Hollande : un président sans culture
De toute évidence Hollande n’a pas une grande culture, il suffit pour s’en persuader d’écouter attentivement ses discours d’une banalité et d’une structure déroutantes. Pas de culture économique non plus si l’on en juge pas les mesures contradictoires qu’il prend face à la crise. Pas de culture sociale évidemment compte tenu du milieu sociologique qui est le sien. En fiat un pur produit de l’ENA, bon à tout et à rien ; un vrai profit de sous préfet de province qui peut aborder n’importe sujet sans rien connaître et se réfugie dans la dialectique pseudo techno pour faire oublier la question posée par les interlocuteurs. A sa décharge il n’est pas le seul président à être dépourvu de culture, Sarkozy, Chirac n’était pas non plus comblés en matière de culture générale. Certes la culture générale ne suffit pas encore faut-il des compétences techniques, des convictions, une vision et du courage. D’une manière générale les français semblent davantage faire confiance aux bonimenteurs qu’aux personnalités compétentes et rigoureuses. A cet égard, des responsables comme Raymond Barre ou Michel Rocard ont précisément été écartés pour leurs trop grandes connaissances. On objectera à juste titre que la France n’est pas le seul pays à choisir des profils aussi surprenants. Sans doute les limites de la démocratie qui peine à trouver un contenu adapté à l’époque moderne. Du coup, la classe politique est largement discréditée et tous les populismes profitent de la situation. En cause vraisemblablement le mode de désignation des candidats aux fonctions suprêmes qui ne peuvent émerger que s’ils appartiennent au système oligarchique. Une sorte de corporatisme des pros de la politique. En cause la professionnalisation de la politique qui ne devrait être qu’un service rendu pour un temps limité à l’intérêt général. Les corporatistes politiciens feront observer qu’il fauta connaître le métier et qu’on ne peut confier des responsabilités à des personnalités étrangères au milieu. Curieux raisonnement car la plupart des ministres ignorent à peu près tout de leur portefeuille (comme les maires des grandes villes), ce sont les superstructures et les lobbies qui décident additionnant ainsi des contradictions aux contradictions. Hollande de ce point de vue est sans doute l’archétype du responsable balloté par tous les courants et qui n’a pour seule idéologie que la conquête du pouvoir.
0 Réponses à “Hollande : un président sans culture”