Hollande -Heures sup. : Combien d’emplois détruits ? On n’en sait rien !

Hollande -Heures sup.  : Combien d’emplois détruits ? On n’en sait rien !

Hollande a lancé le chiffre de 100 000 emplois détruits par la défiscalisation des heures supplémentaires. Or les  estimations varient de 45 000 à 300 00 indique un article du JDD. En  l’estimation est impossible car trop de facteurs interactifs sont à prendre en compte. On peut tout aussi bien démontrer que a défiscalisation a créé des emplois. En effet la faiblesse  centrale de l’économie française, c’est le manque de compétitivité plombée notamment par la fiscalité ; des heures sup. défiscalisées,  c’est davantage de compétitivité, de pouvoir d’achat, de consommation et de croissance. Donc aussi d’emplois. En outre en pleine crise économique, l’effet heures sup ; est très amoindri tout simplement parce que la durée du travail suffit à assurer la production. La preuve les entreprises ont plutôt tendance à dégraisser et elles n’ont pas rée d’emplois après la suppression de la défiscalisation.  Le raisonnement mécanique de Hollande une heure sup. en plus c’est un emploi normal en moins est caricatural et relève davantage des « sciences » politiques que des sciences économiques. Il y a quelques semaines, des députés socialistes avaient provoqué l’émoi dans leur groupe en proposant une loi pour un retour, partiel, à la défiscalisation des heures supplémentaires. Pilier de la loi Tepa, le texte fondateur du sarkozysme qui devait traduire le slogan « travailler plus pour gagner plus », ce dispositif est considéré, par une partie de la droite, comme un totem. Mais, supprimé en juillet 2012, il ne devrait pas revoir le jour sous François Hollande. Ce dernier, dans son interview à TF1 dimanche soir, a mis fin à toute tentative de débat sur le sujet : « Cette mesure a coûté 100.000 emplois. » « Quand une entreprise pouvait payer moins cher une heure supplémentaire qu’une heure normale d’un salarié recruté, elle prenait l’heure supplémentaire », a expliqué le chef de l’Etat, provoquant des vives réactions chez ses opposants. « La gauche a fait une grosse erreur d’analyse macroéconomique », résume pour leJDD.fr le député UMP Olivier Marleix. Mercredi à l’Assemblée nationale, cet élu d’Eure-et-Loir a interpellé à l’Assemblée nationale Michel Sapin sur le bilan de la suppression des heures défiscalisées.  C’est ce jour, devant les députés, que le ministre du Travail a lancé le chiffre de 100.000 emplois détruits. A sa suite, Claude Bartolone, le président de l’Assemblée nationale, a relayé cette information dans les médias. Le ministère du Travail, qui n’avait pas encore répondu au JDD.fr à la publication de cet article, n’a toutefois jamais rendu public de note ou de rapport justifiant ce chiffre. L’affirmation de Michel Sapin, et donc de François Hollande, est-elle crédible? Olivier Marleix s’en remet au rapport parlementaire rendu sur le sujet… en juin 2011. Les auteurs de ce document d’évaluation, le socialiste Jean Mallot – qui n’a pas été réélu – et l’UMP Jean-Pierre Gorges, évoquent un effet certes « ambigu » sur l’emploi, mais incalculable. « La mesure accroîtrait le recours aux heures supplémentaires en réduisant le recours aux embauches », indique le rapport, rendu alors que le dispositif était encore en vigueur. Les premières estimations chiffrées sont apparues en juillet 2012, au moment de la suppression de la mesure par les socialistes. Le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, avait alors lancé sur RTL : « Entre 200.000 et 300.000 emplois ont pu être ainsi détruits, c’est tout à fait possible. » Jérôme Cahuzac, alors encore ministre délégué au Budget, avait seulement évoqué « une arme de destruction massive d’emplois », refusant d’évoquer des données concrètes. Le député socialiste Pierre Alain-Muet, professeur d’économie de métier, est, lui, parvenu au chiffre de 45.000 emplois détruits. Eric Heyer, de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), a été l’un des seuls à calculer l’effet provoqué par les heures supplémentaires défiscalisées sur la courbe du chômage : l’économiste affirme que le dispositif a provoqué 70.000 destructions d’emplois pour 40.000 créations d’emplois, soit 30.000 emplois détruits sur l’année 2011. Sur la base de ce calcul, le dispositif pourrait donc avoir détruit 150.000 emplois sur cinq ans. Pour Olivier Marleix, « il faudrait plutôt parler de ‘non-création’ d’emplois, plutôt que de ‘destructions’ ». Reste que Nicolas Sarkozy avait promis, en 2007, qu’un tel dispositif entraînerait la « création » de 90.000 emplois. Le député UMP, spécialiste du sujet, retourne le problème : « Que le gouvernement sorte des chiffres sur l’effet économique de la suppression du dispositif! » Dimanche soir sur TF1, François Hollande a lui-même reconnu que  »cette suppression n’a pas créé autant (d’emplois) ». C’est cet angle d’attaque que la droite privilégie depuis dimanche soir.

 

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