Archive mensuelle de août 2013

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Réforme pénale : une synthèse mi-chèvre, mi-chou

Réforme pénale : une synthèse mi-chèvre, mi-chou

La polémique Valls-Taubira sur la réforme pénale a occupé l’actualité politique avec ses multiples rebondissements depuis la mi-août. Le dernier en date, le 24 août, à l’université d’été du PS, l’annonce par Christiane Taubira - sans l’autorisation de Matignon – de la création d’une « peine de probation » qui s’effectuerait hors prison.  Mais pas question pour Matignon de parler de « peine de probation« , le sujet est politiquement sensible, et pour éviter les procès en laxisme, c’est l’expression « contraintes pénales » qui sera retenue. Reste que le résultat sera le même. Il s’agit de donner la possibilité aux juges de prononcer une peine distincte de l’incarcération pour ses délits punissable de 5 ans de prison  maximum. Cette  peine pourrait allier  des travaux d’intérêt général, l’injonction de soin pour le condamné, et dans certains cas le port du bracelet électronique.  Christiane Taubira a fait de l’alternative à la prison son cheval de bataille. En privé elle aurait été jusqu’à évoquer son départ du gouvernement si elle n’obtenait pas gain de cause. Elle ne veut pas laisser son nom sur une réforme qu’elle n’assumerait pas confie l’un de ses proches. Lors de cette ultime réunion, François Hollande devrait chercher à faire la synthèse entre les désirs de Taubira et les réticences de Valls. On s’attend à un texte mi-chèvre mi-chou souffle un parlementaire de la majorité pour qui cette polémique de l’été a complètement pourri un débat pourtant nécessaire.

 

 

Syrie : la Grande-Bretagne n’interviendra pas

 

Syrie : la Grande-Bretagne n’interviendra pas

La motion de David Cameron sur une intervention militaire en Syrie a été rejetée ce jeudi soir par la Chambre des communes. Le Premier ministre britannique promet de ne pas passer outre cet avis. Peu avant, la Maison Blanche laissait entendre que Barack Obama se réservait le droit d’agir unilatéralement. Par ailleurs, la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU de jeudi soir n’a pas permis d’avancer sur le dossier syrien.

 

 

Syrie: la France isolée

Syrie: la France isolée

 

Derrière les discours rassurants vis-à-vis de l’opposition syrienne  se cache en effet un véritable revirement. Car Hollande et  la France sont bien seuls ; la Grande Bretagne n’interviendra pas, comme l’Australie, comme Merkel et bien entendu Poutine ; Obama s’interroge. Une affaire qui risque de tourner au ridicule tellement Hollande et Cameron se sont faits les instigateurs de cette guerre en Syrie. »Les armées sont en position de répondre aux demandes et aux décisions du président de la République, lorsque celui-ci sera amené à les prendre », a brièvement commenté Jean-Yves Le Drian devant la presse.  Le ministre de la Défense, comme l’état-major des armées, s’est en revanche refusé à toute précision sur les préparatifs en cours. En particulier sur les mouvements de bâtiments de la Marine nationale en mesure, si l’ordre leur est donné, d’appareiller vers la Méditerranée orientale et les côtes syriennes.   »Toutes les options possibles sont présentées au président de la République », résume une source de la Défense. Mais Paris ne veut agir « en aucun cas de manière isolée et non coordonnée », souligne-t-on de source diplomatique.  Les nations susceptibles d’être impliquées dans une telle opération militaire sont dans une phase « de préparation, d’observation et de réflexion », fait-on valoir dans l’entourage du gouvernement. Aucune décision n’a pour l’instant été prise et de multiples consultations sur les scénarios possibles et l’opportunité même d’une action militaire sont en cours.  Des discussions qui semblent éloigner l’hypothèse d’une action armée avant que les experts de l’ONU qui enquêtent sur le site de l’attaque chimique du 21 août n’aient rendu leur rapport.  Jeudi, ces experts se sont dirigés vers l’un des sites de l’attaque pour une troisième journée d’enquête, selon un photographe de l’AFP en Syrie.   »Ils continueront leur enquête jusqu’à demain vendredi, et ils quitteront la Syrie d’ici samedi dans la matinée et me feront leur rapport dès qu’il seront sortis », a déclaré à des journalistes à Vienne le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon.  Côté défense à Paris, M. Le Drian s’est entretenu mercredi par téléphone avec ses homologues britannique, Philip Hammond, et allemand, Thomas de Maizière. Il devait poursuivre ses entretiens dans les jours qui viennent.  Pour la France, l’utilisation d’armes chimiques contre la population civile, attribuée à l’armée syrienne, constitue « une rupture » par rapport à un consensus international pour bannir l’utilisation de ce type d’armement. La détermination française s’inscrit donc dans son engagement de longue date pour lutter contre la prolifération nucléaire, balistique ou chimique, souligne un spécialiste de défense.  Paris, rappelle-t-il, a déjà dénoncé l’usage limité d’armes chimiques en Syrie ces derniers mois, avant l’attaque chimique imputée au régime de Bachar al-Assad, le 21 août dans la banlieue de Damas.  Des avions de combat pourraient intervenir directement depuis la France  Sur le plan opérationnel, les préparatifs concernent principalement la Marine nationale et l’Armée de l’air, susceptibles d’être engagées dans une opération internationale.  Selon une source militaire, la frégate de défense aérienne Chevalier Paul, basée à Toulon, a été mise en condition d’appareiller. Le porte-avions Charles de Gaulle, qui ne se déplace jamais sans les bâtiments d’escorte du groupe aéronaval, était également à quai jeudi à Toulon.  Des bâtiments qui pourraient appareiller dans un délai de 24 à 72 heures selon le niveau d’alerte, pour rejoindre en deux ou trois jours la Méditerranée orientale. La France maintient en permanence deux à trois bâtiments de type frégate en Méditerranée et dispose de sous-marins d’attaque (SNA) susceptibles d’évoluer dans cette zone.  En cas d’intervention armée, l’option la plus probable est selon les experts la destruction par des missiles de croisière d’installations de l’armée syrienne. Un scénario qui repose essentiellement sur les forces navales.  Si les avions de combat, notamment les Rafale, devaient être engagés, ils pourraient intervenir, avec ravitaillements en vol, directement depuis la France.  Les armées se mettent « en capacité de répondre » aux instructions qui leur seront données, selon le porte-parole de l’état-major, le colonel Gilles Jaron, qui se refuse à plus de détails « pour éviter les spéculations ».

 

 

Retraites: pas une vraie réforme pour les syndicats agricoles

Retraites: pas une vraie réforme pour  les syndicats agricoles

 

Pour la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), cette réforme « n’en est pas une » et est loin de « garantir une retraite décente » à ceux qui n’ont pu se la constituer du temps de leur activité, indique-t-elle dans un communiqué.   »Alors que François Hollande avait pris l’engagement d’un financement par la solidarité nationale, le gouvernement fait le choix de faire supporter l’intégralité des mesures aux actifs agricoles d’aujourd’hui », dénonce la Fédération qui juge « ces conditions de financement inacceptables ».  Quant « aux mesures destinées à garantir l’avenir de nos régimes », la FNSEA s’insurge aussi contre un rééquilibrage « à court terme par le seul biais de la hausse des charges sociales, alors même qu’un an plus tôt, il considérait le coût du travail (comme) un frein à notre compétitivité ». Même déception exprimée par la Coordination rurale (CR, minoritaire) pour laquelle « le gouvernement a arbitré en faveur d’une augmentation à la fois de la durée et des taux de cotisation sociale » tout en « confirmant la garantie d’une retraite minimum à 75 % du SMIC net aux agriculteurs ayant eu une carrière complète ».  La CR dénonce elle aussi dans un communiqué « une augmentation des cotisations sociales inacceptable » alors que les « charges sociales pèsent déjà trop lourdement sur la compétitivité de l’agriculture française et étrangle les agriculteurs ».  Elle réclame une TVA sociale, « de façon à ce que les salaires et les coûts de production du secteur agricole redeviennent compétitifs ».  Enfin, la CR veut une prise en compte de la « pénibilité » du travail des agriculteurs « et non des seuls salariés agricoles », mesure qu’elle qualifie de « totalement discriminatoire et inacceptable».

 

 

Arnaud Montebourg : président de la République ou rien !

Arnaud Montebourg : président de la République ou rien !

« J’en ai marre des élections, je ne me représenterai pas. Après le ministère, j’arrête la politique, en tout cas comme une carrière. La présidentielle est la seule élection à laquelle j’envisage de me représenter un jour. » Des propos signés Arnaud Montebourg, auquel M, le magazine du Monde consacre un portrait, et que dévoilent le Lab. Le ministre du Redressement productif, qui avoue qu’on le surnomme parfois « ministre du dressement reproductif », se livre sans tabous. Ainsi, il raconte avoir « engueulé » Jean-Marc Ayrault après que ce dernier a révélé la remarque de son ministre sur sa gestion gouvernementale. Arnaud Montebourg avait déclaré en privé à Jean-Marc Ayrault : « Tu fais chier la terre entière avec ton aéroport de Notre-Dame-des-Landes, tu gères la  France comme le conseil municipal de Nantes ». Toujours selon le Lab, Arnaud Montebourg affirme également dans cet entretien avoir remonté les bretelles du grand patron indien Lakshmi Mittal : « Mittal, je lui en ai mis une ; depuis, il faut moins le malin. » Quant à l’Europe, elle n’est pas épargnée. « Bruxelles ? Des connards », aurait ainsi déclaré le ministre en réunion. Sans langue de bois.

 

Economie, politique, société: pages les plus regardées 29 août 2013

 

 

 

 

Essence: vers deux euros le litre

Essence: vers deux euros le litre

 

Cette fois la prédiction du président de Total risque de se réaliser avec un litre de carburant à deux euros. En cause d’abord la déstabilisation dans les pays arabes qui sera amplifiée avec une intervention en Syrie. Seconde raison la faiblesse de l’euro par rapport au dollar, certes plus favorables aux exportations mais qui renchérit le prix d’achat du pétrole libellé en dollar ; Il faudra ajouter à cela les conséquences de la taxe carbone qui est autre qu’une fiscalité supplémentaire et qui pèsera surtout sur le carburant et le fuel destiné au chauffage. Bref, ce renchérissement qui est cause de la petite croissance du second trimestre ( dépenses  de chauffage plus importante à cause du froid)  en fait ampute le pouvoir d’achat et diminue  d’autant la consommation sur les autres produits. Vraiment une mauvaise nouvelle car c’est surtout la consommation qui en France soutient la croissance. Les stratèges politiques du gouvernement n’ont sans doute mesuré toutes les conséquences néfastes d’un engagement très aventureux en Syrie, non seulement pour l’automobiliste  et l’utilisateur de fuel) mais surtout pour l’activité et le chômage.

 

Bayrou:  » pas de réforme des retraites »

 

Bayrou:  » pas de réforme des retraites »

 

« Il y a une chose certaine, c’est qu’il n’y a pas de réforme des retraites », a déclaré sur I-Télé le dirigeant centriste. La réforme, qualifiée de « rustine de plus » par M. Bayrou, prévoit notamment une hausse des cotisations vieillesse et le passage de la durée de cotisation à 43 ans en 2035.  L’ancien candidat à la présidentielle a également dénoncé « l’acceptation au fond que s’installent dans le temps, et que durent dans le temps (…) les inégalités, entre régimes de retraites, entre Français, entre situations différentes ».  Et « la deuxième inégalité, la plus grave, c’est que c’est les jeunes qui vont payer. On choisit de mettre la totalité de la charge sur ceux qui sont aujourd’hui les plus jeunes pour éviter les embêtements, les conflits et les difficultés avec les syndicats que nous allons rencontrer ».  Selon François Bayrou, « il y a une réforme simple, robuste (…) une réforme qui individualise les droits acquis à la retraite, qui permet de partir avec les droits qu’on a acquis à l’âge qu’on choisit et qui est équilibrée dans le long terme, c’est un système qu’on appelle par points » ou « par compte individuel ».

 

 

Syrie : risque de fuite en avant de la France et des autres

Syrie : risque de fuite en avant de la France et des autres

 

 

L’intervention jugée imminente en Syrie semble maintenant décalée de plusieurs jours au moins. On semble prendre un peu mieux conscience de l’enjeu et des limites politiques d’une réplique ciblée. Surtout, il n’a pas été pris en compte les risques de déstabilisation dans des pays arabes où les printemps qui se transforment en hiver. Les conséquences politiques pourraient être graves pour les intérêts économiques ;la hausse du pétrole d’abord, encore moins de croissance  mais aussi des menaces terroristes sur les entreprisses étrangères implantées dans le proche et moyen orient. On ne peut non plus exclure des attentats en Europe même. Un risque de fuite en avant demeure car les économies européennes sont très fragilisées et certains chefs d’Etat – (notamment la France et la Grande Bretagne) pourraient être tentés de redorer leur image par une intervention militaire. Mais la Syrie n’est pas le Mali (où les terroristes étaient pour la plupart étrangers et ne disposaient que de vieux 4×4 et des kalachnikovs). Les gains de popularité éventuels de cette réplique militaire pourraient être rapidement détruits par les conséquences sur des économies européennes déjà bien chancelantes. Dernier aspect et non des moindres, l’attaque ciblée n’offrira pas davantage d’issue politique en Syrie, d’autant que comme dans d’autres pays arabes, il s’agirait de choisir entre Assad le dictateur et des islamistes extrémistes. La classe politique paraît très divisée en France sur cette intervention (comme l’opinion publique) dont on ne semble pas avoir mesuré tous les conséquences. L’affaiblissement du gouvernement français pourrait favoriser un engagement très aventureux pour redonner un peu de crédit à la majorité actuelle. Un pari toutefois très douteux  et très dangereux que la ministre de la communication du gouvernement ne semble pas bien mesurer. La ministre était interrogée par France 2 sur l’opération en projet, à laquelle le président François Hollande s’est dit prêt et qui semblait imminente, mais non encore décidée par Barack Obama.  Elle a d’abord jugé que l’attaque du 21 août, qui aurait fait un millier de morts parmi les civils syriens, était « inqualifiable et dépasse l’entendement ».   »C’est un crime contre l’humanité qui se passe sous nos yeux et demande à la communauté internationale de ne pas rester sourde et indifférente ».  La réaction des dirigeants français, britannique et américains « a été salutaire, c’est de notre humanité que l’on parle », a poursuivi Mme Vallaud-Belkacem.   »Il faut que la communauté internationale trouve une riposte adaptée à la situation », selon elle, mais elle est « compliquée à construire ».  Compliquée « d’abord parce que l’Etat ne va pas intervenir seul, donc il faut obtenir l’adhésion de plusieurs alliés, de plusieurs partenaires, ce que nous essayons de trouver au sein du conseil de sécurité des Nations unies » mais « avec des Etats comme la Chine et la Russie qui posent un certain nombre de difficultés ».   »Nous étudions d’autres options », a fait valoir la responsable gouvernementale, « en gardant à l’esprit qu’il ne s’agit pas simplement de punir et d’empêcher le régime syrien de procéder à une nouvelle attaque de ce type – ce serait déjà beaucoup – mais aussi de trouver une sortie de crise ».   »C’est extrêmement important, pour la communauté internationale, si elle intervient, de le faire dans des conditions qui permette au pays ensuite de se rétablir », a insisté Mme Vallaud-Belkacem.

 

 

Ecotaxe poids lourds : « l’usine à gaz » reportée en janvier

Ecotaxe poids lourds :  « l’usine à gaz » reportée en janvier

 

 

Malgré la météo clémente de la fin août, l’écotaxe poids lourds est dans le Les  dirigeants d’Ecomouv (chargé de récolter la taxe) devraient proposer au ministre un report de la mise en œuvre du système à janvier 2014, afin de laisser aux professionnels du transport le temps de «s’enregistrer» et de s’équiper de boîtiers de géo localisation. «J’ai toujours dit que je ne souhaitais pas qu’on mette en place un dispositif non sécurisé», rappelle le ministre. Or, à l’heure actuelle, seuls 10.000 poids lourds se seraient enregistrés. «Dans l’idéal, 100.000 à 120.0000 camions devraient l’être aujourd’hui», confie un proche du dossier. Plusieurs raisons expliquent ce retard. Les professionnels du transport ont dans leur ensemble mal accueilli un dispositif que le ministre lui-même a décrit comme une «usine à gaz», avant de décider de le reporter une première fois à octobre prochain. Le principe de répercussion de la taxe sur les clients des transporteurs a aussi été affiné. La complexité administrative de l’inscription suscite des rejets. De plus, les relations entre la filiale de l’italien Autostrade (choisie comme concessionnaire par le précédent gouvernement) et les pouvoirs publics ne facilitent pas non plus sa mise en œuvre. «Ce dispositif n’est pas le mien, rappelle Frédéric Cuvillier. Le contrat a été signé avec l’État en 2011.» En attendant, un observatoire de l’écotaxe poids lourds va être mis en place dans chaque département pour veiller à ce que les professionnels du transport respectent l’application de la loi. La taxe, censée récolter 1,2 milliard d’euros en année pleine, ne devrait donc pas rapporter cette année le moindre euro à l’agence de financement des infrastructures de transports de France

 

 

Syrie : menaces sur les marchés notamment émergents

Syrie : menaces sur les marchés notamment émergents

Chute des devises et des places boursières, hausse des taux d’emprunt et des cours du pétrole: les pays émergents ne parviennent pas à voir le bout du tunnel, dans un été qui a été particulièrement chahuté.   »Les marchés ont subi un premier mouvement lié à la possible réduction des achats d’actifs de la Réserve fédérale américaine. Désormais, le contexte géopolitique se dégrade et constitue un second facteur qui conduit les investisseurs à éviter les actifs risqués », comme les placements dans les pays émergents, observe René Defossez, stratégiste chez Natixis.   »Les incertitudes sur la Syrie, où une intervention pourrait générer des tensions internationales durables, pèsent sur l’ensemble des marchés. Or les émergents sont particulièrement sensibles à une dégradation de la confiance », souligne Jean-Louis Mourier, économiste chez le courtier Aurel BGC.  Mercredi, les marchés asiatiques ont clôturé en baisse, à l’image de la Bourse de Hong Kong qui est revenue à son niveau le plus bas depuis cinq semaines. En Inde, la roupie a atteint un nouveau plancher historique en matinée face au dollar.  De même, les marchés turcs étaient fragilisés, avec la livre évoluant à un niveau historiquement faible face au dollar.  Les Bourses des monarchies pétrolières, qui ont lourdement chuté mardi, évoluaient en ordre dispersé, la place d’Arabie Saoudite revenant un peu dans le vert dans l’après-midi (+0,26%) tandis que celle de Dubaï restait en baisse (-1,30%).  Une frappe contre le régime syrien, accusé d’avoir utilisé des armes chimiques dans sa guerre contre les rebelles, semble imminente, Washington et ses alliés préparant le terrain pour une action militaire contre laquelle Damas a promis de se défendre.   »Il est très difficile de savoir si la situation peut dégénérer dans la région. Cette incertitude est un phénomène que l’on a déjà pu connaître sur les marchés à l’occasion d’autres conflits comme l’Irak », selon M. Defossez.  Les craintes d’une intervention militaire ont aussi pour conséquence de faire grimper les cours du brut, la Syrie se situant au cœur de la première zone de production de la planète.   »Les difficultés des pays émergents risquent de s’accroître, la hausse du baril de pétrole étant un élément particulièrement dommageable pour eux. En effet, elle vient se cumuler à l’effondrement de leurs devises, ce qui devrait accroître le coût de leurs importations et donc leur déficit courant », expliquent les stratégistes chez Crédit Mutuel-CIC.  Or, les pays émergents sont très dépendants de l’extérieur pour le financement de leur économie.  Selon Crédit Mutuel-CIC, « les pressions inflationnistes vont croître, réduisant encore les marges de manœuvre des banques centrales », qui auront du mal à baisser encore les taux d’intérêt puisque cela ne ferait qu’accentuer le dérapage des prix à la consommation.   »Les pays émergents sont particulièrement sensibles à l’inflation. Au Brésil, un des déclencheurs des manifestations récentes a été l’augmentation des prix, notamment dans les transports », rappelle M. Mourier.  Les marchés émergents sont d’autant plus sensibles aux craintes entourant la Syrie qu’ils sont fragilisés par les inquiétudes sur le resserrement prévu de la politique monétaire de la Fed.  Mais il faudra attendre la mi-septembre et la prochaine réunion de la banque centrale américaine pour espérer en savoir plus sur les modalités de ce durcissement.   »Tout va dépendre de la communication de la Fed. Si elle réduit un peu ses rachats d’actifs tout en maintenant un discours accommodant, ce qui est le scénario anticipé par les investisseurs, les marchés émergents devraient souffler un peu, voire en profiter », tempère M. Defossez.

 

 

Syrie : menace sur les taux de change

Syrie : menace sur les taux de change

L’incertitude sur l’intervention en Syrie pèse sur les taux de change en particulier l’Euro. La monnaie unique européenne montait un peu face à la devise japonaise, à 130,26 yens contre 130,23 yens la veille au soir.  Le dollar aussi montait face à la devise nippone, à 97,82 yens contre 97,63 yens mercredi.  Le dollar avait souffert au cours des derniers jours du fait que plusieurs pays occidentaux, États-Unis en tête, semblaient favorables à une action militaire contre le régime syrien, accusé d’une attaque meurtrière aux armes chimiques la semaine dernière, alors que les alliés russe et iranien de Damas mettaient en garde contre une déstabilisation de l’ensemble de la région.  Mais Barack Obama a affirmé mercredi ne pas avoir pris de décision sur une éventuelle intervention, se contentant d’évoquer un « coup de semonce », tandis que Londres a dit vouloir attendre l’enquête de l’ONU sur l’attaque chimique.  De plus, les ambassadeurs des cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité ne sont pas parvenus à trouver d’accord sur une résolution justifiant une action armée en Syrie, Moscou et Pékin continuant de rejeter l’option militaire qu’envisagerait Washington, suivi par Londres et Paris.   »L’aversion au risque est en train de s’estomper », a noté Kengo Suzuki, stratégiste des changes de Mizuho Securities, interrogé par Dow Jones Newswires.   »Je pense que le sentiment général est que les États-Unis ne seront pas impliqués aussi fortement en Syrie qu’ils l’ont été en Irak lorsqu’ils ont envahi ce pays en 2003″, a-t-il ajouté.  La monnaie américaine profite aussi, selon les analystes, des accès de faiblesse de devises de pays émergents comme la roupie indienne ou la livre turque.  Le dollar restait tout de même sous pression, du fait de l’incertitude persistante sur la politique monétaire des États-Unis.  Certains investisseurs estiment qu’avec l’incertitude régnant sur la Syrie, la Réserve fédérale (Fed) ne va pas annoncer en septembre, comme largement anticipé par les marchés, un ralentissement de son aide à l’économie.  La Fed injecte actuellement 85 milliards de dollars par mois dans le système financier américain via des rachats d’actifs pour tenter de vivifier la reprise, ce qui a également pour effet d’éroder la valeur du dollar.  Le dernier indicateur américain les confortait dans le sentiment que la Fed pourrait finalement décider de retarder la décision de mettre un frein à cette mesure.  Les promesses de ventes de logements aux États-Unis se sont en effet repliées en juillet pour le deuxième mois consécutif en raison de la hausse des taux d’intérêt dans l’immobilier, selon des chiffres publiés mercredi par l’Association nationale des agents immobiliers américaine (NAR).  Or, le rétablissement de ce secteur est perçu comme essentiel pour une véritable reprise et est particulièrement surveillé par la Fed.  Les cambistes surveilleront jeudi la publication d’indicateurs aux États-Unis, notamment les chiffres du PIB révisé pour le deuxième trimestre.

 

 

SNCF : l’Etat renonce à prendre 500 millions d’euros de dividendes

SNCF : l’Etat renonce à prendre 500 millions d’euros de dividendes

 

L’Etat renonce aux 500 millions de dividendes  pour apurer la dette du système ferroviaire (environ 40 milliards).  Le gouvernement met ainsi en place la réforme ferroviaire qui prévoit  trois paquets d’économies de 500 millions d’euros : 500 millions provenant des gains de productivité qu’engendrera la réunification (dans le cadre de la réforme ferroviaire qui doit être examinée en 2014), de RFF et d’une partie de la SNCF (Direction de la circulation et SNCF Infra) au sein d’un gestionnaire d’infrastructure unifié ; 500 millions d’économies réalisées par la SNCF ; et 500 millions provenant de l’abandon par l’Etat des dividendes et de l’impôt sur les sociétés ponctionnés sur la SNCF, lesquels seraient réinjectés au bénéfice du nouveau gestionnaire d’infrastructure plutôt que d’alimenter le budget général. C’est ce qu’a annoncé mercredi le ministre des transports Frédéric Cuvillier. « Il y a quelque chose qui n’a pas beaucoup de sens, c’est que l’on ait des dividendes et que l’on reçoive des impôts sur un système ferroviaire qui lui-même est lesté de 32 milliards de dettes. Donc cet effort là, nous le ferons », a déclaré le ministre des Transports. L’objectif principal de la réforme ferroviaire reste de stabiliser la dette du gestionnaire de l’infrastructure, Réseau Ferré de France (RFF), qui s’élève aujourd’hui à 31,5 milliards d’euros et dont le service augmente de plus de 1,5 milliard par an. Avec  7 milliards d’euros de dette de la SNCF, l’endettement du système ferroviaire s’élève à une quarantaine de milliards  d’euros. Après avoir confirmé l’aide de l’Etat pour le premier paquet de 500 millions, Frédéric Cuvillier demande des précisions sur les sources d’économies évoquées par Guillaume Pepy et Jacques Rapoport, le président de RFF, dans le cadre de la réforme. « Il y a trois paquets de 500 millions, on aimerait bien les voir vraiment », a estimé le ministre. Pas sûr que les deux autres paquets existenet vraiment !

 

 

Après les pigeons, les poussins…Les Plumés, de l’Urssaf

Après les pigeons, les poussins…Les Plumés, de l’Urssaf

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Six contrôles successifs en un an et demi. Jean-Marie Boucher a cru ne pas sortir du tunnel. Le patron de ConsoGlobe, une société basée à Roubaix, s’est fait inspecter par l’Urssaf : il a dû justifier son crédit d’impôt recherche, prouver que ses stagiaires sont bien conventionnés… Et autour de lui, les autres entreprises de la pépinière avaient le même témoignage. Le patron a donc décidé de répliquer : avec les Plumés, le mouvement qu’il a fondé, il dénonce l’omniprésence de ces agents de contrôle qui « trouvent toujours un motif d’amende ». Ces dernières peuvent monter jusqu’à plusieurs dizaines de milliers d’euros. Elles forcent à la réduction de budget ou pire, au licenciement. Le mouvement des Plumés vient s’ajouter à la galaxie déjà bien fournie des contestataires que sont les Pigeons, les Poussins ou les Tondus. Jean-Marie Boucher tient à singularité de son mouvement qui proteste contre les contrôles, mais il le sait : il fait partie d’un courant plus global. Jean-Marie Boucher le voit depuis son bureau de Roubaix : d’autres ont également pris des initiatives à La Rochelle, près de Nantes ou à Paris.

 

 

Effet Syrie : le pétrole à 150 dollars

Effet Syrie : le pétrole à 150 dollars

 

 Le cours du pétrole Brent pourrait atteindre 125 dollars le baril en cas de frappes aériennes occidentales contre la Syrie et sa hausse pourrait continuer dans le cas d’une contagion du conflit au Moyen-Orient, estime un analyste de la Société générale. « Nous pensons que dans les jours à venir, le Brent va encore gagner entre cinq et dix dollars et atteindre 120-125 dollars (le baril), que ce soit dans l’anticipation de l’offensive ou en réaction à l’annonce du début de cette offensive », explique Michael Wittner dans une note à ses clients. Le prix du baril de brut pourrait ensuite atteindre 150 dollars dans l’éventualité où le conflit s’étendrait à d’importants pays producteurs comme l’Irak, ajoute-t-il, tout en précisant qu’une forte hausse serait certainement limitée dans le temps. « Si les répercussions régionales se traduisent par des perturbations importantes de l’approvisionnement, en Irak ou ailleurs, le Brent pourrait culminer brièvement à 150 dollars », estime l’analyste. Mercredi, le contrat octobre sur le baril de Brent a atteint un plus haut de six mois à 117,34 dollars, la crise syrienne venant s’ajouter à une diminution de la production d’autres pays producteurs, comme la Libye. Dans les cas où un conflit viendrait perturber l’approvisionnement en brut, le marché dépendrait de l’augmentation de la production de l’Arabie Saoudite, seul pays membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à disposer de capacités excédentaires, explique Michael Wittner. Il ajoute que les pays consommateurs pourraient envisager de puiser dans leurs réserves stratégiques si les cours montaient trop haut ou si l’offre se raréfiait.

 

 

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