Transparence : La politique ou l’administration mais pas le cumul

Transparence : La politique ou l’administration mais pas le cumul

 

Au-delà des malversations et des conflits d’intérêt qui caractérisent la vie politique française, un autre scandale réside sans doute dans le fait que les politiques peuvent continuer d’être fonctionnaires ; quand ils perdent leur mandat, ils retrouvent  immédiatement poste et salaire quand dans le privé évidemment la démission est obligatoire dès l’élection. Mais c’est encore plus grave que cela car nombre de politiques professionnels de l’administration sont rémunérés par l’Etat ; En fait quand ils ne sont pas réélus, on les considère comme détachés officieusement dans les partis politiques. Ainsi nombre d’énarques, de polytechniciens, d’autres ne mettent jamais les pieds dans l’administration qui les rémunèrent, certains n’ont même aucun bureau ou fonction. D’autres sont rémunérés par de grandes entreprises nationales ; Wauquiez a justement demandé dans  « l’appel des dix » l’ abolition des privilèges pour que cesse cette situation. Hollande est archétype de ces politiques fonctionnaires, il n’a pratiquement jamais mis les pieds à la Cour des comptes, l’administration à laquelle il a été rattaché après l’ENA. Le quasi totalité de son temps a été consacré à la politique. Il n’est pas le seul dans ce cas ils sont des centaines voire des milliers si on prend escompte e élus locaux. Ce confort social vis-à-vis de l’emploi alimente un système politique largement dominé par de fonctionnaires ; autre conséquence dramatique, nos élus ont une vision très administrative des réalités économiques et sociales et confondent stratégie économique avec étatisation et réglementation. Pour tout problème, il faut une loi, un décret, des circulaires. C’est cette vision technocratique qui étouffe la France sous les procédures et la fiscalité. Il ne s’agit pas seulement d’une question de privilège mais aussi de démocratie et de compétence.