Réforme pénale : une synthèse mi-chèvre, mi-chou
La polémique Valls-Taubira sur la réforme pénale a occupé l’actualité politique avec ses multiples rebondissements depuis la mi-août. Le dernier en date, le 24 août, à l’université d’été du PS, l’annonce par Christiane Taubira - sans l’autorisation de Matignon – de la création d’une « peine de probation » qui s’effectuerait hors prison. Mais pas question pour Matignon de parler de « peine de probation« , le sujet est politiquement sensible, et pour éviter les procès en laxisme, c’est l’expression « contraintes pénales » qui sera retenue. Reste que le résultat sera le même. Il s’agit de donner la possibilité aux juges de prononcer une peine distincte de l’incarcération pour ses délits punissable de 5 ans de prison maximum. Cette peine pourrait allier des travaux d’intérêt général, l’injonction de soin pour le condamné, et dans certains cas le port du bracelet électronique. Christiane Taubira a fait de l’alternative à la prison son cheval de bataille. En privé elle aurait été jusqu’à évoquer son départ du gouvernement si elle n’obtenait pas gain de cause. Elle ne veut pas laisser son nom sur une réforme qu’elle n’assumerait pas confie l’un de ses proches. Lors de cette ultime réunion, François Hollande devrait chercher à faire la synthèse entre les désirs de Taubira et les réticences de Valls. On s’attend à un texte mi-chèvre mi-chou souffle un parlementaire de la majorité pour qui cette polémique de l’été a complètement pourri un débat pourtant nécessaire.
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