Budget 2014 : de fausses économies et de vrais impôts

Budget 2014 : de fausses économies et de vrais impôts

 

 Curieuse dialectique du gouvernement qui affirme la nécessité d’une  ’pause fiscale, augmente les impôts et appelle «  économies » de nouvelles  contributions des consommateurs ou des ménages (exemples : mutuelles santé, contribution 5 euro chez le médecin, augmentation des impôts familles, contribution des retraités etc.). Comment le gouvernement de Jean-Marc Ayrault compte-t-il effectuer ses économies ? En rabotant les dépenses de 9 milliards d’euros pour l’Etat et de 6 milliards d’euros sur la Sécurité sociale. Les 6 milliards sur la Sécurité sociale proviendront, en partie, de la réforme des retraites et de la réforme des allocations familiales. Les détails de cette diminution des dépenses devraient être dévoilés le 25 septembre lors de la présentation du budget 2014 en conseil des ministres.  « En 2013, la réduction des déficits avait porté pour deux tiers sur l’augmentation des impôts et un tiers sur la baisse des dépenses. Nous avions annoncé qu’en 2014 la proportion serait inversée. Nous allons au-delà », a assuré le ministre de l’Économie Pierre Moscovici mercredi. De fait, les économies annoncées par Bercy représenteront 80% de la réduction du déficit public prévu en 2014. Les 20% restant sont constitués de 3 milliards de recettes supplémentaires.  « Pour  ce qui concerne « la pression fiscale, on a parlé de 6 milliards, nous serons bien en deçà », a commenté Bernard Cazeneuve mercredi. « Ce ne sera pas 0,3 (point de PIB) mais 0,15 et cela inclut les mesures de lutte contre la fraude fiscale », a précisé le ministre du Budget. Pas question cependant, pour Bercy, d’augmenter les impôts. « Il n’y aura pas d’augmentation générale des prélèvements obligatoires hors TVA et réduction des niches fiscales », a insisté Pierre Moscovici.  Auparavant, Jean-Marc Ayrault avait juré que la CSG n’augmenterait pas. Le Premier ministre avait même confirmé la réindexation sur l’inflation du barème de l’impôt sur le revenu – « une mesure de restitution de pouvoir d’achat », selon le ministère de l’Économie. La chasse aux niches fiscales a déjà commencé. Mercredi, Alain Vidalies a annoncé la suppression de deux mécanismes d’exonération fiscale. Les parents d’enfants scolarisés ne bénéficieront plus, ainsi, de l’abattement qui leur était destiné. Une niche évaluée à 450 millions d’euros par le ministre délégué aux Relations avec le Parlement sur LCP mercredi. La niche fiscale relative aux mutuelles devrait également être supprimée. Enfin, la loi de finances 2014 devrait également prévoir la mise en place d’une « composante carbone » dans la taxe sur les carburants, a dit le ministre de l’Écologie et de l’Énergie, Philippe Martin. Le montant de cette taxe – et son impact sur les prix à la pompe – est pour l’instant inconnu.

 

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