Budget 2014 : encore du flou

Budget 2014 : encore du flou

 

Ce budget est caractérisé par le flou en particulier sur les économies du train de vie de l’Etat et sur les compensations aux entreprises ;  également vis-à-vis des mesures qui seront prises pour les ménages modestes. Des mesures qui demeureront très symboliques tellement les marges de manœuvre sont étroites. Le déficit global lui va continuer d’augmenter et sera sans doute assez proche de 100% du PIB  en fin 2014. Finalement l’austérité n’aura pas conduit à réduire la dette, au contraire ; en outre elle a tué la croissance. Le projet de budget prévoit que ce déficit « structurel », qui exclut les effets de la conjoncture économique, atteindra 1,7% fin 2014 après 2,6% cette année. Le texte table sur une augmentation de la dette publique l’an prochain, qui s’établirait à 95,1% du PIB après 93,4% en 2013, avant de commencer à baisser en 2015. L’effort prévu pour réduire le déficit public est de 18 milliards d’euros, dont 15 milliards seraient réalisés par des économies et trois milliards par une hausse des prélèvements obligatoires, dont le taux serait quasiment stabilisé à 46,1% du PIB contre 46,0% cette année, puis totalement stabilisé en 2015. Les économies se répartiront entre neuf milliards sur l’Etat et six milliards sur les comptes sociaux et s’entendent par rapport à la croissance « tendancielle » des dépenses publiques. La croissance spontanée des dépenses de l’Etat, hors charge de la dette et montant des pensions de retraites, étant estimée par le ministère des Finances à sept milliards d’euros, les dépenses de l’Etat baisseraient de 1,5 milliard par rapport à cette année, toujours hors dette et pensions. Côté recettes, un milliard proviendrait d’impôts nouveaux et deux milliards de la lutte contre la fraude fiscale. Les ménages subiront aussi en 2014 l’impact de la réforme des retraites (1,8 milliard d’euros) et de la hausse de la TVA (pour plus de six milliards d’euros), déjà votée pour financer une partie du Crédit d’impôt sur la compétitivité et l’emploi. Celui-ci coûtera l’an prochain 10 milliards à l’Etat. Face à la grogne des ménages, les députés socialistes pressent le gouvernement de prendre des mesures en faveur du pouvoir d’achat qui, au vu du cadre contraint des finances publiques, ne peuvent être que symboliques. Le projet de budget rétablit ainsi l’indexation sur l’inflation du barème de l’impôt sur le revenu et un relèvement de la décote qui en exonère les ménages les moins aisés. Ces mesures pourraient être complétées dans le débat parlementaire par un relèvement, que le patron des députés PS, Bruno Le Roux, juge « absolument essentiel », du revenu fiscal de référence qui permet d’être exonéré de certaines taxes. Côté entreprises, le budget introduit une nouvelle contribution assise sur l’excédent brut d’exploitation qui inquiète le patronat, même si les PME en seront exemptées. Dans le même temps, les chefs d’entreprise ont obtenu que la hausse des cotisations retraite à venir leur serait intégralement compensée pour ne pas renchérir le coût du travail.

 

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