépassant 1 million d’euros par an. Au moment où le candidat Hollande fait son annonce surprise, le 27 février, sa campagne est bien lancée et il est en tête des sondages mais son principal adversaire, Nicolas Sarkozy, revient dans la course. La dynamique de son entrée en campagne tardive porte ses fruits : le président-candidat assomme son adversaire par un flot de mesures clivantes depuis qu’il a annoncé sa candidature, quinze jours avant.Chaque jour ou presque, le candidat UMP déroule ses propositions, notamment sur le travail ou les questions sociales, multiplie les meetings, accuse le PS de matraquage des classes moyennes depuis plusieurs semaines et remonte peu à peu son retard dans les sondages. M. Sarkozy se retrouve de nouveau au centre du jeu. Le débat se structure autour de ses propositions.Au même moment, M. Hollande paraît manquer de souffle et donne l’impression de ne plus avoir de propositions fortes à lancer… Le 27 février à midi, Le Monde explique que le candidat PS n’a plus beaucoup de marges de manœuvre et affiche en « une » ce titre : « Ce que M. Hollande se prépare à garder de l’héritage Sarkozy. »Le peuple de gauche craint de voir le « rouleau compresseur » Sarkozy écraser le candidat PS dans les cinq dernières semaines de campagne, avant le premier tour. Quand vient ce fameux lundi 27 février… Ce jour-là, M. Hollande est l’invité de l’émission « Parole de candidat ». Il dégaine sa proposition choc. La surprise est totale : la mesure ne figurait pas dans les « 60 engaments » du candidat. Il annonce même, dans un premier temps, qu’elle concerne les revenus supérieurs à 1 million d’euros « par mois », avant de se reprendre et de préciser « par an »… Le député Jérôme Cahuzac, son conseiller pour les questions fiscales, apprend le soir même, sur France 2, l’existence de cette proposition. Et se retrouve bien embarrassé pour donner des précisions… Du point de vue électoral, l’annonce est un vrai coup politique. Elle permet au candidat PS de contenir la poussée du candidat du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon, qui a le vent en poupe, et de prendre à revers Nicolas Sarkozy, à qui il recolle un peu plus l’image de « président des riches ». Ce dernier ne trouve d’ailleurs pas d’argument saillant pour contrer l’offensive du candidat PS, dénonçant seulement « l’amateurisme » de son adversaire. L’offensive du candidat UMP, pris de court, est stoppée. M. Hollande garde son avance dans les sondages. Une semaine après l’annonce, le candidat PS est si content de son coup qu’il confie au Monde ce qui l’a poussé à prendre tout le monde par surprise : « Il faut savoir ‘accrocher’ au bon moment, étonner quand c’est nécessaire, déstabiliser au besoin. » En fait, l’idée avait germé deux jours avant dans les têtes des trois hommes forts de la campagne de M. Hollande – Pierre Moscovici, Manuel Valls et Stéphane Le Foll. Avant qu’elle soit actée définitivement, quelques heures avant le passage du candidat sur TF1.
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