G20: encore une G « vain » sur l’évasion fiscale et la politique monétaire
Pas grand chose à attendre de ce nouveau G 20 qui parlera une nouvelle fois d’évasion fiscale et aussi de politique monétaire. Les ministres des Finances et les dirigeants des banques centrales du G20 se retrouvent, vendredi 19 et samedi 20 juillet, à Moscou. Leurs adjoints leur ont élaboré un texte destiné à ne surtout pas surprendre les marchés financiers. Le G20 n’entend pas contrarier les opérateurs de marché qui souhaitent que les robinets des banques centrales restent grands ouverts. Un responsable français présent à Moscou prévient qu’il va falloir faire preuve de « précaution pour que les signaux envoyés samedi ne soient pas mal interprétés par les marchés ». Pour cette source officielle, il est « prématuré » d’évoquer une sortie des stratégies de politique monétaire non conventionnelle. Le ministre des Finances russe, Anton Silouanov, considère que si les Etats-Unis mettent fin à leur assouplissement quantitatif, cela peut se « traduire par une nervosité excessive sur les marchés, avec une fuite des capitaux placés dans les pays émergents ». Cette opinion, la Corée du Sud l’a également exprimée, en assurant qu’il en va de la stabilité de l’économie mondiale. Pourtant, en avril, le G20 indiquait dans un communiqué qu’il serait tenu compte des effets négatifs imprévus de ces politiques monétaires ultra-accommodantes. Autrement dit, qu’il n’était pas interdit de réfléchir. Trois mois plus tard, on renvoie la réflexion à des jours meilleurs. Christine Lagarde, directrice générale du Fonds Monétaire International, veut quand même croire en l’efficacité d’une programmation soigneuse du démantèlement de ces mesures monétaires. Ensuite, d’après Christine Lagarde, la directrice générale du FMI, pour que cela fonctionne, une communication claire s’impose. Et cela, le G20 n’y semble pas prêt.
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