Pôle emploi : les convocations enfin revues
Plus de souplesse pour les chômeurs convoqués à Pôle emploi. C’est ce que préconise un rapport parlementaire publié la semaine dernière sur le service public de l’emploi. Dans 9 cas sur 10 (91%), c’est l’absence à une convocation qui entraine la radiation. Sauf que dans certains cas, c’est Pôle emploi qui en porte la responsabilité. Et les exemples ne manquent pas : convocation jamais reçue en raison d’un changement d’adresse pas pris en compte, convocation envoyée par mail à quelqu’un qui n’a pas internet. « On a vu très souvent des radiations pour absences à un entretien par téléphone, raconte également Rose-Marie Péchallat, une ancienne conseillère de Pôle emploi. Sauf que « vous avez la batterie qui tombe en panne, vous avez le monsieur sourd que l’on appelle au téléphone… », énumère-t-elle. Des « gaffes » de Pôle emploi qui peuvent coûter cher au demandeur d’emploi, puisque toute absence à une convocation entraîne la suppression pendant deux mois des indemnités chômage. « Le problème avec les radiations, c’est qu’elles ne sont pas graduées, reconnaît Monique Iborra, députée PS de Haute Garonne et rapporteur de la mission parlementaire sur le service public de l’emploi. Un demandeur d’emploi qui ne s’est pas présenté à la première convocation a les mêmes sanctions qu’un demandeur d’emploi qui est susceptible d’avoir triché. L’autre anomalie, c’est que la décision de radier appartient au directeur de l’agence Pôle emploi (auquel est rattaché le demandeur, NDLR) et donc l’avis d’un directeur d’agence peut être opposé à celui d’un autre directeur. Il n’y a pas égalité de traitement pour les demandeurs d’emplois. C’est quelque chose qu’il faut revoir de manière urgente ». Les mêmes règles pour tout le monde, et surtout, une gradation des sanctions selon les manquements, voilà les solutions que préconise le rapport parlementaire.
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