Michelin victime de l’euro
Le fabricant de pneumatiques, qui a abaissé de 100 millions d’euros son objectif de résultat opérationnel annuel, a réalisé en juillet-septembre des ventes nettes de 5,123 milliards d’euros, en baisse de 5,8%. Sur la période, ses ventes en volumes ont pourtant augmenté de 2%, après une baisse de 1,5% au premier semestre, reflet notamment de la stabilisation du marché européen avec la fin du déstockage chez les constructeurs généralistes de voitures et une reprise technique dans les poids lourds avant un nouveau changement de norme. En Europe de l’Ouest, le rebond du deuxième trimestre s’est confirmé au troisième, mais le segment des pneus d’hiver a reculé de 7%, signe que l’environnement économique dissuade les automobilistes d’investir ou de renouveler cet équipement, relativement lucratif pour les fabricants, malgré l’arrivée de la mauvaise saison. La chute de plusieurs devises face à l’euro depuis l’été, venant s’ajouter à la baisse du dollar américain et du yen, a conduit Michelin à revoir en hausse à 250 millions d’euros environ son estimation des effets de change négatifs sur l’année, contre une prévision précédente de 100 à 150 millions. Les nouveaux objectifs communiqués par le groupe de Clermont-Ferrand reviennent à abaisser de 100 millions d’euros la cible de résultat opérationnel sur l’année, puisque le groupe visait jusqu’ici un résultat stable avant éléments non récurrents et en incluant l’effet de change, et qu’il table maintenant sur une hausse de 150 millions d’euros mais effet de change exclu. « C’est à peu près le même objectif en termes de performance qu’au début de l’année ou à la fin du premier semestre », a précisé le directeur financier Marc Henry au cours d’une téléconférence avec les analystes.
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