Heuliez : la fin pour les 290 salariés ?
Le tribunal de commerce de Niort (Deux-Sèvres) devrait constater lundi l’absence d’offre de reprise concrète pour l’équipementier automobile français Heuliez SAS, qu’il avait placé en redressement judiciaire il y a six mois. Les 290 salariés de l’usine de Cerizay, qui espéraient que les six mois de protection obtenus par le propriétaire Baelen Gaillard Industrie (BGI) suffiraient pour sauver leur outil de travail, déchantent à l’approche de la date butoir. « Nous ne sommes pas rassurés. Le risque de liquidation pur et simple existe », a déclaré Xavier Cailloux, délégué CFDT. Aucun des repreneurs potentiels – le groupe industriel espagnol Cosmos, le consultant allemand Matthias Bittner et le Français Christian de Léotard – n’a déposé le moindre dossier mercredi dernier, date de clôture des offres. Cosmos, qui semblait le mieux placé, refuse de s’engager sans la garantie que le constructeur automobile allemand Volkswagen ait choisi définitivement Heuliez pour un contrat de fourniture de pièces de rechange représentant plusieurs dizaines de millions d’euros par an. Heuliez serait en bonne position mais Volkswagen fait jouer la concurrence et ne devrait rendre sa décision qu’après le 15 octobre. Sauf retournement de situation de dernière minute, seul le projet de Société d’économie mixte (Sem), dont la création a été proposée par la région Poitou-Charentes dirigée par l’ancienne candidate à la présidentielle de 2007, Ségolène Royal, pour maintenir le site en état le temps que la situation se débloque pourrait permettre de repousser l’échéance. Le tribunal devrait avoir à l’examiner lundi. Ce projet, dont les 650.000 euros de capital seraient assurés à 85% par des fonds publics, ne pourra voir le jour qu’avec un apport privé des 15% restants, conformément à la réglementation.
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