Brétigny-sur-Orge : une conférence de presse pour rien

Brétigny-sur-Orge : une conférence de presse pour rien

Une conférence de presse du procureur de Brétigny qui en faiat n’apporte aucun éclairage et même peut susciter des interrogations car si l’éclisse soupçonnée d’être à l’origine de l’accident était bien dévissée, on ne sait pas dans quelles circonstances. En effet l’éclisse a pu être endommagé lors du choc ; ce n’est pas certain évidemment mais on ne peut l’exclure car on ne voit toujours pas commente une éclisse peut se dévisser. De la même manière écarter  a priori l’acte de malveillance est un peu léger, comme l’hypothèse de boulons déformés par la chaleur. En faiat on ne sait rien, et dans ces cas là pourquoi faire une conférence de presse sachant qu’une enquête de ce type demande des semaines et des mois. ?  A moins de vouloir inutilement rassurer l’opinion publique, ce qui semble bien le cas depuis le début de cet accident. Le volet justice de l’accident du train de Brétigny-sur-Orge vient de s’ouvrir. Le parquet d’Evry a annoncé le lancement d’une information judiciaire pour homicides et blessures involontaires. L’un des objectifs de cette information judiciaire « sera d’identifier chacune des victimes corporelles de cet accident et de permettre à ces victimes d’obtenir réparation« , a-t-il précisé lors d’une conférence de presse.  Trois juges d’instruction ont été désignés pour la conduire. »Leur priorité« , selon Eric Lallement, le procureur de la République d’Evry, sera sans doute « de diligenter des expertises métallurgiques sur le matériel saisi (vis, éclisse, aiguillages et essieux des wagons qui on percuté l’éclisse) » juste après la catastrophe qui a fait six morts le 12 juillet dernier. Cette conférence de presse intervient quelques heures après celle de la SNCF. Son président, Guillaume Pépy avait notamment détaillé les conclusions de la campagne de vérification des aiguillages, lancée au lendemain de l’accident de Brétigny-sur-Orge. Selon lui, il n’y avait pas de risque. Le procureur de la République d’Evry a expliqué avoir pris du temps avant de faire cette conférence de presse. Il a déclaré vouloir attendre une première conclusion sur les causes de l’accident. Selon les expertises, « le basculement de l’éclisse semble être à l’origine de la catastrophe« . « Très rapidement, la responsabilité du conducteur du train a été écartée » (Eric Lallement, procureur de la République d’Evry) Comment l’éclisse s’est-elle détachée ? Eric Lallement n’a pas encore la réponse. Défaut de matériel ou défaut d’entretien ? En tout cas, a expliqué le procureur, « l’acte de malveillance est, a priori, écarté« . Selon lui, il faut du matériel lourd pour pouvoir dégrader une éclisse. De plus, « plusieurs wagons sont passés sur l’éclisse avant qu’elle ne se détache« , puisque se sont les wagons 5 et 6 qui ont déraillé. Les expertises métallurgiques vont devoir « déterminer si les boulons étaient correctement serrés, quel était leur état même, s’ils ont pu être déformés par la chaleur ou par toute autre cause« , a souligné Eric Lallement. Le matin même, lors d’une autre conférence de presse, la SNCF avait indiqué que selon un rapport interne, l’accident avait une « origine technique« , évoquant également un problème au niveau de l’éclisse.Le parquet d’Evry a également évoqué les scènes de vols qui ont eu lieu après l’accident. Refusant de parler de « pillage », le procureur Eric Lallement a confirmé avec « certitude » qu’au moins « deux vols ont été commis au préjudice de deux passagers« . « Nous avons en l’état, deux objets qui paraissent avoir été volés« , a détaillé le procureur. D’autres objets qui avaient disparus après l’accident ont été retrouvés à Châtelet, au coeur de Paris. Les enqueteurs ont également pu voir, grâce aux caméras de vidéosurveillance, des individus qui ont quitté la gare avec des valises alors qu’ils n’en avaient pas en entrant. Eric Lallement a également détaillé les circonstances dans lesquelles un médecin du Samu, qui a porté plainte pour violences, s’est fait voler son téléphone portable. Selon lui, le secouriste a été « interpellé » par des jeunes lui demandant de « porter assistance » à leur amie, qui se trouvait à l’extérieur de la gare et n’était pas une victime. Le secouriste a jugé plus urgent de rejoindre les victimes du déraillement et c’est à ce moment qu’une  »une altercation » a éclaté, selon le magistrat. Au total, quatre plaintes ont été recencées par le parquet d’Evry. Concernant les victimes, ce sont les trois magistrats chargés de l’information judiciaire, qui travailleront sur une éventuelle indemnisation.

 

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