Les lobbies qui ont coulé Batho

Les  lobbies  qui ont coulé Batho

Qui sont ces « forces économiques » que dénonce Delphine Batho? Jeudi après midi, lors d’une conférence de presse l’ancienne ministre de l’Ecologie à fustigé les « forces économiques qui ont eu ma tête ». À plusieurs reprises, elle a chargé le PDG de Vallourec. Cette société spécialisée dans les tubes pour l’industrie pétrolière et gazière, est très implantée dans le secteur du gaz de schiste aux États-Unis. « Comment se fait-il que le patron de Vallourec ait annoncé à l’avance ma marginalisation du gouvernement aux États-Unis? », s’est-elle interrogée de manière faussement naïve. La députée des Deux-Sèvres visait surtout ses liens avec l’Elysée. Car Philippe Crouzet est mariée depuis trente ans avec Sylvie Hubac, qui occupe le poste de directrice de cabinet de François Hollande. Si elle s’est violemment attaquée a lui, Delphine Batho s’est en revanche passée de charger le monde du nucléaire. Pourtant, Philippe Crouzet à été nommé administrateur d’EDF par son PDG Henri Proglio lors de son arrivée fin 2009. La frondeuse du PS a souligné que ces « forces économiques étaient discrètes dans le nucléaire », manière de dire qu’elles existaient. Pourtant, depuis plusieurs mois, le secteur ne cessait de critiquer la ministre de l’Écologie pour son « incompétence ». « Elle ne comprend rien à l’l'énergie », nous confiait il y a peu un de ses piliers. Elle a aussi épargné son administration, pourtant très hostile à sa fibre anti-nucléaire, truffée d’ingénieurs du Corps des Mines. Ils sont aussi présents à tous les étages d’EDF, Areva mais aussi dans plusieurs entreprises industrielles comme Total ou GDF Suez. Delphine Batho a aussi mentionné que ces mystérieuses « forces » avaient poussé son éviction lors du débat sur la taxation du diesel. Elle a désigné ainsi, sans le nommer, le groupe PSA Peugeot-Citroën, dont deux tiers des ventes sont diesel. La marque au lion subit une crise grave depuis un an. Bercy, par la voix d’Arnaud Montebourg, avait souligné qu’une fiscalité du diesel mettrait mal le groupe, déjà affecté. La logique voudrait que les pétroliers comme Total soient aussi la cible de l’ancienne porte-parole de François Hollande. Mais son PDG Christophe de Margerie s’était déjà prononcé en faveur de l’augmentation (progressive) de la fiscalité, car elle aurait favorisé l’essence, plus rentable pour lui. En revanche, Total a des engagements importants dans le gaz de schiste et s’est vu interdire deux permis d’exploration en France. Une décision prise sous la droite et sur laquelle l’ancienne ministre de l’Ecologie ne voulait pas revenir.

 

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