Tapie : « irréaliste de rendre l’argent » ; Tu m’étonnes !
Pour l’homme d’affaires, il est totalement « irréaliste » d’imaginer que la justice lui impose de rendre l’argent. Pourtant, mercredi, Pierre Moscovici a évoqué la possibilité, si nécessaire, de déposer un « recours en nullité » contre l’arbitrage. « Mon rôle comme ministre des Finances est d’être vigilant et de veiller à ce que les intérêts de l’État ne soient pas lésés », a justifié l’actuel ministre de l’Économie. Bernard Tapie n’est pas inquiet pour autant. « Pierre Moscovici fait ce qu’il veut, c’est sa responsabilité », juge-t-il. « Moi, je peux vous dire que la décision rendue par le Tribunal arbitral ne peut pas être remise en cause. » La position de l’homme d’affaires n’a pas évolué : déjà, en 2008, il balayait tout recours de l’État français. « Où serait-on si la politique pouvait remettre en cause une décision de justice devenue définitive ? », s’indignait-il sur RTL. « Est-ce que j’ai une tête à être copine avec Tapie ? », rétorquait Christine Lagarde lorsque l’affaire a éclaté. Bernard Tapie marque lui aussi son détachement vis-à-vis de l’ancienne patronne de Bercy. Que Christine Lagarde soit soupçonnée, c’est (son) problème ; Son sort « ne me concerne pas », répète Bernard Tapie. « Que Stéphane Richard (ex-directeur de cabinet de Christine Lagarde et actuel patron de France Télécom), Jean-François Rocchi (l’ex-patron du CDR, qui gère les actifs douteux du Crédit Lyonnais) ou Christine Lagarde soient soupçonnés, c’est leur problème ». Saluant la qualité des membres du Tribunal arbitral, l’ancien ministre de François Mitterrand défend tout de même l’action de l’ancienne ministre. Bernard Tapie va jusqu’à affirmer que « Christine Lagarde a fait économiser à l’État, en choisissant l’arbitrage, plusieurs milliards d’euros ».
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