Ecole : retour de la morale
A compter de 2015, une heure de « morale laïque » pour les écoliers et collégiens sera aussi instaurée, comme l’avait déjà promis Vincent Peillon. « Chacun est libre de ses opinions. Mais pas de contester un enseignement ou de manquer un cours » au nom notamment de préceptes religieux, poursuit-il. Le ministre demande toutefois que « la question de la laïcité ne (tourne pas) à l’obsession de l’islam. La très grande majorité de nos compatriotes musulmans est convaincue des bienfaits de la laïcité. » Vincent Peillon défend également l’action du gouvernement, en matière d’éducation, notamment la création de 6.700 postes, « le retour de la formation des enseignants avec la création des Écoles supérieures du professorat et de l’éducation », objet d’un déplacement à Toulouse lundi. Selon le ministre, malgré des difficultés dans des matières comme les mathématiques ou l’anglais, « les derniers concours ont montré un regain d’intérêt significatif pour le métier d’enseignant », avec « 39% de recrutements en plus en un an ». Une interview dans laquelle le ministre vante aussi le bilan de sa première année au ministère de l’Education nationale. Il met notamment en avant les « moyens inédits en faveur de l’accueil des petits en maternelle et pour l’école élémentaire, où nous permettons la présence de deux professeurs dans une classe » ou encore les résultats de la lutte contre le décrochage scolaire : « A ce jour, nous avons déjà rattrapé 13.000 jeunes de nouveau accueillis en formation, avec un objectif d’atteindre 20.000 en décembre. Notre ambition de diviser par deux le nombre de décrocheurs d’ici la fin du quinquennat est bien engagée ». Chaque année, quelque 140.000 jeunes sortent sans diplôme du système éducatif. Mais d’autres problématiques semblent encore loin d’être réglées : actuellement, « 25% des élèves entrent au collège sans maîtriser les apprentissages fondamentaux » en France, « pays de l’OCDE qui accorde le moins de moyens à l’école primaire ». « Les 60.000 créations de postes » durant le quinquennat « doivent nous permettre de réduire le nombre d’élèves par classe et de mieux assurer les remplacements, qui sont devenus un véritable problème », reconnaît Vincent Peillon.
0 Réponses à “Ecole : retour de la morale”