Agression mortelle d’un militant : le prix de la radicalisation de la société
Face à l’incurie des pouvoirs en place, la révolte gronde et prend des formes violentes (suicides, manifestations dures et hier la mort d’un militant). C’est le résultat de la coupure sociologique entre les dirigeants et les citoyens. Une cassure exploitée et analysée de manière contradictoire par les extrêmes qui, d’une certaine manière manipulent aussi certains faibles d’esprit avec des analyses et des propositions irresponsables mêlant le vrai au faux, le pertinent à l’ânerie. En fait le climat de haine est aussi entretenu par le sentiment du vide politique à gauche comme à droite, lequel prépare un boulevard à Marine Lepen. Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a souhaité jeudi l’interpellation « dans les meilleurs délais » des agresseurs d’un militant d’extrême-gauche, dont l’état est décrit comme désespéré. Le jeune homme, âgé de 19 ans, a été attaqué par des skinheads mercredi près de la gare Saint-Lazare, à Paris. « Une altercation a opposé (…) deux groupes de personnes, très probablement pour des raisons d’ordre politique. Au cours de cet affrontement, un militant d’extrême-gauche a été très violemment frappé par plusieurs skinheads », écrit le ministère de l’Intérieur dans un communiqué. « Le ministre de l’Intérieur réaffirme sa totale détermination à éradiquer cette violence qui porte la marque de l’extrême-droite et met gravement en danger notre pacte républicain », poursuit le texte.
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