Hollande prend des mesurettes face au scandale Cahuzac
Comme d’habitude Hollande tergiverse, un pas en avant, un pas en arrière. Il n’a pas compris que la crédibilité de l’austérité était désormais fortement atteinte pas l’affaire Cahuzac. Maintenant c’est Moscovici et le ministère de l’intérieur qui vont être soumis à la question, les journalistes vont s’engager dans la brèche. . Annoncer une réforme du Conseil supérieur de la magistrature d’ici l’été pour renforcer l’indépendance de la justice ; prévoir une lutte contre les conflits d’intérêts et interdire tout mandat aux élus condamnés pour fraude fiscale et corruption, tout cela sent le réchauffé. Hollande aurait du profiter de l’affaire Cahuzac pour changer un gouvernement qui n’est pas crédible sur le plan économique et social. Hollande y sera sans doute contraint vers l’été mais ce sera alors sous la pression d’une part d’une opinion publique qui va un peu plus le lâcher, d’autre part sous l’effet des informations qui ne manqueront pas de filtrer sur le scandale Cahuzac voire sur d’autres (exemple le fait que le trésorier de campagne de Hollande dispose de comptes dans les paradis fiscaux). Hollande et son entourage ne se rendent pas compte des dégâts collatéraux de cette affaire qui disqualifie toute la classe politique et les modalités actuelles de la démocratie. D’ici la fin de l’année, Hollande risque de voir son soutien populaire réduit autour de 20% (comme Jospin) ; dès lors ses marges d’action seront nulles et il n’aura plus qu’à désigner un gouvernement d’experts et/ou d’union nationale en se consacrant à l’inauguration des chrysanthèmes. Comme dit Bayrou, on ne moralise pas la vie publique avec des rustines. Ce n’est pas demain que Hollande va s’attaquer au puisant syndicats des oligarques qui ont transformé la politique en carrière professionnelle et pour cause, il en vient.
0 Réponses à “Hollande prend des mesurettes face au scandale Cahuzac”