Archive mensuelle de mai 2013

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Croissance France : recul en mai

Croissance France : recul  en mai

L’activité dans le secteur privé français s’est à nouveau contractée au mois de mai, le secteur manufacturier connaissant cependant une légère amélioration par rapport à avril, selon les premières estimations PMI publiées aujourd’hui par Markit. L’indice composite flash, qui combine l’industrie et les services est resté stable à 44,3, se maintenant nettement sous la barre de 50 qui sépare croissance et contraction.  L’indice manufacturier a progressé à 45,5 après 44,4 en avril, atteignant son plus haut niveau depuis neuf mois et dépassant les attentes des économistes qui prévoyaient en moyenne un indice à 44,8.  L’indice flash des services est resté stable à 44,3, les économistes attendant en moyenne 44,5. Selon Chris Williamson, économiste chez Markit, l’activité dans le privé reste bien trop atone pour dire qu’un rebond de l’économie française est en vue. Les indicateurs PMI suggèrent selon lui que l’économie française, entrée en récession au premier trimestre, se contractera de 0,5% au deuxième.

 

Touraine : réforme retraites aussi dans le public

Touraine : réforme  retraites aussi dans le public

Le secteur public « fera évidemment partie de la réforme des retraites » que le gouvernement compte présenter à l’automne (…) et tout est sur la table ». C’est ce qu’a déclaré la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, ce jeudi 23 mai, sur LCI. « Nous avons besoin d’une réforme qui fasse appel aux efforts de tous les Français, mais nous avons surtout besoin d’une réforme de justice parce qu’il reste des inégalités (…) Il a des injustices qui doivent être corrigées ». Marisol Touraine a continué : « contrairement aux idées reçues, d’ores et déjà, beaucoup des règles qui s’appliquent dans le privé s’appliquent aussi au public, par exemple la durée de cotisation ». Ajoutant que si la base de calcul du montant des pensions n’est pas la même (25 meilleures années pour les salariés, 6 derniers mois pour les fonctionnaires), il existe « à l’inverse des primes qui sont versées à un certain nombre de fonctionnaires qui ne sont pas prises en compte dans la base de calcul des retraites ». Une façon pour la ministre de contester l’idée que les fonctionnaires et surtout les salariés du secteur public (EDF, SNCF, RATP….) ne sont pas actuellement si privilégiés que cela par rapport à ceux du privé. Le gouvernement devrait présenter sa réforme à l’automne, après la conférence sociale de fin juin.

 

Bourse : un décalage avec les résultats d’entreprises

Bourse : un décalage avec les résultats d’entreprises

 

Le décalage entre ces nouveaux records et la détérioration des résultats des entreprises européennes commence à poser problème aux investisseurs. « C’est l’une des principales inquiétudes exprimées au cours des dernières semaines », relève Graham Secker, responsable de la stratégie actions européennes de Morgan Stanley. La  moitié des entreprises européennes environ ont publié leurs résultats du premier trimestre. Siemens, Nestlé, Diageo… Ceux-ci sont globalement décevants. « Les mauvaises surprises sont plus nombreuses que les bonnes, alors même qu’en amont de ces annonces, les analystes avaient déjà considérablement révisé leurs attentes à la baisse », constate Pierre Sabatier chez PrimeView.  Depuis un an, ces derniers opèrent chaque mois environ deux fois plus de révisions de ce type à la baisse qu’à la hausse. Au moment des publications, les déceptions sont encore plus nombreuses sur les chiffres d’affaires que sur les résultats nets. « En moyenne, les entreprises ayant l’habitude de faire baisser le consensus avant la publication des résultats, la proportion de « bonnes surprises » sur les chiffres d’affaires est de 57%. Aujourd’hui sur l’EuroStoxx 600 elle est de 40%, au plus bas depuis 1998 », renchérit Fabrice Theveneau, responsable de la recherche action à la Société Générale. Ces dernières semaines dans certains secteurs, les prévisions de résultats pour l’ensemble de l’année 2013 ont été particulièrement revues à la baisse. En un mois, les anticipations de bénéfices par action ont baissé de 10% dans le secteur des produits de base, de 8% pour les banques, de 5% pour les valeurs technologiques, de près de 4% pour les entreprises industrielles et de quelque 3% pour les entreprises pétrolières gazières ou le secteur de la chimie, selon les calculs de PrimeView.  « Dans l’environnement politique et économique actuel, les résultats ont beaucoup moins d’importance que par le passé », constate Cyrille Collet, responsable de la gestion actions chez CPR AM. Depuis le milieu de l’année dernière, la progression des bourses européennes s’explique essentiellement par la politique ultra-accommodante des trois grandes banques centrales. Les investisseurs disposent de masses énormes de liquidités à investir et ils se dirigent vers les classes d’actifs encore à même de leur offrir un certain niveau de rendement, comme les actions.

 

Bourse de Tokyo : très forte baisse

Bourse de Tokyo : très forte baisse  

Après une ouverture dans le vert, le marché a plongé après la publication d’un indicateur provisoire par la banque HSBC, selon lequel la production manufacturière en Chine serait en train de se contracter au mois de mai, relançant les inquiétudes sur la vigueur de la croissance dans la deuxième économie mondiale. La Bourse de Tokyo a terminé en très forte baisse de 7,32% à l’issue d’une séance frénétique, après un bond d’environ 80% en six mois qui pourrait avoir provoqué une surchauffe. A la clôture, l’indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a plongé de 1143,28 points à 14.483,98 points. Le volume d’échanges a atteint 7,65 milliards d’actions, du jamais vu depuis la création de cette place boursière en 1949.. « L’indicateur négatif en Chine a provoqué le mouvement de vente », a expliqué Hirokazu Fujikiki, courtier chez Okasan Securities. « Il n’est pas étonnant que de tels soubresauts se produisent, vu la rapidité avec laquelle le marché d’actions japonais a grimpé récemment », a-t-il ajouté.  Le Nikkei a en effet bondi de quelque 80% en six mois, dopé par la perspective d’une politique monétaire autrement plus accommodante de la part de la Banque du Japon. L’indice vedette de la place tokyoïte évolue depuis quelques jours à son plus haut niveau depuis plus de cinq ans, aussi certains opérateurs guettent la moindre occasion pour vendre certains titres achetés beaucoup moins chers il y a quelque temps et empocher un bénéfice.

Bourses : prélude au crash ?

Bourses : prélude au crash ?

La correction était inévitable tellement l’écart se creuse entre la montée des cours et la situation réelle de l’économie. La crainte d’un crash obligataire s’empare des places boursières alors que le rendement des obligations japonaises a grimpé au plus haut depuis un an. Le CAC 40 plonge de plus de 2% à l’ouverture. Le CAC 40 aborde la séance en forte baisse ce jeudi, après une séance asiatique gagnée par l’affolement. Dans les premiers échanges, le CAC 40 cède plus de 2 % à 3966,91 points.  L’ensemble des places asiatiques ont clôturé dans le rouge tandis que l’indice PMI flash HSBC des directeurs d’achats en Chine, est retombé sous le niveau de 50 points (à 49,6 pour mai) pour la première fois depuis sept moi, traduisant une contraction de l’activité. Un chiffre de mauvais augure pour les PMI flash européens et américain attendus dans la journée. En outre, le marché japonais qui avait débuté en hausse a accru ses pertes pour finir en chute de 7,3 % à 14.484 points (la plus forte panique depuis le tremblement de terre de 2011) tandis que les taux des obligations nippones ont bondi à leur plus haut niveau depuis un an, sur le seuil de 1 %. A Wall Street, la séance de mercredi, très volatile, s’est conclue par un net repli des principaux indices – le plus marqué en trois semaines pour le S & P 500- après la publication du compte-rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale, qui montre que certains responsables de la Banque centrale sont prêts à réduire dès la prochaine réunion les achats d’actifs entrepris dans le cadre de la politique d’assouplissement quantitatif. Les «minutes» ont ainsi annulé l’impact positif de l’audition de Ben Bernanke au Congrès en début de journée. Sur le marché des changes, le dollar a atteint son plus haut niveau en trois semaines face à un panier de devises. Le yen, lui, remonte légèrement après le plus bas de quatre ans et demi touché mercredi .

Croissance Chine: tassement

Croissance Chine: tassement

L’activité manufacturière s’est contractée au mois de mai en Chine pour la première fois en sept mois, en raison d’une baisse des prises de commandes, selon l’indice préliminaire des directeurs d’achat (PMI) du secteur publié par la banque HSBC.  L’indice PMI flash s’est établi à 49,6, tombant sous la barre des 50 qui sépare l’expansion de la contraction. L’indice définitif d’avril était à 50,4.  Le sous-indice mesurant les nouvelles commandes est tombé à 49,5, son plus bas niveau depuis septembre dernier, ce qui semble indiquer que la demande intérieure en Chine n’est pas suffisamment solide pour compenser une demande extérieure atone.

 

Ayrault : Conférence sociale ou conférence sur l’austérité

Ayrault : Conférence sociale ou conférence sur l’austérité

 

 

Une conférence sociale transformée en conférence sur l’emploi mais qui ne change pas l’objectif : faire avaler l’austérité.  Destinés à fixer la feuille de route du gouvernement pour l’an II du quinquennat, les deux jours de débats, ouverts par le président François Hollande au Palais d’Iéna, s’organiseront autour de six tables rondes: emploi et formation professionnelle, filières d’avenir, « conditions de vie au travail », une « table ronde importante sur l’avenir des retraites », une sur la « place des services publics » et un atelier « à dimension européenne, pour la première fois », a annoncé le Premier ministre à l’issue d’une réunion avec les partenaires sociaux à Matignon.  Le premier rendez-vous en 2012 avait été baptisé « grande conférence sociale ». Celui de 2013 sera dénommé « grande conférence sociale pour l’emploi », a-t-il précisé.  Après avoir été reçus séparément à Matignon il y a une semaine, les organisations patronales (Medef, CGPME et UPA) et syndicales représentatives (CGT, CFDT, FO, CFTC et CFE-CGC) ont été réunies autour de la table pendant près de deux heures, en présence d’une demi-douzaine de ministres.  A la sortie, le Medef et la CFDT ont salué, avec les même mots que le chef du gouvernement, « une bonne méthode ». « Grâce au dialogue social, nous avons réussi à faire des réformes comme jamais dans notre pays », a lancé la présidente du Medef Laurence Parisot, en allusion à l’accord du 11 janvier sur l’emploi, initié lors de la première conférence sociale de juillet 2012 et devenu depuis une loi.  Le numéro un de la CFDT Laurent Berger s’est aussi réjoui qu’il y ait comme « priorité l’emploi » et que les thèmes définis « répondent à l’essentiel des préoccupations des salariés », alors qu’il y a une « urgence sociale à laquelle il faut répondre et un cap à construire ».  La CFE-CGC a dit elle aussi attendre « des mesures concrètes en faveur de l’emploi et du pouvoir d’achat ».  Mais syndicats et patronat ont aussi formulé des réclamations.  Pour la CGT et FO, la question du pouvoir d’achat manque à l’appel.  Thierry Lepaon, le numéro un de la CGT, a ainsi ironisé sur la nouvelle dénomination de la conférence et l’ajout de la mention « pour l’emploi ».  Jean-Claude Mailly (FO) a quant à lui prévenu: « le climat ne sera pas le même que l’année dernière ». « Il y aura des thèmes obligatoirement conflictuels », a-t-il dit, citant notamment les retraites.  Dans ce contexte, Thierry Lepaon, qui tente de recoller les morceaux avec la CFDT après le clash de l’accord du 11 janvier, que son organisation a refusé de signer, a appelé à un « front uni » face au patronat et au gouvernement.   »Le syndicalisme rassemblé, non. Les holdings syndicales c’est anesthésiant, et je n’aime pas l’anesthésie », lui a répondu Jean-Claude Mailly, fidèle à sa ligne.  Du côté du patronat, on déplore une grande absente: la question du financement de la protection sociale.   »Nous avons dit que ce point là devait être abordé, c’est essentiel. Le Premier ministre et Michel Sapin ont indiqué qu’il pourrait être intégré dans la table ronde consacrée aux retraites », a déclaré Mme Parisot, qui réclame aussi que soit abordée « la durée du travail ».  A propos des retraites, dossier le plus épineux, M. Ayrault a précisé que le rapport de la commission Moreau, chargée de réfléchir à des pistes de réforme, « sera sur la table de la conférence sociale, qui marquera le début de la concertation ». Celle-ci se prolongera jusqu’à la fin de l’été, « cela signifie jusqu’au 21 septembre », a dit le chef du gouvernement. « Ensuite le gouvernement présentera son projet ».  Deuxième grand dossier: la formation professionnelle, avec le lancement d’une négociation, pour « rendre plus efficace » un système qui ne permet de former qu’une minorité salariés et de chômeurs.

 

Lebranchu : réformette du pantouflage des fonctionnaires

Lebranchu : réformette du  pantouflage

Encore une réformette pour ne pas vraiment s’attaquer au scandale des fonctionnaires qui vont pantoufler dans le privé et accéder ainsi aux plus hautes fonctions très rémunératrices dans le privé (banques, entreprises etc.). La moralisation de la vie publique rattrape les fonctionnaires. Dans l’avant-projet de loi sur leurs « droits et obligations », dévoilé par acteurspublics.fr, la ministre Marylise Lebranchu avance une batterie de mesures pour « réaffirmer le devoir d’exemplarité des agents ». Elaboré en pleine tourmente Cahuzac, le texte s’inscrit dans le prolongement des obligations de transparence récemment imposées aux ministres et aux parlementaires, et en cours de préparation pour les membres de cabinets ministériels. Il devrait être présenté en Conseil des ministres cet été.  Le texte renforce les pouvoirs et le rôle de la commission de déontologie de la fonction publique, érigée en « pilier » du dispositif de chasse aux conflits d’intérêts : tout agent devra obligatoirement la saisir avant de partir dans le privé. Jusqu’alors, cette obligation était réservée aux membres des cabinets ministériels, de l’Elysée et à certains hauts fonctionnaires, pour un total de 900 cas examinés par an. La généralisation devrait doubler ce total, quelque 1.500 agents rejoignant le privé chaque année.  Les contrôles seront en outre plus stricts, avec une vision plus large du conflit d’intérêts, alors que le mécanisme actuel est surtout centré sur le risque de prise illégale d’intérêts. Le texte renforce les pouvoirs de sanction de la commission et porte son délai d’autosaisine de 10 jours à 3 mois. De quoi, sur le papier, donner un vrai poids à cette commission dont le pouvoir limité avait été pointé du doigt lors de la polémique née en 2009 du départ du secrétaire général adjoint de l’Elysée, François Pérol, vers BPCE.  S’ajoutent des obligations de transparence pour les agents exposés aux risques de conflits d’intérêts qui devront établir une « déclaration d’intérêts ». Ceux occupant des postes sensibles devront transmettre une déclaration de patrimoine lors de leur prise de fonction, puis à leur départ afin de repérer des évolutions suspectes.  S’inspirant des dispositifs du privé, le texte prévoit enfin « de faire de tout agent le premier gardien des principes déontologiques ». Un mécanisme facilitant la dénonciation de faits suspects et garantissant la protection de l’agent lançant une alerte va être instauré. Les modalités de ce dispositif, sensibles par son aspect d’appel à la délation, sont en discussion.

 

UE : « Un sommet inutile, avec des chefs de gouvernement inutiles » (Cohn Bendit)

UE : « Un sommet inutile, avec des chefs de gouvernement inutiles » (Cohn Bendit)

Le sommet de Bruxelles, exceptionnellement court, s’est achevé sans décision concrète, ni sur l’énergie ni sur la fiscalité. Pour lutter contre la fraude et l’évasion fiscale, les 27 se sont mis d’accord pour concrétiser l’échange automatique d’informations d’ici la fin de l’année. Mais pour Daniel Cohn-Bendit, co-président du groupe Verts au Parlement européen, le Conseil européen s’est borné à un simple exercice de communication.  En fait, Les dirigeants européens ne sont pas parvenus mercredi à lever les obstacles pour lutter efficacement contre la fraude fiscale, mais tablent sur un accord d’ici la fin de l’année pour une levée partielle du secret bancaire.  A l’issue d’un sommet inhabituellement court, les 27 n’ont pas pris de décision concrète mais ont établi un calendrier. Ils pourront ainsi se présenter moins désunis au G8 qui se tiendra mi-juin en Irlande du Nord.  Il y a « un consensus sur la révision de la directive épargne », qui devrait élargir le champ d’application de l’échange automatique d’informations sur les revenus de l’épargne. « Le Conseil appelle à son adoption avant la fin de l’année », a déclaré le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, à l’issue du sommet.   »C’est un très, très grand pas en avant », a estimé la chancelière allemande, Angela Merkel.   »Dès le mois de juin, l’Europe fera en sorte de favoriser les échanges automatiques d’information », a déclaré le président français François Hollande. Ensuite, quoi qu’il arrive, « la directive épargne sera adoptée à la fin de l’année », a-t-il assuré.  Le Luxembourg et l’Autriche bloquaient depuis 2008 l’adoption de cette directive révisée, arguant qu’ils voulaient avant tout être traités sur un pied d’égalité avec d’autres pays comme la Suisse.  Mercredi, les deux pays ont montré des signes de bonne volonté.   »D’ici la fin de l’année, je pense que nous aurons l’échange automatique d’informations et que des règles supplémentaires seront mises en place avec les pays tiers » comme la Suisse, a déclaré le chancelier autrichien, Werner Faymann, dont le pays est pourtant un farouche défenseur du secret bancaire.  Le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker a déclaré que pour son pays, le plus important était l’ouverture de négociations avec les pays tiers, parmi lesquels se trouvent aussi le Liechtenstein, Monaco, Andorre et Saint-Marin.  Les négociations avec ces cinq pays ne sont « pas une pré condition », a affirmé M. Juncker, qui a rappelé que son pays avait déjà accepté début avril d’appliquer l’échange automatique d’informations à partir du 1er janvier 2015 sur certaines données bancaires.  Les négociations avec les pays comme la Suisse « vont commencer dès que possible pour faire en sorte que ces pays continuent d’appliquer des mesures équivalentes à celles appliquées dans l’UE », selon les conclusions du sommet. Les discussions seront menées par la Commission européenne. Elle fera par ailleurs des propositions en juin pour élargir encore le champ de l’échange automatique d’informations à d’autres revenus des particuliers.  Concernant la fiscalité des entreprises, « il est tout à fait décisif qu’il y ait une lutte contre l’optimisation fiscale », qui « n’est rien d’autre que la recherche de la fiscalité zéro pour un certain nombre de groupes », a indiqué M. Hollande lors de sa conférence de presse.  Une polémique enfle sur l’absence d’harmonisation fiscale internationale, qui permet à des multinationales comme Google ou Amazon de payer des impôts dérisoires.   En dépit de ces avancées, le sommet de mercredi n’est que de la « gesticulation », a lancé l’eurodéputé belge Philippe Lamberts (Verts). Selon lui, « il n’y a clairement pas de volonté politique » d’avancer sur le dossier fiscal et le risque est grand que le sommet de décembre ne débouche sur rien.  Sur l’autre sujet du sommet, l’énergie, les chefs d’Etat et de gouvernement ont affiché leur volonté d’unir leurs efforts pour réduire leur facture énergétique. « Nous pouvons faire beaucoup de choses si nous agissons ensemble », a déclaré le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.  L’UE vise un triple objectif: garantir des prix abordables pour les clients, réduire la facture des importations et assurer une production domestique continue, mais elle se retrouve confrontée à ses contradictions.   »Les dirigeants de l’UE veulent faire plus d’Europe avec moins d’argent. Il faut qu’ils expliquent comment ils comptent faire », a estimé un responsable européen sous couvert de l’anonymat.

 

Affaire Tapie : Christine Lagarde devant la justice

Affaire  Tapie : Christine Lagarde devant la justice

L’actuelle présidente du FMI va être entendue par les trois juges de la Cour de justice de la République dans le cadre de l’enquête sur l’arbitrage du litige entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais. En 2007, Bernard Tapie et ses liquidateurs demandent la possibilité de recourir à un arbitrage privé, après que la Cour de cassation a annulé une décision en leur faveur. Ils se demandent également si l’Elysée a eu une influence dans l’arbitrage. Christine Lagarde, alors ministre de l’Economie et des Finances, valide cette proposition, alors même que les services du ministère du Budget s’élèvent contre cette décision. Il est également reproché à l’ancienne ministre de ne pas avoir intenté un recours contre la sentence de ce tribunal arbitral, pourtant très défavorable à l’Etat : le 7 juillet 2008, le tribunal décide d’octroyer 285 millions d’euros à Bernard Tapie. Avec les intérêts, cela représente une somme totale de plus de 400 millions d’euros. La présidente du Fonds monétaire international est donc visée par une enquête pour « complicité de faux et détournement de fonds publics ». En outre, d’après les révélations du Monde, la Cour de discipline budgétaire et financière a publié deux réquisitoires dans lesquels « d’innombrables irrégularités » sont pointées du doigt. Le Crédit Lyonnais, par exemple, se serait vu fortement déconseiller de prendre part à l’arbitrage, alors qu’il n’existe « aucune pièce permettant d’établir la raison de cette omission« .  Il faut remonter au début des années 90 pour comprendre ce qu’il s’est passé. Quand Bernard Tapie intègre, en 1992, le gouvernement Bérégovoy au poste de ministre de la Ville, il accepte en échange de lâcher les rênes d’Adidas, acheté deux ans plus tôt. C’est le Crédit Lyonnais qui est chargé de trouver repreneur. L’entreprise est achetée en 1993 par un groupe d’investisseurs, piloté par Robert-Louis Dreyfus, et dont fait partie une filiale du Crédit Lyonnais.  L’ensemble de l’entreprise est racheté fin 1994 par Robert-Louis Dreyfus, pour une somme s’élevant presque au double de celle à laquelle Bernard Tapie l’avait vendue. Entretemps, le Crédit Lyonnais, en faillite, a été pris en gestion par le Consortium de réalisation (CDR), chargé de liquider la dette de la banque. En 1995, les liquidateurs du groupe Bernard Tapie attaquent le Crédit Lyonnais en justice. La banque se cacherait en réalité derrière plusieurs des entreprises qui ont repris la banque, et en aurait donc été propriétaire, alors qu’elle s’était engagée à ne pas se porter contrepartie. En outre, la banque et Robert-Louis Dreyfus auraient signé un accord sur les conditions de la revente de l’entreprise. A deux reprises, en 1996 puis en 2005, le tribunal de Commerce de Paris puis la Cour d’appel condamnent le CDR à verser une somme à Bernard Tapie. A chaque fois, la décision est annulée. D’où la demande d’un arbitrage privé. L’arbitrage, c’est-à-dire le fait de faire trancher un litige par une structure privée, est une procédure prévue par le Code de procédure civile, et donc parfaitement ordinaire. Le point de friction, c’est que le CDR, s’il est bien une structure privée, dépend d’un établissement public. Or, un litige concernant l’intérêt public pourrait être considéré comme « pas arbitrable ».  Et pourtant, l’Etat français a régulièrement recours à ce genre de procédures : quelque 10 % des arbitrages enregistrés par la Chambre de commerce internationale de Paris impliquent l’Etat, indique le site Slate. Les juges ont donc validé la légalité de l’arbitrage, décision confirmée en appel puis en cassation. C’est une structure assez récente, créée le 27 juillet 1993. Elle est la seule instance à pouvoir juger les ministres ou les anciens ministres sur des fautes commises pendant l’exercice de leurs fonctions. Quinze juges, dont douze parlementaires et trois magistrats de la Cour de cassation, y siègent.  L’audience qui attend Christine Lagarde ce jeudi n’est pas un procès. Il s’agit de sa première audience devant la CJR, au terme de laquelle l’instance décidera quelles suites donner à l’instruction. L’hypothèse la plus probable est celle d’une mise en examen de Christine Lagarde. D’après Le Monde, c’est même certain : la présidente du FMI a reçu une convocation lui enjoignant de se présenter devant la CJR en vue de sa mise en examen pour « complicité de faux et détournement de fonds publics ». Toutefois, Christine Lagarde pourrait finalement être placée sous le simple statut de « témoin assisté ».  Jusqu’à présent, le conseil d’administration du Fonds monétaire international n’a cessé de manifester « sa confiance dans la capacité de la directrice générale à assurer efficacement » ses fonctions. Mais rien, dans les statuts du FMI, ne l’oblige à quitter l’organisation en cas de mise en examen. Toutefois, dans ce cas, le conseil d’administration devra se réunir à nouveau pour décider de l’avenir de sa directrice générale.  Pierre Moscovici l’a affirmé : « si une atteinte aux intérêts de l’Etat est avérée, alors Bercy se portera partie civile » dans cette affaire. Mais le ministère pourrait aller encore plus loin, en choisissant de mener un recours contre la sentence prononcée par le tribunal arbitral en faveur de Bernard Tapie. Une voie envisagée « ultérieurement« .

 

Sondage Remaniement : Valls, Borloo, Gallois et Bayrou favoris

Sondage Remaniement : Valls, Borloo, Gallois et Bayrou  favoris

 

Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls, le président du parti centriste UDI Jean-Louis Borloo, l’ancien patron d’EADS Louis Gallois se détachent parmi les personnalités qui devraient faire partie d’un gouvernement remanié, selon un sondage BVA publié jeudi sur leparisien.fr. Cité par 53% des personnes interrogées, Manuel Valls arrive largement en tête des ministres actuels « sur lesquels il faudrait le plus s’appuyer pour le futur gouvernement », selon cette étude d’opinion. Il devance son collègue du quai d’Orsay Laurent Fabius (27%), celui de l’Emploi Michel Sapin (24%), la garde des Sceaux Christiane Taubira (21%), le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg (20%) ou encore le patron de Bercy Pierre Moscovici (17%). Parmi les personnalités qui ne sont pas au gouvernement mais qui « pourraient faire un bon ministre de François Hollande », Jean-Louis Borloo est cité par 44%. Il devance Louis Gallois, le commissaire général à l’investissement, qui recueille 42%, l’autre leader centriste François Bayrou obtenant 38%. Viennent ensuite les maires socialistes de Lille Martine Aubry (34%) et de Paris Bertrand Delanoë (33%), l’ancienne ministre Elisabeth Guigou (31%) ou encore l’ex-candidate PS à la présidentielle Ségolène Royal et le leader écologiste Daniel Cohn-Bendit (29% chacun).

Affaire Tapie : recours de Bercy

Affaire Tapie : recours de Bercy

« S’il s’avérait que les intérêts de l’Etat ont été lésés, alors Bercy utilisera les voies de droit qui sont à sa disposition, parmi lesquelles la constitution de partie civile dans le volet non ministériel du dossier », indique mercredi Pierre Moscovici. Comme l’explique Le Monde, cette procédure permettrait à Bercy en tant que « victime », de disposer de toutes les pièces visant tous les acteurs du dossier – hormis celui de Christine Lagarde. Le parquet de Paris a ouvert en septembre dernier une information judiciaire pour usage abusif des pouvoirs sociaux, recel de ce délit, détournement de fonds publics et faux dans l’affaire Tapie.  Dans un deuxième temps, Bercy envisage de déposer un « recours en nullité » contre l’arbitrage lui-même, en cas de mise en examen de Christine Lagarde. « Mon rôle comme ministre des Finances est d’être vigilant et de veiller à ce que les intérêts de l’Etat ne soient pas lésés », a déclaré Pierre Moscovici. En question, l’arbitrage privé qui a soldé en 2008 le litige opposant Bernard Tapie au Crédit Lyonnais sur la revente d’Adidas. « Les articles 595 et 1 491 du code de procédure civile prévoient la possibilité d’un recours en révision contre la décision d’un tribunal arbitral et son annulation dans le cas où une fraude aurait été commise », précise Le Monde.  L’actuelle directrice générale du Fonds monétaire international doit s’expliquer jeudi devant la Cour de justice de la République sur la décision de l’Etat de recourir à un tribunal arbitral qui a octroyé 285 millions d’euros à Bernard Tapie (400 millions avec les intérêts) pour solder le litige après la vente d’Adidas. Ministre de l’Economie entre 2007 et 2011, Christine Lagarde va devoir justifier la décision, donnée par écrit en octobre 2007 à de hauts fonctionnaires, de recourir à cet arbitrage, sur les montants octroyés et sur le choix de ne pas engager de recours en annulation contre cet arbitrage. A l’issue de son audition, elle pourrait être mise en examen ou être placé sous le statut de « témoin assisté ». Christine Lagarde s’était montrée sereine à la mi-avril face à cette convocation. « Il n’y a rien de nouveau sous le soleil », avait-elle déclaré, lors d’une conférence de presse à Washington. « Je serai très heureuse de me rendre quelques jours à Paris, mais ça ne changera rien à la concentration, l’attention, et l’enthousiasme que je porte à mon travail », avait-elle ajouté.

 

Economie,politique, société: pages les plus regardées 22 mai 2013

 

 

Evasion fiscale : la France intraitable… sur le papier

Evasion fiscale : la France intraitable… sur le papier

 

Sur la relance de la croissance, sur l’intégration européenne et maintenant sur l’évasion fiscale, la France est en pointe  en Europe mais sur le papier seulement ; En France on parle, on légifère mais on agit peu. Exemple, les prochaines mesures concernant la fraude fiscale. Dans la réalité la plupart des sociétés du CAC  paient  peu ou pas d’impôts sur les bénéfices. En cause évidemment le niveau des prélèvements obligatoires qui incite à l’évasion fiscale mais aussi l’incompétence de Bercy plus apte à poursuivre un petit contribuable que les multinationales (  exemple, Total qui n’a pas payé d’impôts sur les bénéfices pendant des années !). Une fraude qui représenterait une cinquantaine de milliards ( d’après le syndicat des impôts) alors que le ministre du budget l’évalue à une dizaine de milliards et  déclare « En matière de fraude fiscale, nous n’avons pas assez de condamnations, pas assez de prison ferme ». Le député PS Yann Galut, qui sera rapporteur du projet de loi sur la fraude fiscale, débattu fin juin par l’Assemblée nationale, joue à fond la carte de la répression, à l’unisson avec le gouvernement.  Le ministre délégué au Budget, Bernard Cazeneuve a déclaré ce jour au Parisien qu’il refusait toute disposition dérogatoire au profit des détenteurs d’un compte à l’étranger qui feraient amende honorable. Pas question d’amnistie et de cellule fiscale dite de dégrisement. Le gouvernement mélange un peu les deux, alors qu’aucune amnistie n’a jamais été mise en œuvre, même par le gouvernement précédent. Aujourd’hui, Bercy manie seulement le bâton. « Le projet de loi que nous avons présenté en avril (débattu à l’Assemblée en juin, donc) prévoit des sanctions alourdies », souligne Bernard Cazeneuve. « Les fraudeurs ont intérêt à se signaler. Sinon, ils risqueront jusqu’à sept ans de prison pour les cas les plus graves ». En réalité, l’administration fiscale est peu armée pour lutter contre les montages financiers les multinationales et même des sociétés plus modestes. Exemple en transport, il est possible d’effectuer via la cabotage des activités en France avec du personnel roumain, des remorques bulgares, des tracteurs espagnols et des sociétés situés ( boites aux lettres) au Luxembourg.

Japon: reprise économique grâce à la politique monétaire ultra-accommodante

Japon: reprise économique grâce à la  politique monétaire ultra-accommodante

Après deux jours de réunion, le comité de politique monétaire de la banque centrale (BoJ) a déclaré qu’elle allait poursuivre sa politique consistant à élever la base monétaire de 60 à 70.000 milliards de yens chaque année (455 à 530 milliards d’euros).  Son objectif: doubler en deux ans la base monétaire, essentiellement la masse d’argent liquide en circulation et les réserves obligatoires des banques, en procédant à des achats massifs d’actifs (notamment des obligations d’Etat), afin de parvenir à une inflation annuelle de 2% d’ici deux ans et sortir l’archipel de la déflation qui plombe son dynamisme depuis une quinzaine d’années.   »L’économie japonaise a commencé à rebondir », s’est félicitée la BoJ dans un communiqué, quelques jours après la publication de chiffres encourageants pour la croissance du Japon, dont le produit intérieur brut a grimpé de 0,9% au premier trimestre par rapport au précédent.  Exportations, investissements privés et publics, consommation des ménages, production industrielle, conditions financières, la BoJ dirigée depuis deux mois par Haruhiko Kuroda a jugé que tous les voyants s’approchaient du vert, en partie grâce à ses propres mesures d’assouplissement monétaire.  Et si elle a concédé que les prix à la consommation « devraient continuer de baisser pour le moment », après un nouveau repli de 0,9% en mars sur un an (tous produits confondus) elle a assuré qu’ils « devraient ensuite peu à peu augmenter ».  Lors de sa réunion précédente, la BoJ avait élevé ses prévisions d’inflation, attendue désormais à 0,7% pendant l’année budgétaire d’avril 2013 à mars 2014, à 3,4% en 2014/2015 (grâce aussi à un coup de pouce de deux points de pourcentage dû à l’augmentation prévue en avril 2014 de la taxe sur la consommation) et à 1,9% en 2015/2016.  Mercredi, l’institut a prévenu qu’il continuerait « sa politique d’assouplissement quantitatif et qualitatif autant que nécessaire » pour atteindre son objectif de 2% d’inflation par an.  Un des neuf membres du comité, Takahide Kiuchi, a toutefois proposé que la BoJ ne vise ces 2% qu’à moyen ou long terme (et non d’ici deux ans), et considère les mesures actuelles comme des dispositions intensives pour une période limitée d’environ deux ans.  Dans son communiqué, la BoJ n’a pas fait mention de la hausse du taux des obligations d’Etat du Japon, qui sont montés ces derniers jours au-dessus de 0,9% pour l’échéance dix ans, au plus haut depuis plus d’un an, ces titres étant jugés moins lucratifs que les actions à la Bourse de Tokyo.  En augmentant considérablement la base monétaire, la BoJ veut faciliter la baisse des taux d’intérêt et créer un contexte monétaire qui facilite les prêts aux particuliers et entreprises afin de les inciter à investir pour dynamiser l’activité.  La BoJ avait pris sa décision marquante d’assouplissement le 4 avril, lors de la première réunion de politique monétaire dirigée par Haruhiko Kuroda, fraîchement choisi par le Premier ministre conservateur Shinzo Abe.  Arrivé au pouvoir en décembre, M. Abe a fait de la relance de la troisième puissance économique mondiale sa priorité.  L’assouplissement de la politique monétaire de la BoJ, statutairement indépendante, constitue l’un des trois moyens mis en oeuvre pour y parvenir, aux côtés de dépenses budgétaires étatiques (notamment des grands travaux) et d’une « dérégulation » censée favoriser les investissements, dont M. Abe doit encore préciser les contours.  Le niveau du yen, qui avait chuté après les décisions du 4 avril, n’a pas été fortement affecté par les déclarations de mercredi.

 

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