Batho : « La rigueur annonce l’extrême droite »

Batho : « La rigueur annonce l’extrême droite »

« Que l’écologie soit soumise à des restrictions budgétaires, je l’assume (…) Ce que je n’accepte pas, c’est le tournant de la rigueur qui ne dit pas son nom et qui prépare la marche au pouvoir de l’extrême droite dans notre pays », a martelé Delphin Batho. « Ce qui fait le lit de l’extrême droite, c’est le manque d’espoir », a précisé Delphine Batho lors de la séance de questions-réponses à la presse, qui a suivi son discours d’une dizaine de minutes. L’ex-ministre de l’Ecologie a également accusé le gouvernement d’avoir cédé à « certaines forces économiques », liées notamment au gaz de schiste et au nucléaire, qui « voulaient (s)a tête ». « Certaines puissances économiques n’acceptaient pas le niveau d’ambition que je fixais pour la transition énergétique », notamment sur la question du gaz de schiste et la réduction de la part du nucléaire en France, a-t-elle déclaré. « Ces forces ne se sont pas cachées de vouloir ma tête. Mais si le gouvernement avait été solidaire, elles n’y seraient pas parvenues », a-t-elle estimé. Delphine Batho s’en est notamment pris au patron de l’entreprise de tubes en acier Vallourec, Philippe Crouzet, époux de Sylvie Hubac, directrice de cabinet du président François Hollande. Elle a ensuite mis en cause les « conseillers de Matignon et de l’Elysée » qui l’ont « critiquée publiquement dans la presse ». « J’assume donc ma responsabilité d’être une lanceuse d’alerte pour la gauche, pour l’écologie. Je ne suis pas une victime. J’aurai voulu continuer le travail entrepris depuis un an. Ce que je n’accepte pas c’est l’abandon, le fatalisme, le renoncement à l’espoir du 6 mai », a ajouté Delphine Batho, qui n’a pas « de projet précis » mais « continue le combat politique ». Concernant la manière dont son éviction a été annoncée, l’ancienne ministre a évoqué l’affaire Cahuzac et fait un parallèle : « Il a été remercié et salué pour l’ensemble de son travail au service de la République. Ce n’a pas été le cas dans le communiqué qui m’a congédié. » Lors de la séance de questions-réponses, Delphine Batho a affirmé ne « pas souhaiter l’échec » de François Hollande. « Je souhaite qu’il apporte des réponses aux questions que j’ai soulevées », a-t-elle ajouté. Quant à savoir si ses collègues partagent « ses états d’âme, ses doutes et ses critiques », la socialiste a répondu : « J’en suis sûre. » Avant de conclure : « Le temps est venu de reprendre la main du changement. J’appelle la gauche à un sursaut en faveur de l’écologie, de l’espoir et des générations futures. »

 

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