Michelin Joué-lès-Tours ou le drame de l’industrie française

Michelin Joué-lès-Tours ou le drame de l’industrie française

Dernier exemple du grand exil de l’industrie française : Michelin à Joué les Tours. Une usine qui a compté plusieurs  milliers de salariés pour passer à 1300 en 2009, 950 en 2012, bientôt 200 avant la fermeture sans doute comme l’usine de Poitiers. Un drame pour l’agglomération tourangelle déjà très peu industrialisée, un drame pour la France où chaque jour une usine ferme, où chaque jour on compte 1000 chômeurs en plus (davantage encore en avril avec 40 000 pour l’ensemble du mois) Le géant du pneumatique Michelin s’apprête à supprimer 700 des quelque 930 postes de son usine de Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire) qui fabrique des pneus pour poids lourds, a-t-on appris samedi de sources syndicales.  Ce site, le principal de Michelin en France pour cette activité, « ne conserverait que deux activités » annexes employant 200 personnes, a indiqué à l’AFP Olivier Coutant, du syndicat Sud.  Un plan social avait déjà touché l’usine Michelin de Joué-Lès-Tours en 2009, avec la suppression de quelque 340 postes sur 1.300.  Selon le site lesechos.fr, qui a dévoilé l’information, le détail du plan de sauvegarde de l’emploi sera exposé mercredi 12 juin aux représentants du personnel. Un comité central d’entreprise se tiendra ensuite à Clermont-Ferrand, siège du groupe, le 13 juin, a précisé Olivier Coutant.  Le fabricant clermontois souhaite éviter les licenciements secs et les départs contraints. Une partie des salariés pourrait bénéficier d’un départ en retraite anticipée. Les autres seront déployés dans d’autres sites en France, notamment à La Roche-sur-Yon (Vendée), où un programme d’investissement de plus de 500 millions d’euros en recherche et développement est envisagé.   »Pour les plus jeunes, la clause de mobilité est désormais incluse dans le contrat de travail. Malheureusement, nous estimons qu’environ 300 personnes pourraient être licenciées et ne pourront pas bouger, parce que les conjoints ont un travail dans l’agglomération de Tours », a affirmé samedi à l’AFP Claude Guillon, délégué CGT.  Contacté par l’AFP, le groupe Michelin n’a pas souhaité faire de commentaire.  Les usines qui fabriquent des pneus pour poids lourds sont particulièrement touchées par la baisse d’activité, selon des sources syndicales.  En novembre dernier, Michelin avait déjà signalé que l’activité poids lourds était surcapacitaire de 50% en France. Les départs en retraite et les CDD n’étaient déjà plus remplacés, déplorait à l’époque Claude Guillon. L’effectif de l’usine tourangelle avait baissé de 1.150 à 950 personnes entre 2011 et 2012.  En avril, le directeur financier de Michelin Marc Henry avait reconnu que le groupe pourrait prendre des mesures : « c’est certainement quelque chose que nous devrons examiner », concernant le segment des poids lourds où l’activité est particulièrement faible, entre avril et juillet, avait-t-il précisé lors d’une présentation aux analystes.  En revanche, le numéro un de Michelin, Jean-Dominique Senard, avait exclu le 17 mai toute fermeture de site ou des réductions de postes. « Le sujet ne se pose pas aujourd’hui », avait-il assuré. « L’erreur serait de quitter aujourd’hui nos territoires traditionnels », avait insisté M. Senard.  Le groupe au Bibendum emploie 113 400 salariés dans le monde, dont 23.800 salariés en France à fin 2012.  En 2012, il a enregistré une baisse de 6,4% de ses ventes en volume tout en affichant une hausse de son chiffre d’affaires à 21,5 milliards d’euros. Au premier semestre 2013, les volumes ont reculé de 8,3%.

 

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