Spanghero : reprise partielle
Le tribunal de commerce de Carcassonne a retenu l’offre de reprise de l’entreprise Spanghero proposée par l’un de ses fondateurs, Laurent Spanghero. Elaboré avec le promoteur Jacques Blanc et la société de capital-risque Investeam, le dossier prévoit une reprise partielle qui maintiendra 90 emplois sur le site où se sont rassemblés les 230 salariés dans la matinée. Spanghero revient de loin. Après une situation économique difficile qui avait conduit en 2009 à sa cession pour un euro symbolique par Laurent Spanghero à la coopérative basque Lur Berri, l’entreprise connaissait une amélioration de ses comptes jusqu’à l’éclatement du scandale de la viande de cheval, en février dernier. Elle avait alors été identifiée par le gouvernement comme un acteur majeur de la tromperie qui consistait à revendre dans des plats cuisinés de la viande chevaline identifiée comme de la viande de bœuf. En mars, la découverte de viande de mouton britannique interdite a ajouté aux difficultés de l’entreprise, qui est à l’arrêt depuis le 30 juin. Si la validation de la reprise est une bonne nouvelle, moins de la moitié des 230 emplois seront maintenus. Une lourde perte, d’autant plus que Spanghero comptait 360 salariés avant le scandale du début de l’année, autour duquel une enquête judiciaire est toujours en cours. Reste à espérer que le changement de nom de l’entreprise – qui s’appellera désormais « Saveurs occitanes » – fera oublier les difficultés passées et permettra une reprise durable de l’activité.
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